Parcours en images et en vidéo de l'exposition

GOLD
Les ors d'Yves Saint Laurent

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
d'autres glanés sur le Web
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°565 du 8 mars 2023




Titre de l'exposition


Introduction : LA MAISON DE COUTURE YVES SAINT LAURENT

Vue du salon
 
Vue du salon
 
Vue du salon
Vue du salon, détails


1 - DE JOUR COMME DE NUIT

Scénographie
BIJOUX DE JOUR

Élément nécessaire et utile, le bouton devient ornement qui ponctue et accentue certaines lignes du vêtement. Yves Saint Laurent déclare dans un entretien télévisé de 1968: «Ça brille, ça fait gai, ça sert à quelque chose, c'est une grande raison d'être et ça empêche de mettre des bijoux le jour. Je n'aime pas tellement les bijoux le jour.» Grâce à ces boutons, une certaine distinction est donnée à la femme qui peut désormais garder ses parures pour le soir.

En 1966, pour la collection haute couture automne-hiver, ce sont de plus petites touches dorées qui apparaissent: des clous. Discrets mais multiples, ils sont le symbole d'une mode plus «beatnik», plus proche de la rue. Les imposants boutons dorés de la bourgeoisie bienséante laissent place à la jeunesse et à la modernité faisant écho au lancement du prêt-à-porter, SAINT LAURENT rive gauche, cette même année.
 
Texte du panneau didactique.
 
Bouton (maison Dumont) (voir la veste de tailleur ci-dessous). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Veste de tailleur. Collection haute couture automne-hiver 1965. Modèle cliente – Atelier Mario. Lainage (maison Lesur). Boutons (maison Dumont). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Veste. Collection haute couture. Automne-hiver 1966. Modèle cliente - Atelier Blanche. Jersey de laine (maison Racine).
Scénographie
SWINGING SIXTIES

En ce milieu des années 1960, Yves Saint Laurent redéfinit la silhouette de la femme en dissimulant la poitrine et la taille au profit des jambes qui sont, elles, davantage dévoilées. En effet, pour la collection haute couture automne-hiver 1966, le couturier sublime les jambes en associant à certaines robes de soir et de cocktail des « bas or », collants de Lurex pailletés de couleur dorée.

En phase avec son époque qui connaît une évolution des mœurs, la libération sexuelle et une émancipation des femmes, Yves Saint Laurent crée des vêtements, alors peu  accessoirisés, construits sur des lignes plus souples, des longueurs plus courtes, des attitudes plus libres facilitant le mouvement et œuvrant à une conception moderne de la féminité.

À l'instar du Swinging London, la mode adopte des codes qui viennent de la rue; Yves Saint Laurent l'a très bien perçu et affirme dans l'émission Dim Dam Dom en 1968: « J'adore tout ce qui fait notre époque, et tout cela a une énorme influence sur ce que je fais. »
 
Texte du panneau didactique.
 
Brocart de soie lamé au motif de trèfles (maison Ducharne) (voir la robe de coktail ci-dessous). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent. © Nicolas Matheus.
 
Robe. Collection haute couture. Automne-hiver 1966. Modèle cliente : Margot Fonteyn. Atelier Simone. Broderie à motif jacquard (maison Malhia).
 
Robe de cocktail. Collection Saint Laurent rive gauche, automne-hiver 1967. Modèle cliente – Atelier Simone. Brocart de soie lamé au motif de trèfles (maison Ducharne). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent. © Nicolas Matheus.


2 - VITRINES DE CURIOSITÉ

Scénographie
VITRINES DE CURIOSITÉS

Tel un cabinet de curiosités se côtoient ici des objets d'art, des objets rares, des objets d'or. Mais plus que l'aurum (or en latin), c'est l'aura de ces objets qui fait leur valeur. Yves Saint Laurent, en esthète et amateur d'art, savait marier des objets dits de pacotille aux tableaux de maître.

Ce mélange hétéroclite comprend des objets singuliers allant de l'accessoire (chapeaux et chaussures, sacs et gants) à l'univers de la beauté (flacons de parfum et autres boîtiers d'or iconiques dont le sulfureux Champagne interdit à la vente et rebaptisé Yvresse) en passant par des éléments du studio chers au couturier (dé à coudre, ciseaux dorés), des objets similaires à ceux ayant appartenu au couple Pierre Bergé et Yves Saint Laurent (vendus par la maison Christie's en 2009) ou encore les bijoux-corps créés par la  sculptrice Claude Lalanne.

Vitrines mises en scène par Valérie Weill.

 
Texte du panneau didactique.
 
Bijou-corps créé par Claude Lalanne.
 
Depuis l'Antiquité, la blondeur constitue pour certaines cultures un critère inhérent à la « Beauté » absolue. À l’instar de la divine Vénus ou des femmes « idéales » peintes par Botticelli et Titien aux XVIe et XVIIe siècles, la chevelure blonde constitue un topos dans la littérature et les arts.
Cette association du blond avec l'or se retrouve dans le travail d’Yves Saint Laurent. En 1967, le couturier clôture son défilé haute couture automne-hiver par une robe de mariée agrémentée d’une traîne, en brocart doré et bordée de galons brodés. Elle est sublimée par un bijou de cheveux original et unique en son genre : une coiffe en fils de métal doré, plus blonde que la chevelure d’Iseut la Blonde, représentant une longue tresse ornée de chaînes métallisées, de passementerie et de perles nacrées.

Vitrines mises en scène par Valérie Weill.
De gauche à droite:

- Tel un calligramme, Les ceintures et les colliers forment une pluie d'or. Les mots « parfum», «soleil » et «aurore» rayonnent.
Pour Yves Saint Laurent, Les ceintures sont de véritables bijoux et non de simples serre-tailles. Elles lui permettent d’illuminer ses créations. Pour le magazine féminin Elle du 7 mars 1968, il déclare : « Du noir moderne. Je l'allume toujours avec de l'or, en boutons, en ceintures, en chaînes. »
Vitrine mise en scène par Valérie Weill.

- Collier « Parfum ». Métal.
Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.

-
Coiffe tressée. Collection haute couture automne-hiver 1967. Fils et chaines de métal, passementerie et perles de plastique. Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.


3 - JOHAN CRETEN

Johan Creten (né en 1963). 3 Double Sunbursts and 3 Sunbursts on the Wall, 2018. Grès émaillé,  lustre or. Œuvre unique.
Courtesy : Creten Studio et Perrotin.
JOHAN CRETEN

L'œuvre d'Yves Saint Laurent est entièrement habitée des résonances qui existent entre la mode, l’art et la société. Dans la continuité de ce dialogue, l'artiste belge Johan Creten expose plusieurs de ses œuvres, en regard de modèles Yves Saint Laurent, établissant un dialogue entre la création textile et la création plastique. Dans les deux cas, la nature et les éléments tels les motifs végétaux ou le soleil constituent des inspirations majeures, le travail de la matière s'illustre par sa grande délicatesse, le tout dans une recherche de perfection esthétique dont le résultat, expressif et évocateur, capte le regard.

 
Texte du panneau didactique.
 
Johan Creten (né en 1963). Glory - Crossed, 2018. Grès émaillé, lustre or. Œuvre unique. Collection Johan Creten. Courtesy : Creten Studio and Galerie Transit.


4 - COUP D'ÉCLAT !

Scénographie
COUP D’ÉCLAT  !

L'or, perçu comme un signe de richesse, de pouvoir et de prestige, a souvent été associé aux divinités et réservé aux puissants. Yves Saint Laurent rompt avec l’imaginaire collectif en popularisant le doré auprès des femmes. Tout au long de sa carrière, le couturier tire son inspiration de cette matière précieuse et s’en approprie la symbolique afin de dresser un portrait « d’apparat » de la femme moderne. Cette dernière, dans des créations élégantes et contemporaines, se trouve investie d’une aura d'influence et d’une forme de «souveraineté»: fière, confiante, elle s’assume. Plus qu’un simple effet esthétique, le doré devient alors un manifeste de la puissance féminine!

Son éclat, combiné à l'aspect sculptural du noir, la richesse des matières textiles, la préciosité des techniques ou encore la coupe particulièrement architecturée de certains modèles renvoient à l'univers baroque (XVIIe - XVIIIe siècles) et ses grands décors comme celui de la galerie des Glaces à Versailles. À la fois monumental, dynamique et ostentatoire, ce mouvement artistique est l'allié idéal de la mise en scène du pouvoir et de l'exaltation du savoir-faire français. « Ma fantaisie, mes dons imaginatifs très prononcés me font aller [...] vers le baroque », affirme Yves Saint Laurent.

Aussi, à l'instar du Roi-Soleil, s'empare-t-il de ce style étincelant pour sublimer le corps féminin et en révéler sa force solaire. Après tout, que nous évoque l'or si ce n'est le soleil, la lumière, la chaleur, et par extension la joie, l’énergie et la vie ? Empreint de majesté et de vitalité, le vestiaire Saint Laurent entérine le pouvoir des femmes, immuable et intemporel à l’image du précieux métal qui les habille.

 
Texte du panneau didactique.
 
Scénographie (détail)
Scénographie
 
Fourreau. Collection haute couture. Printemps-été 1994. Modèle cliente: Mrs Thomas (Nan) Kempner. Atelier Catherine. Dentelle (maison Hurel). Broderie (maison Cécile Henri).
 
Veste d’un ensemble de soir (voir ci-dessus). Collection haute couture automne-hiver 1992. Prototype – Atelier Jean-Pierre. Veste de brocart lamé (maison Abraham). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.


5 - TIME TO SHINE
(C'est le moment de briller)

Scénographie
TIME TO SHINE *

À partir de la fin des années 1960, Paris voit émerger des lieux de fête « branchés » qui révolutionnent le monde de la nuit. Au cœur de ces nouveaux temples de la jouissance, tout semble permis et la créativité de chacun peut s'exprimer librement. Le vestiaire se veut glamour et chic, mais aussi audacieux et extravagant. Pour l'inauguration du Palace, le 1er mars 1978, le carton d'invitation est sans appel: «Smoking, robe longue ou comme il conviendra.»

Yves Saint Laurent est un habitué des nuits parisiennes. Ses soirées entre amis chez Régine, au Sept ou au Privilège sont des moments de joie et d'effervescence. En 1967, il y fait la rencontre de Betty Catroux, femme qu’il considère très vite comme son double, sa jumelle et sa complice. Inséparables, ils expérimentent toutes les possibilités que ces lieux peuvent offrir.

Cette ambiance festive est l’une des sources d’inspiration du couturier et l'or, par son aspect brillant et clinquant, y trouve naturellement sa place. Yves Saint Laurent propose ainsi aux femmes un vestiaire lumineux, coloré et sensuel. Du simple détail au total look, par un jeu de matières - lamé, cuir, brocart -, de techniques - tissus gansés, broderies, matelassage - ou d'association de couleurs, le doré pousse la féminité à son paroxysme. Des robes fluides telle une coulée de métal, de la transparence opacifiée par des éclats dorés, des décolletés dos nu... tout est prétexte à la féerie du soir!

* C'EST LE MOMENT DE BRILLER !

 
Texte du panneau didactique.
 
A gauche : Robe de soir long. Collection haute couture. Automne-hiver 1980. Variation à manches longues du modèle d'origine de Mrs Thomas (Nan) Kempner. Atelier Felisa. Lamé (maison Abraham).

A droite : Robe longue. Collection SAINT LAURENT rive gauche. Printemps-été 1986. Modèle cliente - Atelier Gaby. Crêpe de soie envers satin et lamé (maison Brochier).

 
Veste matelassée à col officier en lamé. Automne-hiver 1974. Prêt Patrimoine Saint Laurent.
 
Robe longue. Collection SAINT LAURENT rive gauche. Printemps-été 1986. Modèle cliente - Atelier Gaby. Crêpe de soie envers satin et lamé (maison Brochier).
Scénographie
 
A gauche : Robe de soir long. Collection haute couture. Automne-hiver 1994. Prototype - Atelier Catherine. Mousseline en soie lamée (maison Hurel). Feuilles en velours de soie et lamées (maison Lemarié).

A droite : Ensemble. Collection haute couture. Automne-hiver 1989. Prototype - Ateliers Jean-Pierre et Frédérique. Veste en brocart lamé (maison Abraham). Jupe en jersey de laine (maison Racine). Blouse en crêpe georgette (maison Clerici).
 
Tunique de soir court. Collection haute couture. Automne-hiver 1964. Prototype - Atelier René. Manteau en organza de soie (maison Bianchini). Jupe en lainage (maison Fournier). Broderie à motif de panthère (maison Rébé).
Scénographie



Vidéo : BIOGRAPHIE D'YVES SAINT LAURENT

 

BIOGRAPHIE D'YVES SAINT LAURENT

2019

Réalisation : Edoardo Cecchin

© La Méduse

 



Le film étant projeté sur trois écrans, il n'est pas possible d'en donner ici une version respectant le format original car il n'y a pas assez de recul entre les écrans et les sièges.

La captation a été faite en se plaçant à gauche des trois écrans.

 

 

 
Titre de la vidéo.
 
Yves Saint Laurent posant nu pour son parfum.


6 - LE STUDIO

Vue générale du studio
LE STUDIO

Lieu central de la maison de couture, le studio à fait battre le cœur du 5 avenue Marceau pendant près de trente ans.

Conservée en l’état depuis la fermeture de la maison de haute couture en 2002, cette vaste pièce est un espace neutre, clair et silencieux, propice à la création. Yves Saint Laurent y travaillait au quotidien entouré de six ou sept collaborateurs. On retrouve ici, non sans émotion, l'atmosphère caractéristique des préparations de défilés.

Dans un premier temps, c'est à cet endroit même que les croquis du couturier étaient distribués aux chefs d'atelier qui confectionnaient pour commencer une «toile», une pièce de coton écru qui donne une idée des proportions, de la coupe et de la silhouette finie.

Une fois la toile validée par le couturier, les tissus étaient sélectionnés pour la réalisation du modèle final, ensuite accessoirisé, Yves Saint Laurent examinait le vêtement porté dans le grand miroir, qui occupe un pan entier de mur au sein du studio, véritable interface donnant la distance nécessaire à l'appréciation de la tenue.

Les pièces textiles exposées dans le studio varient en fonction des expositions. À l’occasion de l'exposition GOLD, Les ors d'Yves Saint Laurent, une étonnante veste brodée or, remarquablement ouvragée, est présentée. Porté par des personnalités comme Zizi Jeanmaire, Loulou de La Falaise ou encore Paloma Picasso, ce modèle a connu un véritable succès au moment de sa sortie.

Clin d'œil à la thématique de l'exposition, le studio se pare aussi de discrètes touches dorées : échantillons de tissus, broderies, etc.

 
Texte du panneau didactique.
 
Veste brodée or, portée par des personnalités comme Zizi Jeanmaire, Loulou de La Falaise ou encore Paloma Picasso.
 
Une vue du studio
 
Une vue du studio
 
Yves Saint Laurent dans les coulisses du défilé SAINT LAURENT rive gauche automne-hiver 1977, Paris. Photographie de Guy Marineau. © Guy Marineau.
 
Ensemble du soir porté par Sadiya Guèye. Collection haute couture automne-hiver 1988. Photographie de Guy Marineau. © Yves Saint Laurent © Guy Marineau.
 
Fiche d’atelier dite « Bible » d’une robe de soir court. Collection haute couture automne-hiver 1966. © Yves Saint Laurent.
 
Recherches sur les couleurs. Collection haute couture automne-hiver 1987. © Yves Saint Laurent.
 
Croquis original d’un ensemble de soir. Collection SAINT LAURENT rive gauche printemps-été 1988. © Yves Saint Laurent.
 
Croquis original d’une veste de daim. Collection haute couture automne-hiver 1988. © Yves Saint Laurent.
Croquis de recherche. Collection SAINT LAURENT rive gauche automne-hiver 1975. © Yves Saint Laurent.


7 - LIGHT ME UP !
(illumine-moi !)
Une installation d'Anna Klossowski

Scénographie par Anna Klossowski
LIGHT ME UP ! *

Yves Saint Laurent ne conçoit pas de robes sans leurs bijoux. S'il les dessine peu, il a une vision très précise de l'esprit de l'ensemble. Pour transcrire ce qu’il imagine, le couturier s'entoure d'artisan tels l'orfèvre Robert Goossens ou le parurier Roger Scemama.

À partir de 1972, Yves Saint Laurent trouve une complice-interprète de son goût  fantasque en la personne de Loulou de La Falaise. Cette dernière travaille à ses côtés jusqu'à la fermeture de la maison de couture en 2002. «Les accessoires, c'est l'autre façon de s’habiller Saint Laurent», énonce-telle. Les bijoux dits de fantaisie, accessoires indispensables et ostensibles, ponctuent la silhouette de touches dorées pour donner à la ligne du vêtement l'éclat nécessaire en toutes circonstances.

Par un jeu d'accumulations Anna Klossowski, fille de Loulou de La Falaise et filleule d'Yves Saint Laurent, rend hommage aux accessoires. Ces deux vitrines révèlent la quintessence de ces créations en présentant des pièces tantôt de manière chronologique, tantôt selon une déclinaison chromatique car le plus souvent chez Yves Saint Laurent l'or est associé à des couleurs et des matières: le corail, le quartz. Ces audacieux rapprochements illustrent toute l'imagination et la fantaisie de Loulou de La Falaise et du couturier. Sur un fond évoquant des trames de tissus dorés et colorés, Anna Klossowski fait dialoguer boucles d'oreilles, colliers, bracelets, bagues et ceinture, et rappelle que pour Yves Saint Laurent le bijou n'existe que sur le vêtement.

* ILLUMINE-MOI !

 
Texte du panneau didactique.
 
Scénographie par Anna Klossowski
 
Scénographie par Anna Klossowski
 
Scénographie par Anna Klossowski
 
Colliers
 
Colliers
 
Échantillon de broderie. Collection haute couture automne-hiver 1973. Organza de soie (maison Bianchini) ; Broderie (maison Mesrine). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Broche. Collection haute couture automne-hiver 1989. Croix en métal et strass. Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Coiffe. Collection haute couture printemps-été 1980. Métal et strass. Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Bracelet. Collection haute couture printemps-été 1988. Oiseau en métal. Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.


8 - EN LETTRES D'OR

Scénographie
EN LETTRES D’OR

Quand Yves Saint Laurent déclare à ses proches: « Un jour, j'aurai mon nom inscrit en lettres d'or aux Champs-Élysées, il n'a pas 15 ans et se rêve déjà grand couturier...
À 21 ans, il remplace Christian Dior à la tête de l’une des maisons de couture les plus en vue à l’époque: il devient alors le plus jeune couturier du monde. À 25 ans, il crée sa propre maison au côté de Pierre Bergé. Pour l’occasion, le graphiste Cassandre fusionne ses initiales « YSL » et conçoit le fameux logotype. Ces trois lettres aux chaleureux reflets bronze brillent encore de nos jours de mille feux.

« En lettres d'or » est un chapitre qui témoigne des passions artistiques d'Yves Saint Laurent, de la littérature aux spectacles vivants. Aussi, rend-il hommage non seulement aux poètes solaire, Aragon ou Cocteau, dont il brode les noms de fils d'or, mais également aux icônes de la chanson et stars du music-hall que le couturier habille. Ce dernier imagine tout à la fois des tenues de scène pour la meneuse de revue Zizi Jeanmaire et pour la chanteuse à succès Sylvie Vartan. D'un trait précis, la silhouette dorée se dessine «jusqu’à n’en faire qu'une ligne». Le jumpsuit, qui fait sa première apparition en 1968 dans les collections d'Yves Saint Laurent, offre une ligne androgyne qui souligne avec netteté le corps féminin.

 

 
Texte du panneau didactique.
 
Cardigan d'un ensemble de soir. Collection haute couture. Automne-hiver 1973. Modèle cliente: Princesse Lilian de Belgique. Atelier Catherine. Organza de soie (maison Bianchini). Broderie (maison Pierre Mesrine). Boutons (maison Desrues).
 
Robe de soir long, en paillettes or incrustée de pierreries multicolores. Collection Haute Couture Automne-Hiver 1966-1967. © David Bailey / Vogue Paris.
 
Robe de soir long. Collection haute couture automne-hiver 1966-1967. Modèle cliente ayant appartenu à Nan Kempner – Atelier Esther. Broderie (maison Rébé) (voir photographie ci-contre). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Paletot – Hommage à Jean Cocteau. Collection haute couture automne-hiver 1980.
 
Paletot – Hommage à Jean Cocteau. Collection haute couture automne-hiver 1980. Prototype – Atelier Felisa. Satin de soie (maison Léonard) ; Velours de soie (maison Moreau) ; Broderie (maison Lesage). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Sac. Collection haute couture automne-hiver 1977. Cuir, broderie et passementerie. Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.
 
Paletot – Hommage à Jean Cocteau (détail). Collection haute couture automne-hiver 1980. Prototype – Atelier Felisa. Satin de soie (maison Léonard) ; Velours de soie (maison Moreau) ; Broderie (maison Lesage). Photographie de Nicolas Matheus. © Yves Saint Laurent © Nicolas Matheus.