FRIDA KAHLO. DIEGO RIVERA.
L’ART EN FUSION
FRIDA KAHLO. DIEGO RIVERA. L’ART EN FUSION.
Ce n’est pas très original de réunir ces deux artistes mexicains,
indissociables dans la vie, à tel point qu’après avoir divorcé,
ils se remarièrent un an après. En revanche qui y-a-t-il de semblable
entre les tableaux intimistes de Frida (1907-1954) et les immenses
murales de Diego (1886-1957) ? Avec la participation du Museo
Dolores Olmedo qui possède l’une des principales collections de
l’œuvre de Frida Kahlo, les commissaires ont voulu montrer les complémentarités
artistiques de ce couple mythique ainsi que les peintures de chevalet,
les dessins et les lithographies de Diego Rivera, moins connus en
Europe.
L’exposition commence d’ailleurs par des toiles de Rivera peintes
lors de son séjour en Europe et en particulier à Montmartre, entre
1907 et 1921. Il y pratique le cubisme mais découvre aussi en Italie
les fresques de Giotto, qui nourriront ses murales. La salle
suivante est consacrée au couple. On y voit, entre autres, des photographies
des deux artistes, des dessins, comme Accident (1926) ou
le célèbre tableau Mes grands-parents, mes parents et moi,
tous deux de Frida, ou encore une photo d’elle peignant dans son
lit Ma Famille, après son terrible accident provoqué par
un trolley.
La section suivante est consacrée aux peintures des deux artistes.
Côte à côte on voit des toiles de l’un et l’autre. Celles de Frida
sont plus intimistes, plus personnelles, voire surréalistes, mais
tous les deux mettent en avant les valeurs traditionnelles du Mexique,
les croyances anciennes, la vie et la mort, les fruits et les fleurs
de la terre de leur pays. Dans la même salle nous voyons des esquisses
de Rivera pour ses fameuses peintures murales, ainsi que des reproductions
de certains détails de celles-ci comme L’Arsenal, Frida Kahlo
distribuant des armes (1928).
Au milieu de toutes ces toiles et reproduction de murales,
une petite salle intitulée « Frida Kahlo, peindre la souffrance
» nous montre à travers ses nombreux autoportraits, dont le célèbre,
La Colonne brisée (1944) ou des peintures comme Hôpital
Henry-Ford (1932), le calvaire de celle qui disait avoir eu
« deux graves accidents dans sa vie : son accident de trolley …
et Diego » et elle ajoutait « Diego était de loin le pire ». Celle-ci
est devenue une icône moderne qui a donné lieu à la « Fridamania
», comme on le voit par quelques exemples en sortant de l’exposition.
Musée de l’Orangerie 1er. Jusqu’au 13 janvier 2014. Lien : www.musee-orangerie.fr.
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