Parcours en images de l'exposition

FÊTES ET KERMESSES AU TEMPS DES BRUEGHEL

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°482 du 26 juin 2019




1 - La fête avant Bruegel ...

 
Les fêtes villageoises apparaissent dans l'art avant Pieter Bruegel l'Ancien notamment chez les graveurs allemands et suisses. Les estampes les plus connues sont sans nul doute celles de Albrecht Dürer avec ses paysans dansant au faciès grossier et au corps corpulent. Dans le même registre figure La Grande Kermesse de Sebald Beham dans laquelle on retrouve les multiples saynètes qui seront par la suite exploitées. Dès le premier tiers du XVIe siècle avec le développement de la scène de genre, les peintres flamands s'approprient pleinement ces sujets leur donnant la plupart du temps une coloration satirique et/ou moraliste.
Introduction
 
Texte du panneau didactique
Pieter Aertsen. Fête villageoise avec danse paysanne. Huile sur bois, 21,3 × 29, 4 cm. Collection privée.
 
Joan Galle, Marteen de Vos, d’après. La Danse des œufs. Eau-forte et burin, 23 × 29,3 cm. Gravelines, collection du musée du dessin et de l’estampe originale.
 
Pieter Aertsen. La Danse des œufs. Huile sur bois, 99×132 cm.  Collection privée.
 
Anonyme Flamand. Jardin d’Amour à la cour de Philippe le Bon, ca. 1560. Huile sur bois, 164 × 120 cm. Etablissement public du château du musée et du domaine national de Versailles.
 
Valère Maxime. Dits et faits mémorables. 3e quart du XVe siècle. Parchemin, 47 ×36 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Frans Verbeeck, attribué à. Noce grotesque. Huile sur bois, 114 ×168,1 cm. Anvers, The Phoebus Foundation.
 
Pieter Huys, entourage de. Le Joueur de cornemuse. Huile sur bois, 24,5 × 20,5 cm. Collection privée.
 
Jan Sanders, Van Hemessen, d’après. La Mariée pleurant avec une couronne de fleurs dans ses cheveux et entourée  d'un vieil homme et d'un jeune. Huile sur bois, 66,5 × 78,5 cm. Collection privée.


2 - La révolution Bruegel !



Jan I Brueghel. Danse de noces,  ca.1600. Huile sur cuivre, 40,5 x 50,5 cm.
Bordeaux, musée des Beaux-arts. © Mairie de Bordeaux, F.Deval.
Pieter Bruegel l'Ancien n'a peint que quatre tableaux concernant les fêtes: La Lutte de Carême et Mardi gras (1559), deux noces villageoises (1566-1567) et une kermesse (1567). Mais il est aussi l'inventeur de plusieurs gravures dont La Danse de noce qui fut de nombreuses fois réinterprétée par ses fils Pieter II et Jan I.

Sacrement du mariage ou célébration d'un saint, ces fêtes religieuses sont propices à des moments de liesse. Certes les débordements estompent leur caractère sacré. Mais à l'inverse de ses contemporains. Bruegel s'éloigne d'une vision satirique et pose davantage un regard bienveillant sur les réjouissances paysannes. Une ode à la joie de vivre!



 
Texte du panneau didactique
 
Pieter Van der Heyden, d'après Pieter Bruegel L’Ancien. La Danse de noce, Ap.1570. Burin, 37,3 × 42,4 cm. Amsterdam, Rijksmuseum.
 

Schelte Adamsz Bolswert. Le Combat de Carnaval et de Carême. Eau-forte et burin, 29,4 × 40,6 cm. Gravelines, collection du musée du dessin et de l’estampe originale.

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Hendrik Hondius, Pieter Bruegel, d’après. Deux fous de carnaval, 1642. Burin sur papier, 12,1 × 16 cm. Gravelines, collection du musée du dessin et de l’estampe originale.
 
Frans Hogenberg, Pieter Bruegel, d’après. Édité par Bartholomeus de Mompere. La Kermesse de Hoboken, ca.1559. Eau-forte et burin, 1er état, 29,2 × 40,7 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France.
 
Joannes I et Lucas Van Doetecum, Pieter Bruegel, d’après. Édité par Hieronymus Cock. La Kermesse de la Saint Georges, ca. 1559. Eau-forte et burin, 33,2 × 52,6 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France.


3 - Des œuvres disparues de Bruegel ?



Pieter II Brueghel. La Procession nuptiale, 1627. Huile sur bois, 75 x 120,7 cm.
Genève, De Jonckheere. © De Jonckheere, Genève.
Les inventaires après décès laissent supposer que Pieter Bruegel l'Ancien a peint davantage de sujets festifs. Preuve en est la dernière découverte en 2010 d'une huile sur toile représentant La Fête de la saint Martin (Madrid, musée du Prado). Le Cortège de noce vraisemblablement serait une invention de Pieter l'Ancien qui nous est connue grâce aux reprises de ses fils Pieter II et Jan I.

La Kermesse avec la pièce de théâtre fut, elle aussi, rattachée dans un premier temps à Bruegel, pour finalement être attribuée à Pieter Balten, l'un de ses contemporains. Ce tableau connut un grand succès comme l'attestent les nombreuses reprises et réinterprétations.

 
Texte du panneau didactique
 
Martin I Van Cleve. Le Cortège de noces. Huile sur toile, 155,3 × 256 cm. Anvers, The Phoebus Fondation.
Pieter II Brueghel. Entourage d'après Balten. La Kermesse villageoise avec un théâtre et une procession.  Huile sur toile, 152 x 283 cm. Collection du baron de Montfaucon. Achat, 1842, Avignon, musée Calvet. © Laurent Mayeux Photographies.


4 - Balten et Van Cleve



Martin I Van Cleve, d’après. Les Estropiés, fête folklorique de l’Épiphanie. Huile sur bois, 85 × 106 cm. Troyes, musée des Beaux-Arts.
Pieter Balten et Martin I van Cleve ont été longtemps perçus comme des imitateurs de Bruegel l'Ancien. Certes ils sont moins talentueux que le maître et plus enclins aux saynètes grivoises mais ils se démarquent par des créations tout à fait personnelles. Aujourd'hui on admet d'ailleurs que Balten a même pu inspirer Bruegel.

Martin van Cleve, quant à lui, se distingue à la fois par ses choix iconographiques et par son style. Ainsi ses personnages se caractérisent par des yeux en forme de petites billes, par les bustes presque monolithes des hommes et par les visages ovoïdes des femmes.

Martin van Cleve tout comme Balten exercera une influence indéniable sur Pieter II Brueghel.

 
Texte du panneau didactique
 
Martin I Van Cleve. Noce villageoise. 26,5 × 41,3 cm. Vienne, The Albertina Museum.
 
Martin I Van Cleve, atelier de. La Bénédiction du lit nuptial, ca 1570. Huile sur bois, 51 x 71 cm. Budapest, Museum of Fine Arts.
 
Martin I Van Cleve. Les Feux de la Saint – Martin. Huile sur bois, 75,8 × 108 cm. Dunkerque, musée des Beaux-Arts.


5 - Pieter II Brueghel



Pieter II Brueghel. Repas de noce en plein air, 1620-1625. Huile sur bois, 40 x 65 cm. Maastricht, Bonnefantenmuseum.
© Photography Peter Cox / Collection Bonnefantenmuseum / Loan of The Cultural Agency of the Netherlands.
Des deux fils de Pieter Bruegel l'Ancien, Pieter II qui est l'aîné, fut celui qui s'intéressa le plus aux représentations des kermesses villageoises. À tel point que le succès de la fête brueghélienne lui revint en très grande partie!

Il a certes copié quelques oeuvres emblématiques de son père mais les sujets festifs y sont finalement peu représentés. Ses sources d'inspiration sont multiples et en les combinant, il parvient à créer des compositions parfois innovantes. L'Arbre de mai ou le Repas de noces en plein air sont en ce sens tout à fait révélateurs. Son style se distingue par un goût pour le pittoresque et pour les comportements triviaux des paysans.

 
Texte du panneau didactique
 
Pieter II Brueghel, attribué à. Le roi boit ou la Fête des rois. Huile sur bois, 70 × 104 cm. Florence, Museo Stibbert.
Pieter II Brueghel. L’Arbre de mai, 1620-1630. Huile sur bois, 50,5 × 75,2 cm.
Genève, musée d’art et d’histoire, don de Roger et Françoise Varenne.
 
Pieter II Brueghel Kermesse flamande. Huile sur bois, 37 x 60,5 cm. Saint-Omer, musée de l’Hôtel Sandelin.
 
Pieter II Brueghel. Retour de Kermesse. Huile sur bois, 36,5 x 56,5 cm. Prague, National Gallery.
Pieter II Brueghel. Ronde autour de l’arbre de mai, 1634. Huile sur bois, 27 × 37,5 cm.
Innsbruck, Tiroler Landesmuseum Ferdinandeum.
 
Pieter II Brueghel. Noces villageoises dans une taverne, ca. 1620. Huile sur bois, 77 × 107 cm. Florence, Musei del Bargello, Museo di Casa Martelli.
 
Pieter II Brueghel, attribué à. Noce villageoise. Huile sur bois, 75 ×117 cm. Turin, Musei Reali -Galleria Sabauda.


6 - L'innovation Jan I Brueghel



Jan I Brueghel. Une Fête villageoise, 1600. Huile sur cuivre, 47,6 x 68,6 cm.
Londres, The Royal Collection. © Royal Collection Trust / © Her Majesty Queen Elizabeth II 2019.
Jan I Brueghel, fils cadet de Pieter l'Ancien, n'a peint que quelques fêtes, exprimant son art essentiellement dans deux genres: le paysage et les natures mortes avec ses impressionnants bouquets de fleurs.

L'empreinte de son père est très présente dans La Danse de noce et dans La Kermesse de la Saint-Georges qui sont certainement des oeuvres de début de carrière créées avant son départ pour l'Italie. L'huile sur cuivre de la Royal Collection à Londres, réalisée en 1600, marque, quant à elle, un réel tournant. Jan I parvient alors à composer un panorama hors normes truffé d'une myriade de personnages lilliputiens, preuve incontestable de ses talents de miniaturiste et de coloriste.

 
Texte du panneau didactique
 
Louis de Caulery, Jan I Brueghel, attribué à. Kermesse villageoise. Huile sur bois, 33,5 x 53 cm. Prague, National Gallery.
Jan I Brueghel. La Kermesse de la Saint-Georges avec des paysans dansant devant l’auberge « In den Croon », ca.1580.
Huile sur bois, 37 x 56 cm.
Collection privée.


7 - Réminiscences médiévales,
Hans Bol et Jacob I Savery



Hans Bol. Kermesse flamande. Huile sur bois, 55,2 x 77,6 cm.
Anvers, Snijders & Rockoxhuis Museum. © KBC, Anvers, La Maison Snijders et Rockox.
Dans le dernier tiers du xvie siècle, Hans Bol développe des panoramas saisis à vol d'oiseau dans la veine bruegélienne. Mais dans le registre de la fête, les racines médiévales refont surface. Influencé par la miniature et l'enluminure, domaines dans lesquels il s'illustre, il agrémente ses scènes de petits personnages qui déambulent dans l'espace sans les y intégrer. Soit les vides prédominent, soit la composition est saturée. Les saynètes s'articulent entre elles non par des jeux de lignes mais par une palette chatoyante. Jacob I Savery, qui fut son élève, marche dans ses traces comme en témoigne La Fête villageoise de Bailleul, réalisée à partir d'une de ses gouaches.

 
Texte du panneau didactique
 
Jacob I Savery, attribué à. Kermesse de village avec des paysans Dansant. Huile sur bois, 49,5 × 66,7 cm. Collection privée.
 
Jacob I Savery. La Kermesse de la Saint – Sébastien, ca. 1598. Huile sur bois, 41,5 × 62 cm. La Haye, Mauritshuis.
 
Jacob I Savery ou Jacob II Savery. La Fête villageoise à Bailleul, ca. 1620 ? Huile sur bois, 26 × 38 cm. Bailleul, musée Benoît de Puydt.


8 - Réminiscences médiévales,
David I Vinckboons



Scénographie
Tout comme Hans Bol et Jacob I Savery, Vinckboons, de confession protestante, quitte la Sandre pour les Pays-Bas du nord mais son style demeure résolument flamand. Ses kermesses villageoises endiablées montrent une réelle synthèse entre paysage et personnages, ces derniers s'inscrivant souvent au premier plan dans une frise.

L'une des oeuvres les plus diffusées de Vinckboons est sans conteste la fameuse Kermesse de la Saint-Georges avec pour toile de fond le majestueux hôtel de ville d'Audenarde. Le paradoxe est total puisqu'il ne l'a probablement jamais peinte. Il a conçu le dessin destiné uniquement à la gravure qui servit par la suite d'inspiration à de nombreux artistes.

 
Texte du panneau didactique
 
David I Vinckboons. Fête villageoise, 1629. Huile sur bois, 40,5 × 67,5 cm. La Haye, Mauritshuis.
David I Vinckboons.. La Kermesse de la Saint-Georges avec l'hôtel de ville d'Audenarde, ca. 1602. Dessin, 45 × 71cm.
Copenhague, Statens Museum for Kunst.
 
Nicolas de Bruyn, David I Vinckboons, d’après. La Kermesse de la Saint-Georges avec l'hôtel de ville d'Audenarde. Gravure, 43,7 × 79,6 cm. Bruxelles, bibliothèque royale de Belgique.
 
Louis de Caulery. La Kermesse de la Saint-Georges avec l'hôtel de ville d'Audenarde. Huile sur toile, 96 × 147 cm. Collection privée.
Nicolas de Bruyn, David I Vinckboons, d’après. La Kermesse de la Saint-Georges avec l'hôtel de ville d'Audenarde.
Huile sur bois 53 × 75,5 cm.
Lisbonne, Museu Nacional de Arte Antiga.
 
David Vinckeboons. Paysans et soldats faisant la fête, ca.1603-1608. Dessin, 27,1 X 37,6 cm. Amsterdam, Rijksmuseum. © Amsterdam, Rijksmuseum.
 

David I Vinckboons. Devant l'auberge du village, ca. 1608. Huile sur bois, 26 × 39cm. Berlin, Staatliche Museen zu Berlin.



9 - Brouwer et Teniers



David Teniers. La Kermesse de saint Georges, ca.1645. Huile sur bois, 43 x 58,5 cm.
Montpellier, Musée Fabre. © Musée Fabre, Montpellier Méditerranée Métropole / photographie Frédéric Jaulmes.
Par sa touche très vive. Adriaen Brouwer parvient comme nul autre à ciseler les trognes de ses rustres paysans. Son regard est sans concession. Il met l'accent sur les travers des kermesses par quelques saynètes judicieusement choisies, dressant ainsi une véritable caricature des moeurs villageoises.

Dans son sillage, David II Teniers exploite les mêmes recettes comme en témoignent ses figures stéréotypées. Toutefois, il estompe la dimension satirique et donne davantage la primeur aux réjouissances insouciantes. Par ailleurs. il parachève le modèle dans lequel la taverne, mise en exergue, incarne à elle seule la fête: le profane l'emporte sur le sacré!

 
Texte du panneau didactique
 
Adriaen Brouwer. Kermesse villageoise. Huile sur bois, 35 x 56 cm. Collection privée.
David II Téniers, attribué à. Noces villageoises. Huile sur toile, 83 × 100 cm. Anvers, The Phoebus Fondation.
 
Jacques-Philippe Le Bas, David II Téniers, d’après. Troisième fête flamande. Gravure, 57,5 × 75,4 cm. Cassel, musée de Flandre.
 
Jacques-Philippe Le Bas, David II Téniers, d’après. Quatrième fête flamande. Gravure, 58,3 × 75,5 cm. Cassel, musée de Flandre.


10 - La fête se veut galante aussi !



Scénographie
Dans le dernier quart du XVIe siècle, sous l'impulsion notamment de David I Vinckboons, les peintres flamands renouent avec les scènes galantes. En effet, loin du tourbillon des fêtes paysannes grivoises et populaires, Vinckboons réserve à ces convives de haute naissance un cadre idyllique propice à la rêverie et à l'amour courtois. Mais de nombreuses allusions, comme les instruments de musique ou encore les symboles tels les huîtres, révèlent que la distinction de ces hommes et de ces femmes ne les empêche nullement d'éviter les mêmes travers que ceux imputés aux paysans. Amollis par de douces mélodies, ils s'abandonnent aux plaisirs de la chair parfois sans aucune retenue!

 
Texte du panneau didactique
 
David I Vinckboons, attribué à. Banquet dans un parc. Huile sur toile, 51 × 81,5 cm. Copenhague, Statens Museum for Kunst.
David Vinckeboons. Scène galante dans un jardin, ca.1610. Huile sur bois, 28,5 x43,7 cm.
Amsterdam, Rijksmuseum. © Amsterdam, Rijksmuseum.
 
Louis de Caulery. Scène galante dans un jardin. Huile sur bois, 42× 59 cm. Collection privée.
 
David I Vinckboon. Fête dans le parc d’un château, 1619 ? Huile sur bois. Collection privée.
Scénographie
 
Hieronymus Janssens dit « Le Danseur ». Personnages faisant de la musique dans un palais. Huile sur toile, 86,5 × 121,5 cm. Dunkerque, musée des Beaux-Arts.
 
Hieronymus Janssens dit « Le Danseur ». Le Jeu de la main chaude. Huile sur toile, 58 × 83 cm. Paris, musée du Louvre, département des peintures.
 
Hieronymus Francken. Scène de bordel. Huile sur bois, 25,5 ×20,3 cm. Collection privée.
 
Sebastian Vrancx. Scène galante dans un paysage. Huile sur bois, 36x48 cm. Collection privée.
 
Anonyme Flamand, premier tiers du XVIIe siècle. David I Vinckboons, d’après. Le Jardin d’Amour. Huile sur toile, 113 × 188 cm. Orléans, Musée des Beaux-Arts.
 
Boetius Adamsz Bolswert, David I Vinckboons, d’après. Bal et fête nautique dans le parc et sur les étangs d’un château. Gravure, 53,7 × 74,2 cm. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Cabinet des estampes.


11 - Aux origines du Fils prodigue



Anonyme, École Flamande, XVIe siècle. Le Fils prodigue. Huile sur bois, 56 × 75,8 cm. Bruges, Groeningemuseum.
Au milieu du XVIe siècle, période de pleine activité pour Bruegel l'Ancien, l'histoire du Fils prodigue issue du Nouveau testament sert aussi de prétexte pour pointer les comportements licencieux et amoraux. Raffinement et grivoiserie s'entremêlent sur un mode narratif synoptique qui rassemble les différents épisodes dans une même image. La déchéance incarnée par l'expulsion de la maison close et le repentir du fils agenouillé devant son père sont deux moments clés toujours relégués dans les arrière-plans. L'avant-scène, quant à elle, met l'accent sur les plaisirs de la musique et de la chair, exacerbés par la présence de quelques gourgandines. Le péché est absolu!

 
Texte du panneau didactique
 
Louis de Caulery. La Parabole de l'enfant prodigue. Huile sur bois, 54 × 83,5 cm. Quimper, musée des Beaux-Arts.
 
Simon de Vos, et atelier. Le Fils prodigue dissipant son héritage. Huile sur cuivre, 55,2 × 72,5 cm. Avignon, musée Calvet.
 
Simon de Vos. Le Jardin d'Amour. Huile sur cuivre, 31,5 × 40 cm. Collection privée.
Frans Pourbus. Le Fils prodigue dissipant son argent. Huile sur toile, 61,5 x 98,2 cm.
Anvers, Musée Mayer van den Bergh. © Collection Museum Mayer van den Bergh (Anvers) Bart Huysmans.
 
Frans II Francken. L’Enfant prodigue au milieu des courtisanes. Huile sur cuivre, 40,5 × 52,2 cm. Bourg en Bresse, musée du Monastère royal de Brou.
 
Anonyme, École Flamande, milieu du XVIe siècle. L'Enfant prodigue chez les courtisanes. Huile sur bois, 89 x 130 cm. Paris, musée Carnavalet.
Ambrosius Benson (attribué à). Scène galante. Huile sur bois, 53,5 x 81 cm.
Cassel, musée de Flandre. © Jacques Quecq d'Henripret.