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 Parcours en images de l'exposition
 GAUDI avec des visuels 
              mis à la disposition de la presseet nos propres prises de vue
 
 
 
   
 
                 
                  
                    
                      
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                        | Entrée de l'exposition. Photo Sophie Crépy. |   
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 1 - GAUDÍ - INTRODUCTION
 
 
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                        |  GAUDI
                          Artiste emblématique de Barcelone, Antoni Gaudi (1852-
                            1926) est toujours l'un des architectes les plus célèbres 
                            au monde. Pour populaire qu'il soit, il n'en reste pas moins                            un artiste déroutant, échappant aux classifications                            habituelles de l'histoire de l'architecture et des arts                            décoratifs. S'il appartient historiquement au courant                            du modernisme catalan et à la vaste nébuleuse de                            l'Art nouveau européen, il se distingue par une œuvre                            proprement originale et personnelle. Il ne fit l'objet d'aucune                            exposition monographique en France, sinon de manière                            modeste lors du Salon national des Beaux-Arts en 1910.                            Son œuvre fut présentée par des photographies à plusieurs                            reprises dans des expositions consacrées à la naissance                            de l'art moderne, notamment dans l'exposition « Pionniers                            du XXe siècle », organisée en 1971 par le musée des arts                            décoratifs, qui présentait Gaudi auprès de Guimard,                            Horta et Van de Velde.Cette plongée dans l'œuvre si singulière de Gaudi est                            possible grâce au Museu Nacional d'Art de Catalunya                            (MNAC). De l'intimité de sa démarche créatrice à ses                            réalisations les plus iconiques, son univers se dévoile                            peu à peu et révèle toute sa richesse.
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Anonyme. Portrait d'Antoni Gaudí Cornet. Photo de l'atelier de Pau  Audouard i Cia (Barcelone), en 1878. MR 1801. Don de Domènec Sugrañes (1933). Musée  de Reus. Photo : © Museu de Reus. |   
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 Au seuil de l'œuvre
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy. |  
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                          Au seuil de l'œuvre 
Pour introduire l'univers de Gaudi, cet étonnant                            vestibule tout en boiserie est ici remonté pour                            la première fois. Dû à Gaudi et Josep Maria Jujol                            (1879-1949), l'un de ses plus proches collaborateurs,                            cet espace déroutant conduisait le visiteur au                            sein de l'un des appartements de la Casa Milà                            (1905-1910). L'impressionnante porte vitrée en angle                            coulissait pour donner accès à une chapelle privée, à laquelle les bancs faisaient face. Plus discrètes,                            les autres portes menaient aux pièces de réception                            ou de service. Ces boiseries surprennent par leur                            asymétrie systématique et leur parfait ajustementà la pièce. D'une apparente sobriété, le bois de chêne est sculpté avec une grande virtuosité et 
  semble presque « modelé ». Malgré la fantaisie                            des formes, les éléments rationnels sont lisibles :                            le bois habille les piliers de pierre qui portent le                            bâtiment et l'artiste y a ménagé des éléments                            utilitaires comme les bancs, placards et bouches                            d'aération. Esthétique non conventionnelle, qualité                            de la mise en œuvre et attention au matériau sont                            des caractéristiques constantes du travail de Gaudi. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Voir légende ci-dessous. |   
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                        | Antoni Gaudi (conception), Josep Maria Jujol (1879-1949) (conception), Atelier Casas i Bardés (ébénistes). Boiseries pour le vestibule d'un appartement de la Casa Milà, 1906-1910. Chêne sculpté, verre cathédrale et éléments de serrurerie en laiton.                          Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, dépôt de la Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia, 2019. Barcelone, Museu del Disseny, dépôt de la Câtedra Gaudi, 2018. Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, dépôt de la Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia, 2014. |   
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 2 - GAUDÍ À L'ŒUVRE
 
 
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 2a - L'atelier
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                         L'atelier
Gaudi occupa plusieurs ateliers à Barcelone. il finit toutefois par s'installer essentiellement dans celui de la Sagrada Familia, où il vécut même ses derniers mois. Lieu de travail de Gaudi et de ses collaborateurs, c'est un condensé de son univers où l'on retrouve ses outils de travail, ses principales sources d'inspiration et des échos de ses autres projets. Il s'agissait d'un espace complexe, détruit par un incendie en 1936, au moment de la guerre civile, essentiellement connu par une série de                            photographies prises juste après sa mort en 1926. Construit à côté de la basilique, le petit édifice abritait trois espaces contigus: l'atelier, la réserve des moulages et le studio de photographie. Dans la crypte de la basilique en construction prenait                            place l'atelier des moulages et des maquettes, autre espace de travail et d'expérimentation. Gaudi y mettait en œuvre des méthodes de travail atypiques, à même de servir l'originalité de sa démarche. Il privilégie l'élaboration des projets en                            trois dimensions, utilisant des maquettes pour calculer la stabilité de ses structures. Gaudi emploie également la photographie dans l'élaboration de la structure et du décor. Il dessine sur des tirages photographiques, processus qui permet à à sa vision                            initiale de s'incarner. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Atelier d'Antoni Gaudi. Moulage original pour le torse du Christ, 1898-1900. Moulage sur nature en plâtre et armature en fer.                        Barcelone, Fundacié Junta Constructora del Temple Expiatoria de la Sagrada Familia. |   
                        |  |  |  |   
                        | Ferran. Deux vues de l'Atelier de Gaudi à la Sagrada Familia, 1926. Épreuves photographiques. Barcelone, Arxiu Historic del                          Col.legi d'Arquitectes de Catalunya. |   
                        | 
 2b - La bibliothèque de Gaudi
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          La bibliothèque de Gaudi
C'est à partir du riche fonds de la bibliothèque de                            l'École d'Architecture de Barcelone où étudiait Gaudi                            que sont retracées ses lectures. Au-delà d'ouvrages                            techniques tel que L'art de bâtir de Rondelet                            (1802), l'on sait que Gaudi prit connaissance des écrits contemporains de grands architectes                            ayant formé la pensée rationaliste. Viollet-le-Duc                            constitue sa référence première avec le Dictionnaireraisonné de l'architecture française (1858) et les Entretiens sur l'architecture (1863). Ces ouvrages, 
                            illustrés, sont la source commune des architectes 
                            de la seconde moitié du XXe siècle attentifs aux 
                            modes constructifs et aux références antiques et 
                            médiévales. Gaudi a aussi regardé les ouvrages des 
                            artistes anglais comme John Ruskin et Les Sept 
                            lampes de l'architecture (1849) ou Owen Jones avec 
                            La Grammaire de l'ornement (1861). Leur influence 
                            est prédominante dans sa réflexion sur le rapport 
                            entre l'artisanat et l'industrie. À cela s'ajoute la 
                            curiosité de Gaudi pour les recueils consacrés à 
                            l'art non européen comme Architecture arabe ou 
                            monuments du Kaire de Pascal Coste (1839) ou 
                            encore la célèbre Description de l'Égypte (1809). 
                            Il connaissait par ailleurs très bien les recueils d'art 
                            mudejar et mozarabes dont l'Espagne offrait des 
                            exemples précieux tels qu'à l'Alhambra de Grenade.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Émile Prisse d'Avennes (1807-1879). L'Art arabe d'après les monuments du Kaire, depuis le VIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe. vol. 1, Paris, Vve Morel et Cie, 1877. Paris, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Jacques Doucet. |  
                        |  |  
                        | Scénographie  |   
                        | 
 2c - Formation et premiers projets
 
 
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                        |  |   
                        | Scénographie 
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                         Formation et premiers projets
Après une scolarité classique à Reus (Tarragone),                            Gaudi entre à l'École provinciale d'architecture de                            Barcelone créée par l'architecte Elies Regent en                            1871. Il y exécute de nombreux travaux qui révèlent                            un dessin maîtrisé et un goût pour la couleur.                            Quand il en sort en 1878, au moment de la remise                            du diplôme, le directeur se serait écrié: « C'est un 
                            génie, ou un fou ! ». Diplômé, Gaudi rompt les liens                            avec l'école et ses membres et se lance dans                            la vie professionnelle. D'origine modeste, il se                            doit de travailler rapidement pour gagner sa vie.                            Il assiste divers architectes tels que Josep Fontserè                            i Mestre dans le parc de la Ciutadella, Paula i Villar                            au monastère de Montserrat, ou Joan Martorell pour                            la restauration de la façade de la cathédrale de                            Barcelone. Ce dernier joue un rôle important auprès                            de Gaudi en le sensibilisant à une architecture                            renouvelée, respectueuse du passé mais porteuse                            de formes nouvelles, comme l'arc parabolique,                            et d'un vocabulaire ornemental neuf.Un groupe d'artistes se crée autour de Martorell                            qui se démarque de l'enseignement académique                            et donne naissance, aux côtés de Lluis Domènech                            i Montaner et de Josep Puig i Cadafalch,                            au Modernisme catalan.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Antoni Gaudi. Projet pour un embarcadère, détail (dessin d'école), 1876. Encre, plume et aquarelle. Barcelone, Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia. |   
                        |  |  |  |   
                        | Antoni Gaudi (1852-1926). Projet de fin d’études pour  un amphithéâtre universitaire, coupe transversale, 22 octobre 1877. Mine  graphite, aquarelle et gouache, 65 × 90 cm. Barcelone, Cátedra Gaudí, ETSAB-UPC.  Photo © Cátedra Gaudí, ETSAB, UPC / © CRBMC Centre de Restauració de Béns  Mobles de Catalunya / Ramón Maroto. |  | Antoni Gaudi. Projet pour un embarcadère, élévation de la façade principale, 1876. Encre, plume et aquarelle. Barcelone, Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia. |   
                        | 
 3 - BARCELONE
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                         Barcelone
En moins de quarante ans, Barcelone connaît                            une expansion urbaine et architecturale hors                            norme. Confrontée à la nécessité d'offrir un cadre                            propice à l'essor de son industrie, notamment                            textile, la ville, qui conserve encore sa muraille                            défensive et ses quartiers médiévaux, lance un                            concours d'agrandissement en 1859. L'ingénieur                            lldefonse Cerdà est désigné pour réaliser l'Esanche                            (extension, Eixample en catalan). Le « Plan Cerdà»                            est un damier fait de blocs, qui invite à la construction                            de nombreux immeubles, le long de voies larges                            et aérées dont la plus célèbre est le Passeig deGràcia. Aux industriels bourgeois et aristocrates 
                            qui font la nouvelle ville, s'oppose une partie de 
                            la population, de milieu plus modeste, anarchiste 
                            et anticléricale, à la recherche d'une identité 
                            que l'Espagne-nation ne lui procure pas. 
                            La Renaixença, mouvement politique et culturel, 
                            favorise alors la « renaissance » de la langue et des  
                            traditions catalanes. Elle encourage l'organisation 
                            de l'Exposition universelle de 1888 qui consacre 
                            Barcelone comme ville moderne. Mais la situation 
                            politique internationale, la perte des colonies 
                            notamment, touche durement la Catalogne. 
                            Des attentats à la bombe marquent la ville de 
                            Barcelone, ainsi que les émeutes de la Semaine 
                            tragique durant l'été 1909, dont Gaudi sort ébranlé. 
                            Il renonce alors à toute commande et se consacre 
                            au projet de la Sagrada Familia.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Eusebi Arnau (1863-1933). Buste de matrone représentant Barcelone, 1897. Bronze et pierre de Montjuïc. Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya.. |   
                        |  |  |  |   
                        | Antoni Castelucho Vendrell (1835-1910). Vue de Barcelone à vol d'oiseau, avec le projet du parc de la Ciutadella, 1882. Lithographie. Arxiu Historic de la Ciutat de Barcelona.. |  | Ramon Casas (1866-1932). La Procession du Corpus Christi quittant l'église de Santa Maria del Mar, vers 1896-1998. Huile sur toile. Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya.. |   
                        | 
 4 - GAUDI ET GÜELL
 
 
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                        | 
 4a - Préludes
 
 
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                        |  |   
                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          Préludes
Eusebi Güell i Bacigalupi (1846-1918), industriel                            du textile, bourgeois-aristocrate, littéraire et                            mélomane, est le dandy de la Catalogne identitaire.                            Ayant voyagé en Europe, il devint familier de l'art                            du XVIIIe siècle mais aussi du mouvement Arts and                            Crafts anglais. Lors de l'Exposition universelle de                            1878 à Paris, il remarque une vitrine ornementale                            conçue par Gaudi pour la Ganterie Esteban 
  Cormella. On dit que Güell souhaita rencontrer                            le jeune architecte et qu'ils ne se quittèrent                            plus. Leurs tempéraments singuliers les lièrent                            en un duo indéfectible, le mécène et l'artiste,                            partageant deux fondamentaux : leur passion pour 
  la Catalogne en tant que patrie méditerranéenne et                            leur foi religieuse. Güell confie à Gaudi, dès 1881,                            l'aménagement des abords de propriétés agricoleshéritées de son père, aux environs de Barcelone.                            La Finca Güell devient rapidement célèbre avec le dragon de la porte métallique accueillant les hôtes. Parallèlement, Gaudi entame des chantiers avec                            son professeur, l'architecte Martorell, auprès de                            la famille du marquis López de Comillas, à Santander                            (Cantabrie), une famille liée à celle des Güell                            par le mariage d'Eusebi avec la fille du marquis.                            C'est une fructueuse collaboration qui démarre                            alors, portée par l'amitié et l'amour de la poésie                            contemporaine.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Prévost Clovis (né en 1940). Vue de la Finca Güell, 1968.  Pilier gauche de la grille d’entrée, 40,5 × 34 cm. Boîte 2, no 217. Épreuve photographique.  Paris, musée d’Orsay, fonds Gaudí Prévost. Clovis Prévost © Adagp, Paris, 2022. |   
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                        | Prévost Clovis (né en 1940). Vue de la Finca Güell, 1968. Vue d’ensemble de  l’extérieur, 20,1 × 29,1 cm. Boîte 2, no 216. Épreuve photographique. Paris,  musée d’Orsay, fonds Gaudí Prévost. Clovis Prévost © Adagp, Paris, 2022. |  | Antoni Gaudi (conception). Plaque d'égout de la Finca Güell, 1884. Pierre calcaire. Barcelone, Universitat de Barcelona,                          Col.lecció Arquitectura. |   
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 4b - Le Palais Güell
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          Le Palais Güell
Il s'agit de la première réalisation complète conçue                            par le duo intellectuel que forment Güell et Gaudi.                            Bâti en plein quartier médiéval de Barcelone, le palais                            s'annonce comme un palais de la Renaissance                            italienne, discret voire austère en façade, vaste et                            riche à l'intérieur. Un escalier monumental dessert                            l'étage noble destiné aux salles de réception,                            organisées elles-mêmes autour d'un espace central                            s'élevant à plus de quinze mètres, sous une coupole                            ajourée, telle une voûte étoilée. Y sont aménagés                            un orgue et une chapelle aux portes amovibles,                            richement ornée de dorures et de peintures.                            La symbolique cosmique est très clairement                            exprimée ici. dans les salles d'apparat et les                            chambres, distribuées dans les différents étages                            autour de la salle de musique, Gaudi met en œuvre                            ce qui deviendra sa marque de fabrique rationaliste :                            il dédouble les espaces par des colonnes formant                            galeries au droit des fenêtres, il utilise des matériaux                            d'artisan tels que la pierre naturelle, le bois, le métal                            et le verre et crée un décor et un mobilier dans                            la veine de l'Art nouveau naissant. L'inspiration                            générale emprunte toutefois encore à l'art gothique                            et à l'art mudejar comme dans la Casa Vicens.                            L'aménagement des écuries en sous-sol, auxquelles                            les chevaux accédaient par une rampe hélicoïdale,                            est spectaculaire par l'emploi virtuose de la brique. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Josep Parera (1830-1902). Caricature d'Eusebi Güell i Bacigalupi, vers 1889. Mine graphite et aquarelle. Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya. |  
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                        | Anonyme. Palais Güell (photographie pour l’exposition de Paris de 1910). Barcelone,  Institut Amatller d’Art Hispànic, Archives Mas. Photo © Institut Amatller d’Art  Hispànic. |  | Anonyme. Vestibule du palais Güell (photographie  pour l’Exposition de Paris de 1910). Barcelone, Institut Amatller d’Art  Hispànic. Photo © Institut Amatller d’Art Hispànic. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Entourage  de Gaudí. Méridienne pour le palais  Güell, 1886-1889. Structure en fer forgé, bâti de bois, garniture en  velours, 106 × 196 × 107 cm. Collection Güell de Sentmenat. Photo © MNAC,  Barcelona, 2022. |  | Antoni Gaudi (1852-1926). Paire de fauteuils, n.d.  Acajou sculpté et doré à la feuille d’or,  velours, cuir de Cordoue, 113 × 67 × 86 cm. Collection Kiki et Pedro Uhart. Photo  © B. Ladoux / Sophie Crépy. |  
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy. |  
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                        | Entourage  de Gaudí. Paravent pour la salle à manger du palais Güell, 1889. Acajou,  velours, cuir de Cordoue, 210 × 260 × 5 cm. Collection Kiki et Pedro Uhart. Photo  © B. Ladoux / Sophie Crépy. |  | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Francesc Vidal i Jevellí (ébéniste). Coiffeuse  pour le palais Güell, 1886-1889. Bois, laiton et miroir, 182,5 × 113 × 73  cm. Collection Güell de Sentmenat. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |   
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 4c - L'exposition de 1910
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          L'Exposition de 1910 
Au Grand Palais à Paris, en 1910, se déroule le Salon                            annuel de la Société nationale des Beaux-Arts.                            Une salle entière est pour la première fois                            consacrée à Gaudi, sous la houlette de l'architecte                            Anatole de Baudot, responsable de la section « Architecture ». C'est une décision d'Eusébi                            Güell que d'exposer les réalisations et les projets                            de Gaudi à l'étranger. La présentation consistait                            en l'accrochage de nombreuses photographies,                            de quelques dessins et de maquettes dont celle,                            monumentale, de la façade de la Nativité de la                            Sagrada Familia peinte par le collaborateur de 
                            Gaudi, Josep Maria Jujol. La réaction des critiques                            d'art est globalement interrogative et parfois                            admirative. Ainsi du Petit Parisien : « [...] rien du                            passé, tout du présent: le résultat parfois imprévu,                            est toujours équilibré, logique et artistique » ou de                            la Gazette des Beaux-Arts : « On est en présence                            du seul créateur de lignes et de formes de notre                            temps ». Des photographies de très grand format                            sont réalisées à cette occasion offrant des vues                            sidérantes du Park Güell, Malgré tout, l'exposition                            est vécue comme un échec par Gaudi qui considéra,                            au vu des critiques, que les Français manquaient de                            culture artistique. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Antoni Gaudi (1852-1926). Maquette de la Façade de la  Nativité avec polychromie par Joseph Maria Jujol (en projection dans  l’exposition), 1910. Modèle original, restauré et polychromé, 330 x 162 x 53 cm.  Barcelone, Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada  Família. Photo : © Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la  Sagrada Família / Pep Daudé. |  
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                        | Scénographie  |   
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                        | Adolf Mas (1861-1936). Photographie du Park Güell pour l'Exposition de Paris de 1910. Épreuves photographiques. Barcelona, Cátedra Gaudi, ETSAB, UPC. |  | Adolf Mas (1861-1936). Photographie du Park Güell pour l'Exposition de Paris de 1910. Épreuves photographiques. Barcelona, Cátedra Gaudi, ETSAB, UPC. |   
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 4d - Le Park Güell
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Le Park Güell 
Ce lieu emblématique témoigne de l'engagement                            sociétal de Güell dans la cité. Conseiller municipal                            puis député, Güell avait le souci de créer des                            aménagements collectifs. Il se lance ici dans                            la transformation d'un parc naturel désertique(la « Montagne pelée »), aux limites de la ville,                            pour y créer une villa-jardin. Elle est destinée aux                            propriétaires aisés aspirant à un lieu de vie dans la                            nature, à la manière anglaise, relié par des chemins                            arborés à des espaces communs dédiés à la culture                            (théâtre) et à la beauté visuelle (point de vue sur                            la ville). Sur soixante parcelles envisagées, seule                            deux furent achetées. Cet échec commercial                            n'empêcha pas une réalisation ambitieuse,à                            dimension symbolique. En effet, pour Güell la 
                            montagne représente la Catalogne et la rusticité                            du lieu l'inspire pour y créer un jardin romantique et                            sacré à la fois. Le rapport au paysage est traité par                            l'émergence de passages et de galeries où nature                            et architecture s'interpénètrent. Les piliers inclinés,                            les arcs paraboliques, la pierre brute associée à                            la terre, constituent la synthèse architecturale 
                            de la pensée de Gaudi. La présence d'une source                            lui permet de faire s'écouler l'eau, symbole                            vital originel, depuis les grottes jusque dans la                            fontaine à la salamandre de l'entrée.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Fernández de Villasante Julio Moisés (1888-1968). Portrait d'Eusebi Güell, 1913. Huile sur toile. Barcelone, Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia. |   
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                        | Antoni Gaudi, Josep Maria Jujol (conception), entreprise Pujols i Baucis (fabricant  de céramique). Éléments de trencadís du Park Güell, 1904. Céramique  émaillée sur ciment Portland, 58 × 59 × 13 cm. Barcelone, Cátedra Gaudí, ETSAB  UPC. Museu Nacional d’Art de Catalunya, dépôt de la Cátedra Gaudí, 2011. Photo  © Cátedra Gaudí, ETSAB, UPC. |  | Antoni Gaudi, Josep Maria Jujol (conception), entreprise Pujols i Baucis (fabricant  de céramique), 1903. Éléments de trencadís du Park Güell. Céramique  émaillée sur ciment Portland, 52 × 54 × 12 cm. Barcelone, Museu Nacional d’Art  de Catalunya, dépôt de la Cátedra Gaudí, 2011. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |   
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 5 - LES HOTELS URBAINS
 
 
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 5a - La Casa Vicens
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy. À gauche :
                          Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier de  Joan Onos (serrurier). Grille à deux battants pour la Casa Vicens,
 vers  1883-1885. Fer forgé, 235 x 254 x 23 cm. Barcelone, Museu Nacional d’Art de  Catalunya.
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                          La Casa Vicens
Plusieurs familles bourgeoises prospères confièrent                            la réalisation de leur demeure à Gaudi, qui créa leur                            cadre de vie dans un nouveau quartier, l'Eixample.                            Ces maisons portent encore aujourd'hui le nom de                            leur commanditaire. La Casa Vicens est la première,                            conçue pour Manuel Vicens i Montaner qui demande à Gaudi d'imaginer la maison de campagne familiale                            sur un terrain dont il vient d'hériter dans le village                            de Gràcia. Gaudi conçoit le projet entre 1878 et                            1880 mais il n'est mis à exécution qu'entre 1883                            et 1889. Stylistiquement, cette construction est                            encore très marquée par l'orientalisme et l'influence                            du style mudejar (art des chrétiens hispaniques                            de langue arabe). Espaces intérieurs et extérieurs                            se complètent pour faire de cette demeure une                            résidence d'été agréable. Gaudi soigne les éléments                            permettant de profiter du jardin : la tribune dotée de jalousies en bois, la fontaine de l'entrée et                            une cascade monumentale (démolie en 1925).                            Il a mobilisé un impressionnant ensemble de                            techniques pour le décor de l'intérieur, notamment                            des pièces de réception (salle à manger, salon,                            fumoir) : ébénisterie, céramique, carton-pierre,                            sgraffite... L'ensemble contribue à un décor opulent,                            et riche d'allusions à la faune et la flore. La Casa Vicens et son jardin ont été largement modifiés                            au XXe siècle. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Antoni Gaudi (1852-1926). Jardinière, entre 1883 et 1888.Faïence,  80 cm (h.). Barcelone, Casa Vicens  Gaudí. Photo © Pere Vivas / Triangle. |  
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                        | Opérateur Mas. Fumoir de la Casa Vicens, 1936. Épreuve photographique. Barcelone, Institut Amatller d'Art Hispànic. |  | Antoni Gaudi (1852-1926). Jardinière et support, entre 1883 et 1888. Fer,  faïence, support, 150 cm (h.) ; jardinière, 80 cm (h.). Barcelone, Casa Vicens  Gaudí. Photo © Pere Vivas / Triangle. |  
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926). Jardinière, entre 1883 et 1888 (détail). Barcelone, Casa Vicens  Gaudí. Photo © Pere Vivas / Triangle. |  | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Llorenç Matamala i Piñol. Moulage  de feuille de palmier pour la grille de la Casa Vicens, vers 1886. Terre  cuite, 63 × 56 × 16,5 cm. Barcelone, collection Sagrada Família. Photo ©  Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada. |   
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception). Carreaux  pour la façade de la Casa Vicens, 1883-1888. Céramique, 15 × 15 cm l’unité. Barcelone, Casa Vicens Gaudi. Photo © Pere Vivas / Triangle. |  | Antoni  Gaudí (conception). Carreau de revêtement mural pour la villa El Capricho, 1883-1885.  Céramique émaillée, 15,3 × 15,4 × 5 cm. Barcelona, Museu Nacional d’Art de  Catalunya, dépôt de la Generalitat de Catalunya. © MNAC, Barcelona, 2022. |   
                        | 
 5b - La Casa Calvet
 
 
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                        | Scénographie 
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                          La Casa Calvet
En 1898, Gaudi commence la construction de                            la Casa Calvet rue Casp. Il s'agit d'un immeuble                            d'habitation qui abrite également une boutique                            en rez-de-chaussée et des bureaux. Bien que cet                            immeuble doive s'intégrer dans un quartier déjà                            construit, Gaudi livre une œuvre très personnelle, faite de référence à l'architecture baroque, de 
                            sculpture symbolique et de fantaisie. La façade                            sur rue, faussement sage, est animée par un décor                            sculpté, rythmée par le percement des baies,                            et se termine en partie haute par deux pignons                            d'inspiration flamande. Le plan et la distribution                            des appartements restent classiques, organisés 
                            autour de la cage d'escalier principale et des puits                            de lumière. Le décor de l'édifice, pour lequel Gaudi                            dessine un important mobilier est, lui, très original.                            L'entrée principale est théâtrale. Elle met en valeur la cage d'escalier et l'ascenseur central grâce à                            l'emploi de colonnes torses et composites : un décor                            polychrome de céramique et de fresques anime cet                            espace. Gaudi dessine les aménagements intérieurs                            jusque dans le moindre détail, inventant des formes                            originales pour les judas, marteaux de porte,                            poignées... La Casa Calvet obtint en 1900 le prix de 
                            la municipalité de Barcelone pour son originalité et la qualité de sa réalisation.
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Antoni Gaudi (conception), Atelier Casas i Bardès (ébénistes). Banquette pour le salon de l'appartement principal de la Casa Calvet, vers 1900. Armature métallique, bois sculpté doré, garniture textile. Barcelone, Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia.. |  
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                        | Clovis Prévost (né en 1940). Reproduction d'une photographie de 1921 représentant le hall d'entrée de la Casa Calvet, 1968. Épreuve photographique. Paris, musée d'Orsay, fonds Gaudi-Prévost.
 |  | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier Casas i Bardés (ébénistes). Chaise  voyeuse pour le salon de l’appartement principal de la Casa Calvet, vers  1900. Armature métallique, bois sculpté doré, garniture textile, 73 × 30 × 47  cm. Barcelone, Museu Nacional d’Art de Catalunya, dépôt de la collection  Sagrada Família, 2014. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |   
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier Casas i Bardés (ébénistes). Chaise  du salon de l’étage principal de la Casa Calvet, vers 1900. Armature métallique, bois sculpté doré, garniture  textile, 100 × 64 × 59 cm. Barcelone, Museu Nacional d’Art de Catalunya, dépôt  de la collection Sagrada Família, 2014. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |  | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier Casas i Bardés (ébénistes). Fauteuil pour le salon de l’appartement principal de la Casa Calvet, vers  1900. Armature métallique, bois sculpté doré, garniture textile, 126 × 88 × 54  cm. Barcelone, Museu Nacional d’Art de Catalunya, dépôt de la collection  Sagrada Família, 2014. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |   
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 5c - La Casa Batlló
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          La Casa Batlló
                          Josep Batlló contacte Gaudi en 1904 pour réaménager un immeuble de 1877 situé sur le Passeig de                            Gràcia. Gaudi choisit de ne pas détruire cet ancien                            immeuble mais d'en transformer profondément                            l'esthétique et les fonction-nalités. La façade sur rue                            frappe par sa polychromie et l'audace des formes                            courbes et organiques, en particulier les piliers évoquant des os qui ouvrent la large baie du salonsur la ville. À l'arrière, la terrasse répond à la façade                            colorée comme un jardin urbain. Pour l'intérieur,                            Gaudi réalise la synthèse de ses conceptions                            esthétiques et pratiques en soignant la circulation                            de l'air et de la lumière. Il utilise en partie haute l'arc                            caténaire, issu de ses recherches sur le voûtement. Les portes et boiseries proposent un univers 
                            onirique, d'inspiration marine, effet accentué par l'emploi de verres colorés. Le patio central,                            qui abrite l'axe de circulation vertical, est orné                            d'un dégradé de céramiques allant du blanc nacré                            en partie basse au bleu profond en partie haute                            afin de conduire la luminosité vers les étages bas.                            Le mobilier fait écho aux courbes du bâtiment tout                            en étant ergonomique pour ses utilisateurs. Par son                            caractère synthétique, la Casa Batlló reste l'un des                            édifices les plus représentatifs de l'œuvre de Gaudi.
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Opérateur Mas. Intérieur de la Casa Batlló, 1927. Épreuve photographique. Barcelone, Institut Amatller d'Art Hispànic. |  
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier Casas i Bardés (ébénistes). Vitrine d’encoignure pour la Casa Batlló, entre 1904 et 1906. Frêne  mouluré, vitres originales biseautées, 232 × 82 × 63 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo  © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Patrice Schmidt. |  | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier Casas i Bardés (ébénistes). Porte et son chambranle pour la Casa Batlló, 1906. Frêne, 238,5 × 103,5  × 10 cm. Barcelone, Museu Nacional d’Art de Catalunya. Photo © MNAC, Barcelona,  2022. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Antoni Gaudi, atelier Casas i Bardés (ébénistes). Chaise pour la salle à manger de la Casa Batlló, entre 1904 et 1906. Frêne. 
                        Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, dépôt de la Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia, 2014. |  | Antoni Gaudi, atelier Casas i Bardés (ébénistes). Causeuse pour la Casa Batlló, vers 1904-1906. Frêne. Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, dépôt de la Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia, 2014. |  
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy. |  
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                        | Entourage  de Gaudi. Jardinière, 1904-1906. Ciment incrusté d’un miroir circulaire  et de fragments de verres polychromes, de faïence, de porcelaine, 22 × 21 cm. Paris,  musée d’Orsay. Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / René-Gabriel Ojéda. |  | Antoni Gaudi (conception), Carles Mani Roig (1866-1911) (sculpteur). Reproduction ancienne du crucifix conçu en 1906 pour la Casa Batlló. Bronze doré. Barcelone, Fundacié Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia. |   
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 5d - La Casa Milà
 
 
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                        |  |   
                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          La Casa Milà 
                          Amis de Josep Batlló, l'entrepreneur Pere Milà i Campo et son épouse Roser Segimoni i Artells                            furent probablement séduits par la Casa Batlló alors                            en travaux. Ils demandèrent à Gaudi de concevoir                            un important immeuble à quelques centaines de                            mètres, sur le Passeig de Gràcia. Entre 1906 et 1910,                            Gaudi dirigea donc cette construction destinée à accueillir des boutiques au rez-de-chaussée,                            le logement des propriétaires à l'étage principal                            et des appartements à louer dans les étages                            supérieurs. La structure témoigne des recherches                            de Gaudi qui utilise le béton pour les fondations, 
                            puis la pierre et le métal, complétés par la brique                            et la tuile traditionnelles. Le voûtement des                            combles, entièrement en arcs caténaires, leur donne                            une forme singulière. La façade, à l'angle de deux                            voies, est étonnamment monochrome, animée                            par des baies et des garde-corps aux formes                            ondulantes. Elle valut à la demeure son surnom                            de «Pedrera» (« carrière »). Le toit est orné                            d'édicules couronnant les cages d'escalier et les                            voies d'aération, aux formes graphiques étonnantes.                            Avec cet édifice hors normes, Gaudi se heurta non                            seulement aux autorités de la municipalité mais aussi à ses commanditaires dont il épuisa la patience. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Anonyme. Cheminées et toit-terrasse de la Casa Milà, 1906-1916. Tirage à partir  d’un négatif sur plaque de verre, 13 × 18 cm. Barcelone, Arxiu Fotogràfic  Centre Excursionista de Catalunya. Photo © Arxiu Fotogràfic Centre  Excursionista de Catalunya. |  
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.Antoni Gaudi (1852-1926) (conception). Paroi  modulable pour la Casa Milà, 1909. Chêne, verre cathédrale rose pâle, 196 ×  400 × 2,5 cm. Collection Kiki et Pedro Uhart. Photo © Christian Crampon /  Sophie Crépy.
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926). Miroir mural, entre 1906 et 1910. Glace  biseautée sur âme de bois, 52 × 31 × 3 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo ©  RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / René-Gabriel Ojéda. |  | Entourage  de Gaudí, atelier Esteva Figueras y Ses de Hoyos (fabricant). Horloge pour  la Casa Mila, 1905-1910. Bois doré et laiton, 103 × 50 × 20 cm. Collection  Kiki et Pedro. Photo © Jacques Pepion / Sophie Crépy. |  
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926). Miroir mural, entre 1906 et 1910. Glace  biseautée sur âme de bois, 52 × 31 × 3 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo ©  RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Patrice Schmidt. |  | Antoni Gaudi (1852-1926) (conception), Atelier  Esteva Figueras y Ses de Hoyos (fabricant). Console pour la Casa Milà, entre  1906 et 1910. Staff doré, 31 × 43 × 22 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo ©  RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Patrice Schmidt. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Antoni Gaudi (conception). Casa Milà, Éléments de parquet de l'étage principal, vers 1912. Chêne et peuplier. Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, dépôt de la Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia, 2019. |  | Antoni Gaudi (conception), Atelier Badia Germans (serrurier). Grille pour les baies du rez-de-chaussée de la Casa Milà, vers 1910. Fer forgé.  Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, dépôt de la Fundació Junta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Familia, 2014. |   
                        | 
 6 - LA GRANDE ÉGLISE
 
 
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                        | 
 6a - Premiers projets religieux
 
 
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                        |  |   
                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                         Premiers projets religieux
Dès 1878, à sa sortie de l'École d'architecture,                            Gaudi écrit un texte intitulé « Hornementation»                            dans lequel il énonce l'envie de construire un édifice                            religieux qui sera son œuvre. La « Grande Église »,                            en tant que lieu fédérateur de la foi chrétienne et                            création architecturale, lui est une évidence. ses                            premières expériences dans le domaine religieux                            se font auprès de son professeur Joan Martorell à                            qui est confiée la restauration de la façade de la                            cathédrale de Barcelone. Précédemment, vers 1876-1877, Gaudi avait élaboré des projets de restauration                            du monastère de Montserrat (Catalogne) auprès                            de Paula del Villar, puis travaillé au mobilier de                            la chapelle funéraire des Comillas à Santander                            (Cantabrie). Les commandes de mobilier religieux                            sont relativement nombreuses. Son intérêt pour                            la réforme de la liturgie le conduisit à partir de 1903 à Majorque (Baléares), où l'évêque lui demande de                            restaurer le chœur de la cathédrale. Multiplicité                            et réemploi de matériaux naturels, travail de la                            lumière, intérêt pour l'acoustique, caractérisent son                            approche. Gaudi fut également appelé par l'Église                            pour des projets architecturaux complets tel que                            le Palais épiscopal d'Astorga à Léon en 1887                            le collège des Thérésiennes à Barcelone en 1889,                            ainsi qu'un projet non abouti à Tanger pour les                            missions catholiques d'Afrique, en 1892-1893. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Anonyme.  Maquette polyfuniculaire de la crypte de la colonie Güell, n.d. Barcelone,  Cátedra Gaudí, ETSAB, UPC. Photo © Cátedra Gaudí, ETSAB, UPC / Ramón Maroto. |  
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                        | Adolf Mas (1861-1936). Portail du Collège des  Thérésiennes (photographie  pour l’exposition posthume de 1927), 1926. Gélatine au bromure sur papier  texturé, 65,1 × 49,7 cm. Barcelone, Arxiu històric del COAC, Fonds Associació  Arquitectes de Catalunya. Photo © Arxiu Històric del COAC. |  | Antoni Gaudi (conception), Joaquin Torres Garcia (1874-1949), Iu Pascual I Rodés (1883-1949), Jaume Llongueras i Badia (1883-1955) (réalisation). Cathédrale de Majorque, Vitrail de Saint Paul apôtre et Saint Valérien martyr, 1903. Verres colorés montés au plomb. Palma, cathédrale de Majorque. |  
                        |  |  
                        | Scénographie  |   
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                        | Antoni Gaudi (conception), Atelier Eudald Punti (ébénistes). Prie-Dieu pour la chapelle-panthéon de Sobrellano à Comillas, 1878-1881. Noyer sculpté, laiton, garniture en velours. Santander, Consejeria de Universidades, Igualdad, Cultura y Deporte, Gobierno de Cantabria. |  | Antoni Gaudi (conception), Atelier Eudald Punti (ébénistes). Cathèdre pour la chapelle-panthéon de Sobrellano à Comillas, 1878-1881. Noyer sculpté, laiton, garniture en velours. Santander, Consejeria de Universidades, Igualdad, Cultura y Deporte, Gobierno de Cantabria. |   
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 6b - L'église de la Colonia Güell
 
 
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                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy.  |  
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                          L'église de la Colonia Güell 
La cité ouvrière attenante à l'usine de velours 
                            de Santa Coloma de Cervello (Catalogne), conçue                            par Güell en 1898, manquait d'un vaste lieu de culte.                            Gaudi dessine alors un projet situé hors du centre                            de la colonie, en hauteur, au milieu des pins.                            La première pierre est posée en 1908. La crypte                            est construite, mais le projet reste inachevé en                            1914. Cette église est pour l'architecte un véritable                            laboratoire sur la statique architecturale (la colonne,                            la voûte, la gestion des charges) dont il tire des                            enseignements pour la Sagrada Familia.La crypte est constituée d'une forêt de piliers,                            tant intérieurs qu'extérieurs, aux formes et aux                            matériaux multiples. L'ensemble est rustique et                            sophistiqué à la fois, défiant en apparence les lois                            de la statique et de la pesanteur par l'utilisation                            de colonnes inclinées. Le dedans et le dehors                            s'interpénètrent, installant une relation avec                            le paysage, grâce à des baies dessinées comme 
                            de larges yeux ouverts que des céramiques                            colorées viennent souligner. Le portail de l'église                            supérieure renvoie à l'architecture mycénienne                            (Grèce, 1550-1050 av. J.- C.) dont les blocs massifs                            tiennent par leur propre masse. La force tellurique                            que dégagent la crypte et ses abords éclate dans                            les précieux dessins sur photographie que Gaudi élabore comme documents de travail. Le résultat                            est vertigineux car précurseur de sa Grande Église,                            la Sagrada Familia.
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Josep Maria Jujol (1879-1949) (conception). Chandelier pour le maître-autel de la crypte de l'église de la Colonie Güell, 1947. Fer forgé et doré. Sant Fellu de Llobregat, paroisse du Sacré-Cœur de Santa Coloma de Cervelló (Colonia Güell),                        diocèse de Sant Feliu de Llobregat. |   
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                        | Antoni Gaudi (1852-1926). Projet pour l’église de la  Colonie Güell, vers  1908-1910. Fusain et rehauts de blanc sur photographie, 59,5 × 46 cm. Barcelone,  Museu Nacional d’Art de Catalunya. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |  | Antoni Gaudi (1852-1926). Projet pour l’intérieur de  l’église de la Colonie Güell, vers 1908-1910. Fusain et  rehauts de blanc sur photographie, 61 × 47,5 cm. Barcelone, Museu Nacional  d’Art de Catalunya. Photo © MNAC, Barcelona, 2022. |   
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 6c - La Sagrada Familia
 
 
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                        | Scénographie 
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                         La Sagrada Familia
Le projet d'une église dédiée à la Sainte Famille est                            lancé par l'association des Dévôts de Saint-Joseph                            sous l'égide de Josep Maria Bocabella, éditeur,                            catholique engagé. Ce dernier acquiert en 1881 un                            terrain excentré et fait appel à l'architecte diocésain                            Paula del Villar qui conçoit un projet néo-gothique.                            En 1883, la crypte terminée, Villar se dessaisit du                            chantier qu'il propose à Martorell, lequel le confie à Gaudi. Le jeune architecte va pouvoir réaliser son 
                            vœu de grande œuvre religieuse. Il se consacre                            exclusivement à ce chantier à partir de 1910 et                            habite sur place définitivement à la fin de sa vie.                            Conscient que l'œuvre ne sera pas achevée de son                            vivant, Gaudi décide de construire une façade en                            entier, celle de la Nativité. dans son atelier, et sur                            le chantier, collaborateurs et artisans fourmillent                            autour des maquettes, moulages et réalisations                            in-situ. L'œuvre de Gaudi est autant plastique 
                            qu'architecturale, populaire qu'érudite. Son souhait étant d'introduire la théologie chrétienne dans la vie                            quotidienne des Catalans, il s'inspire des passants,                            de leurs animaux et de la nature environnante,                            en y intégrant de la couleur. En termes constructifs,                            il élabore un temple aux multiples tours et aux murs                            sans arcs-boutants, grâce à une forêt de piliers, à l'image des arbres et de leur branchage.                            Le chantier de la Sagrada Familia reprit quelques                            années après la mort de Gaudi et continue de se                            dérouler. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Antoni Gaudi (1852-1926). Candélabre pour la crypte, vers 1898. Fer forgé  partiellement doré, 247,5 × 179,5 × 104 cm. Barcelone, Fundació Junta  Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada Família MUS 9089, inv. 820, ID  25760. Photo © FundacioJunta Constructora del Temple Expiatori de la Sagrada  Família / Pep Daudé. |  
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                        | Operateur  Arxiu Mas. Photographie de travail pour le décor de la Sagrada Família, 1905. Barcelone, Institut Amatller d'Art Hispànic.  © Institut A. |  | Joaquim Mir (1873-1940). La Catedral dels pobres [La Cathédrale des pauvres], vers 1898. Huile sur toile. Barcelone, collection Carmen Thyssen-Bornemisza en dépôt au Museu Nacional d'Art de Catalunya, 2004. |  
                        |  |  
                        | Scénographie. Photo Sophie Crépy. |  
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                        | Antoni Gaudi (conception), atelier de maquettes de la Sagrada Familia. Maquette des baies pour la nef centrale de la Sagrada Familia (deuxième version), vers 1913-1915. Plâtre et armature métallique. Barcelone, Fundacié Junta Constructora                        del Temple Expiatori de la Sagrada Familia. |  | Antoni Gaudi (conception), atelier de maquettes de la Sagrada Familia. Maquette des baies pour la nef centrale de la Sagrada Familia (deuxième version), vers 1913-1915. Plâtre. Barcelone, Fundacié Junta Constructora                        del Temple Expiatori de la Sagrada Familia. |   
                        | 
 7 - ÉPILOGUE
 
 
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                        | Scénographie 
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                         Épilogue
L'œuvre de Gaudi fut construite sur le paradoxe :                            ombre et lumière, raffinement et austérité, orgueil                            et humilité. Sa fin fut accidentelle et tragique :                            renversé par un tramway le 7 juin 1926, il mourut                            trois jours plus tard, suscitant une grande émotion à Barcelone. Sa postérité est complexe, entre                            ferveur populaire pour le personnage et désintérêt                            précoce pour son œuvre. Redécouvert par les                            surréalistes, il est surtout remis à l'honneur par                            son compatriote Salvador Dali (1904-1989) qui,                            des années 1930 aux années 1960, favorise la                            reconnaissance de Gaudi comme l'un des pionniers                            de la modernité. De Paris à New-York, les avant-
                            gardes du XXe siècle finirent par regarder son œuvre                            comme un jalon de l'architecture moderne. Ironie                            du sort, cette reconnaissance s'est accompagnée                            d'un certain accaparement de Gaudi par ceux-là même qui, après l'avoir ignoré, passèrent son œuvre au crible d'une histoire dans laquelle il n'avait                            jamais cherché à s'inscrire. Aujourd'hui, accepter                            la complexité de cette œuvre dans son entièreté                            revient à assumer sa mystérieuse autonomie qui                            résiste et tisse continuellement des liens entre                            deux siècles. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ignasi Brugheras (1883-1964). Projet pour un grand hôtel à New York, vers 1952. Mine graphite, encre, plume et lavis. Reus, Centre de Lectura de Reus. |  
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                        | Antoni Tàpies. Triptic, 1948. Huile sur toile. Barcelone, Fundació Antoni Tàpies.
 
 Avec cette œuvre, le jeune Tàpies, qui prend alors sa place dans l'avant-garde picturale barcelonaise, salue la figure tutélaire de Gaudi de manière à la fois monumentale et ironique. On retrouve dans ce triptyque-retable des allusions mêlées à Barcelone et à Gaudi : les collines dont celle de Montjuïc, la silhouette de la Sagrada Familia, et une colonne ionique rappelant l'influence grecque méditerranéenne. Sur le panneau de droite, la figure de Gaudi, couronné et décoré, continue de montrer du doigt le chemin à la manière des Christ romans. |  |