L'HOMME QUI MARCHE
Alberto Giacometti

Article publié dans la Lettre n°508 du 30 septembre 2020



 
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L’HOMME QUI MARCHE. ALBERTO GIACOMETTI. La Fondation Giacometti présente pour la première fois et, dit-elle, sans doute la dernière, la totalité des œuvres sculptées et la plupart des dessins de Giacometti (1901-1966) relatifs à cette figure emblématique, non seulement de son œuvre, mais aussi de la sculpture du XXe siècle. La totalité ? Certainement, même si, au dernier moment, l’UNESCO, à qui Annette Giacometti avait consenti la fonte exceptionnelle d’un tirage hors commerce de l’Homme qui marche I, a assorti son prêt de conditions inacceptables pour la Fondation Giacometti. Celle-ci présente donc le tirage de cette sculpture en sa possession.
L’histoire de « l’Homme qui marche » commence en 1932 avec les recherches de Giacometti sur une « Femme qui marche » après sa période surréaliste. Nous voyons en fin de parcours Femme qui marche I (1936) qui représente une femme sans tête ni bras, se tenant droite mais en léger mouvement. Sa facture rappelle les sculptures égyptiennes, qui avaient frappé Giacometti, et son corps est parfaitement lisse. L’artiste abandonnera ce type de sculptures, trop impersonnelles à ses yeux, pour ne faire que des figures recouvertes d’aspérités.
Dans la première salle sont exposés de nombreux dessins et des photographies en relation avec le thème de l’homme ou de la femme qui marchent. On remarque tout particulièrement ses croquis sur toutes sortes de support (carnets, feuilles de papier, revues, etc.) où Giacometti recherche comment représenter le mouvement. Certains auraient été faits à la terrasse d’un café en regardant les gens dans la rue. Cela lui aurait inspiré les petites figurines que l’on voit dans Homme traversant une place (1949), Trois hommes qui marchent (1948) ou encore La Place (II - 1948), trois œuvres présentes dans cette exposition.
Viennent après, trônant dans la grande salle, trois Homme qui marche, de taille réelle. Le premier, en bronze, est la version de 1947 qui représente un homme se tenant droit, jambe droite en avant, pied gauche soulevé pour avancer. Le second est la version I de 1960, en bronze. Cette fois l’homme, légèrement penché en avant, marche à grandes enjambées. Il en est de même pour l’Homme qui marche II (1960), dont on voit le modèle en plâtre peint. Il existe enfin une troisième version, l’Homme qui marche III (1960), en plâtre, très dépouillée, avec la jambe droite réduite par endroits à un simple morceau de fer. On peut la voir à l’intérieur de la reconstitution de l’atelier de Giacometti, à l’entrée de l’exposition.
Dans les autres salles on trouve les sculptures déjà mentionnées ci-dessus, ainsi que cette petite sculpture féminine de 1950, Figurine entre deux maisons, et le fragment d’une autre figurine, La Nuit (première version, 1946). Une exposition très intéressante, comme la plupart de celles que l’on peut voir en ce lieu. R.P. Institut Giacometti 14e. Jusqu’au 29 novembre 2020. Lien : www.fondation-giacometti.fr.


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