Parcours en images de l'exposition

FERNANDE OLIVIER ET PABLO PICASSO
Dans l’intimité du Bateau-Lavoir

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°563 du 8 février 2023





Titre de l'exposition
 
Le Musée de Montmartre donne la parole – et rend hommage par cette première exposition qui lui est consacrée – à une femme oubliée, pourtant témoin intime d’une époque : celle de la bohème montmartroise, celle de la naissance de l’Art moderne.
Fernande Olivier (1881-1966) « naît » en 1900 : elle a 19 ans et vient d’ensevelir son vrai nom – Amélie Lang – et avec lui, un des chapitres les plus noirs de sa vie. Enfant non reconnue, elle reçoit une éducation bourgeoise. Mariée de force, épouse mineure et violentée, elle fuit son foyer. Démunie, elle devient un modèle professionnel apprécié. Elle s’installe en 1901 au Bateau-Lavoir, ce vieil et étrange bâtiment qui verra l’éclosion des plus grands artistes du XXème siècle. Elle y vivra ses années les plus heureuses avec Pablo Picasso (1881- 1973) qu’elle rencontre en août 1904, quatre mois après l’arrivée du jeune Espagnol place Ravignan. Elle le quitte en 1912 quand elle constate qu’il l’aime moins, « se déchirant elle-même ».
Fernande écrit Picasso et ses amis en 1933, ses Souvenirs intimes étant publiés de manière posthume en 1988. Par sa narration saisissante de vérité, elle révèle sa jeunesse, livre un récit touchant sur la difficile condition féminine de son temps, et nous fait entrer dans l’intimité du Bateau-Lavoir. Elle y décrit avec vivacité, justesse et humour ses compagnons de bohème : Apollinaire, Braque, Derain, Laurencin, Le Douanier Rousseau, Matisse, Max Jacob, Van Dongen… et celui qui n’est pas encore tout à fait Picasso auprès de qui elle aura été « heureuse, très heureuse ». Car «il y a aussi dans ce livre une histoire d’amour qui se laisse entendre presque à chaque page, un grand souvenir qui ne peut pas s’éteindre» écrira Paul Léautaud. Fernande est au cœur de l’évolution picturale de Pablo vers le cubisme, dont elle écrira : « je l’ai vu naître et en ai suivi la lente élaboration ».
La grande richesse de son témoignage, nous la devons à sa sensibilité de femme, à sa force de femme, à son intelligence de femme. Dans ce lieu intime, comme un écrin, Fernande raconte …
Affiche de l'exposition
 
Texte du panneau didactique.


1 - Fernande Olivier, femme de tête, femme de lettres

Scénographie

Enfant non reconnue, esseulée, Fernande Olivier se réfugie dans la lecture et l’écriture. Le jour de ses 15 ans, elle commence un journal intime, compagnon des mauvais jours.
Après sa rupture avec Pablo, pour subvenir à ses besoins, Fernande publie une série d’articles sur la bohème de Montmartre. Leur parution est interrompue par Picasso. Mais Fernande manie les mots avec verve et ses articles sont remarqués par Paul Léautaud « Il n’y a pas d’autre mot : merveilleusement écrit. Une simplicité, une netteté, avec une force d’expression ! Un très grand talent d’écrivain ».
Soutenue par lui, Picasso et ses amis paraît en 1933. La même année, elle est reconnue par la Société des Gens de Lettres en France.
Acculée par la maladie, l’âge et la précarité, Fernande songe à publier un second ouvrage d’après les pages de son journal. Alerté, Picasso lui verse un million de francs par an à partir de 1957, lui permettant de vivre confortablement mais aussi de taire ses Souvenirs intimes, trop intimes : ils seront publiés à titre posthume en 1988.

 
Texte du panneau didactique.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis (couverture), édition originale, 1933, édition stock. Musée de Montmartre, collection le Vieux Montmartre.
 
Fernande Olivier (1881-1966). Tulipes dans un vase, vers 1905. Huile sur toile. Collection Yves Brocard.
 
Fernande Olivier (1881-1966). Autoportrait, vers 1935. Huile sur toile, 48 x 38 cm. Association La Belle Fernande Cliché. © comediart Archives LBF Association.

 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Fernande Olivier. Fernande Olivier par elle-même, reproduit dans Picasso et ses amis, Paris, Editions Stock, 1933. © éditions stock.
Scénographie
 
Fernande Olivier (1881-1966). Fruits d'automne, vers 1935. Huile sur toile. Archives LBF Association.
 
Fernande Olivier (1881-1966). Les Trois Vierges, vers 1935. Huile sur toile. Archives LBF Association.
 
Fernande Olivier (1881-1966). Volume de Picasso et ses amis dédicacé par Fernande Olivier à Alice Derain, 1959. Stock, Paris, 1933. Archives Taillade.
 
Fernande Olivier (1881-1966). Volume de Picasso et ses amis dédicacé par Fernande Olivier à Javotte, 1961. Stock, Paris, 1933. Archives Taillade.
Cahiers appartenant à Fernande Olivier avec autoportraits et dessins variés, vers 1930-1935. Archives LBF Association.
Cahiers appartenant à Fernande Olivier avec autoportraits et dessins variés, vers 1930-1935. Archives LBF Association.


2 - De Fernande Olivier à Agnès Thurnauer : Mots à maux

Scénographie

Silence des femmes au XIXe siècle, leurs mémoires privées et orales ont souvent disparu. C’est pourquoi les Souvenirs intimes de Fernande, tirés de son journal intime, apportent un rare témoignage sur la condition féminine. Fernande y révèle sa jeunesse noire, avant sa rencontre avec Pablo : viol sur mineure, violences conjugales, fuite du domicile avant la rencontre avec Pablo. Juridiquement, le viol est alors compris selon un concept de filiation, une atteinte contre l’honneur, commis uniquement hors mariage. Violée par Paul Percheron, Fernande est retrouvée par sa tante avec un policier. Elle la gifle puis demande à l’agresseur réparation. Fernande refuse puis sous la menace consent à un mariage forcé : La victime doit se taire ou se marier.
Comment donner à voir ces mots d’hier ? Des maux toujours actuels ? À l’instar de Fernande, « l’écriture fonctionne comme une sculpture de soi » déclare aujourd’hui Agnès Thurnauer pour qui le regardeur fait autant le tableau que le tableau fait le regardeur. Son œuvre devient ici l’interface entre sa parole et nous-mêmes : « On est toujours constitué de l’autre » dit l’artiste féministe. Elle ajoute : «un tableau est comme une chambre où l’on est libre de déambuler». Son alcôve esthétique révèle bien des combats qui restent à mener.

 
Texte du panneau didactique.
 
Agnès Thurnauer (née en 1962, travaille à Paris). Into Abstraction #1, 2012. Crayons de couleur et acrylique sur toile.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
« Dans les années 1990, je m'interrogeais sur le fait qu'on puisse qualifier ma peinture d'abstraite. Je ne me reconnaissais pas dans ce terme que je trouvais dépassé dans son opposition à la figuration. Un jour, intuitivement, j'ai décidé de photographier mon corps dans la peinture, en train de travailler. J'ai mis en scène quelques séquences d'autoportraits et ai collaboré aussi avec d'autres femmes : l'idée étant celle d'un corps générique au travail. Tout de suite, j'ai été frappée par les images. Le corps ici n'est pas vis à vis de la peinture - la considérant d'un point de vue extérieur - il est dedans, il la constitue, il la continue. Cette série de photos a libéré quelque chose en moi, elle m'a affranchie de la dichotomie abstrait / figuratif, elle a ancré la certitude que la peinture est faite de gestes physiques et psychiques et que c'est de cette traversée du corps que naît le tableau. »
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Citation d'Agnès Thurnauer.
 
Agnès Thurnauer (née en 1962, travaille à Paris). Into Abstraction #2, 1998. Tirage photographique, impression numérique, 2020. Courtoisie de l'artiste.
 
Agnès Thurnauer (née en 1962, travaille à Paris). Into Abstraction #10, 1998. Tirage photographique, impression numérique, 2020. Courtoisie de l'artiste.


3 - Souvenirs intimes : Fernande rencontre Pablo

Scénographie

Un soir d’orage d’août 1904 : Fernande se souvient de sa rencontre avec Pablo au Bateau-Lavoir à Montmartre. Il vient de s’y installer tandis qu’elle y partage depuis 1901 l’atelier d’un sculpteur.
Les Amants, un des premiers dessins de Fernande par Pablo célèbre l’étreinte ; elle sera toujours conservée par l’artiste. Fernande hésite à perdre son autonomie : « Picasso m’aime sincèrement. Accepter la misère avec un être parce qu’il vous aime ? Seulement pour cela ? Mais ce n’est pas possible. J’aime mieux travailler. Si les gens savaient ce qu’est la vie d’un modèle sérieux, on serait moins méprisant pour elle ».
Septembre 1905 : lorsqu’elle s’installe finalement avec Pablo, elle découvre dans l’atelier un autel qu’il lui a dédié : accroché au mur son portrait à la plume et au-dessous des bougies allumées. Possessif mais attentionné, il lui demande de ne plus travailler. «Picasso par une espèce de jalousie morbide, me tenait recluse. Mais avec du thé, des livres, un divan, peu de ménage à faire, j’étais heureuse, très heureuse.»


 
Texte du panneau didactique.
 

Pablo Picasso (1881-1973). Le Repas frugal, septembre 1904. Estampe, épreuve. Eau-forte et grattoir sur zinc. Ier état, 45,7 x 37,7 cm (hors marge). Musée national Picasso-Paris. © Mathieu Rabeau / RMN Grand Palais. © Succession Picasso 2022.

 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Portrait de Fernande Olivier, été 1906. Estampe, épreuve, pointe sèche sur cuivre, tirée par Delâtre, 16,2 x 11,8 cm (hors marge). Musée national Picasso-Paris. © Mathieu Rabeau / RMN Grand Palais. © Succession Picasso 2022.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Femme en buste, mai 1903. Encre sur papier. Paris, collection de Bueil & Ract-Madoux.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Les Amants, août 1904. Reproduction (aquarelle, plume, encre brune et rehauts de fusain sur papier vélin). Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979. MP483. © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Sylvie Chan-Liat. © Succession Picasso 2022.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Mère et enfant, 1903. Encre sur papier. Paris, collection de Bueil & Ract-Madoux.


4 - Fernande et le cercle espagnol du Bateau-Lavoir

Scénographie

« L’atelier de Picasso était le refuge de ses compatriotes » explique Fernande: «c’était chez lui une continuelle procession d’Espagnols». Au Bateau-Lavoir se retrouvent des artistes de tous les horizons, dont certains sont compagnons de Barcelone : Canals, Durrio, Manolo, Pichot, Soto, ou encore Sunyer, bénéficient d’une émulation artistique forte et se soutiennent financièrement aux temps difficiles. Fernande pose pour Manolo, Sunyer (son amant avant Picasso), et Canals. Ce dernier peint pour le Salon d’Automne Une loge à la tauromachie, pour laquelle Fernande pose avec son amie Benedetta Canals, ancien modèle de Bartholomé et de Degas. « C’est la première peinture pour laquelle je pose et où je me plais » écrit-elle.
Fernande découvre l’Espagne avec Pablo qui aime profondément « tout ce qui était d’une couleur locale violente ». A Paris, le cirque Médrano, les saltimbanques, les beuglants, les cabarets et les fêtes populaires du 14 juillet captivent son intérêt.

 
Texte du panneau didactique.
 
Ricard Canals (1876-1931). Tablao Flamenco, 1898. Pastel, crayon, encre et gouache sur papier. Collection Olivier Sainsère (1852-1923).
 
Eveli Torrent (1876-1940). Les Ramblas à Barcelone, 1897-1899. Huile sur toile. Collection David Weisman et Jacqueline Michel. Dépôt au Musée de Montmartre, Paris.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
Joaqu¡m Sunyer (1874-1956). Marché dans Paris, rue Lepic, 1901. Huile sur panneau. Collection Olivier Sainsère (1852-1923).
Scénographie
 
Ramon Pichot (1871-1925). Scène de cabaret, vers 1900. Pastel sur papier. Collection Olivier Sainsère (1852-1923).
 
Joaqu¡m Sunyer (1874-1956). Rue Lepic, Paris, 1901. Pointe sèche rehaussée à l'aquarelle. Collection Olivier Sainsère (1852-1923).
Ricardo Canals (1876-1931). Une loge à la tauromachie, 1904. Huile sur toile, 157 x 256,5 cm.
© Hermanos Bertrand Barraquer, Barcelone.
 
Panneau destiné au jeune public
 
Carlos Casagemas (1880-1901). Casa de Cites (Maison close), 1900. Pastel. Crayon, encre et gouache sur papier. Collection Olivier Sainsére (1852-1923).


5 - Le Bateau-Lavoir au temps de Fernande

Scénographie

Au 13 rue Ravignan, se dressait un bâtiment en bois appartenant en 1867 au serrurier Maillard. Cette ancienne manufacture de pianos est divisée en ateliers d’artistes en 1889. C’est Max Jacob qui l’aurait rebaptisée « Bateau-Lavoir » en voyant du linge sécher la première fois qu’il y pénétra. Ces vastes baraquements de bois, labyrinthe de coursives et d’escaliers sont réduits en cendres lors d’un incendie le 12 mai 1970. Dans Picasso et ses amis, Fernande consigne des observations précieuses sur le Bateau-Lavoir où elle vit depuis 1901, y rencontre Picasso en août 1904 et emménage dans son atelier entre 1905 et 1909 : « Glaciaire l’hiver, étuve l’été, les locataires s’y rencontraient à l’unique fontaine un broc à la main ».


 
Texte du panneau didactique.
 
Fernande Olivier, Dolly Van Dongen et la chienne Frika, 1907. Reproduction d'une photographie anonyme. Collection Le Vieux Montmartre / Musée de Montmartre. Don Jeanine Warnod. © Musée de Montmartre, Le Vieux Montmartre.
 
Le Bateau Lavoir, 1970. Reproduction d'une photographie anonyme. Collection Le Vieux Montmartre / Musée de Montmartre. © Musée de Montmartre, Le Vieux Montmartre.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988.
 
L'atelier de Picasso au bateau-lavoir. Reproduction d'un tirage ancien.
 
Anonyme. Le Bateau Lavoir, 13 rue Ravignan, s. d. Tirage moderne. © Musée de Montmartre, collection Le Vieux Montmartre.
 
Panneau destiné au jeune public


6 - Fernande et Pablo : Alchimies autour d'un visage

Scénographie

Période rose, primitivisme, sculpture et cubisme, le visage de Fernande est l’objet de multiples métamorphoses picassiennes. Omniprésente dans son œuvre pendant cette période révolutionnaire, elle ne commente pourtant jamais son rôle de modèle pour Pablo. Si Gertrude Stein écrit qu’il dessine comme s’il avait un modèle mais sans jamais en avoir, Daniel-Henry Kahnweiler explique que son art est essentiellement autobiographique : « Il n’a jamais fait autre chose qu’écrire son amour sur ses tableaux.» Fernande raconte plutôt combien Pablo, d’un naturel taciturne et silencieux, travaille sans relâche, la nuit surtout, sans concession envers les marchands et détestant se séparer de ses œuvres.
Été 1906, le couple séjourne à Gósol. C’est un tournant plastique déclencheur de la période cubiste à venir. Son visage et son corps deviennent des archétypes féminins inspirés par la sculpture archaïque. Suivent les peintures cubistes analytiques en 1910-1911 où la figure de Fernande disparaît dans une construction volumétrique et une uniformité chromatique caractéristiques du cubisme.

 
Texte du panneau didactique.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Tête de Fernande, de profil, Gósol ou Paris, été-automne 1906. Monotype sur verre, Épreuve sur papier vélin fin, tirée à la gouache par l'artiste. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979.

Les œuvres sur papier réalisées à Gósol, révèlent un tournant dans l'œuvre de Picasso : il élimine le clair-obscur et le détail descriptif au profit d'une approche simplifiée et plus austère du visage et de la tête, L'abandon des procédés illusionnistes pour ce nouveau langage expressif aboutit à un langage proto-cubiste, L'œuvre Tête de Fernande, de profil, réalisée durant l'été-automne 1906, réduit son visage à un masque, traité par une simple ligne ocre brute rehaussée par un fond monochrome bleu profond.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Femme nue allongée, Paris, 1908. Plume et encre brune sur papier. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Femme étendue, Paris, 1906. Plume et encre de Chine sur papier vélin. Musée national Picasso-Paris. Don de Guy Spitzer en 1985.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933
 
Pablo Picasso (1881-1973). Femme se coiffant, Paris, 1906. Bronze, fonte à la cire perdue C. Valsuani. Musée national Picasso-Paris. Don MM. Georges Pellequer et Colas, 1981.

Fernande remonte ses cheveux en chignon dans une coiffure singulière, quelques cheveux se détachent parfois sur sa nuque ou en longue tresse. Ces caractéristiques sont saisies par Pablo dans les images sensuelles créées à Gósol. Dans l'atelier de Durrio, et avec son aide, Pablo crée le bronze Femme se coiffant, à l'automne 1906, où l'on devine Fernande, la tête inclinée. Ce geste féminin, dans l'esthétique de Gauguin, devient récurrent dans ses œuvres à partir des portraits exécutés à Gósol.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Nu debout, mains croisées derrière le dos. Gósol ou Paris, été 1906. Monotype sur verre. Épreuve sur papier à lettre, tirée à la gouache par l'artiste. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979.
Scénographie
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988
 
Pablo Picasso (1881-1968). Buste de femme (étude pour « Les Demoiselles d’Avignon »), printemps 1907. Huile sur toile, 58,5 x 46,5 cm. Musée national Picasso-Paris. © Adrien Didierjean / Agence photographique de la RMN Grand Palais. © Succession Picasso 2022.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Tête de femme (Fernande Olivier), Paris, automne 1909. Bronze, 40,5 × 23 × 26 cm. Ancienne collection Ambroise Vollard, achat 1911. Prague, National Gallery. National Gallery of Prague. © Succession Picasso 2022.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Tête de femme (Fernande), 1906. Bronze, épreuve pour le marchand Ambroise Vollard. Musée d'Art moderne de Paris. Don Ambroise Vollard, 1933.
 
Panneau destiné au jeune public
 
Pablo Picasso (1881-1973). Tête de femme, Paris, 1906-1907. Bronze. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979.

Cette sculpture témoigne d'une évolution vers un traitement simplifié du visage de Fernande, qui tend vers le masque. Pablo emprunte autant à la sculpture ibérique et catalane romane qu’à la sculpture océanique, découverte par Gauguin, et à la morphologie, la géométrie, apprises par Cézanne. Cette schématisation annonce déjà le cubisme.
Scénographie

Les peintures cubistes analytiques de 1910-1911 évoluent vers une fragmentation plus soutenue et plus complexe. Pablo s'inspire toujours de Fernande mais l'approche est désormais monumentale, les yeux habituellement en amande deviennent carrés, puis plus angulaires et tranchants. Les portraits sont cadrés dans un intérieur ou dans un paysage. Dans Femme assise dans un fauteuil, réalisée en 1910, Pablo décompose le visage de Fernande en facettes éclatées. Elle n’est plus reconnaissable : elle s'efface au profit d'une fragmentation et d'une disparition de la perspective et du volume. Fernande n'est plus suggérée autrement que par des plans et des lignes structurelles, dans les teintes ocre, brunes et vertes qui constituent alors la palette cubiste.

 
Texte du panneau didactique.
 
Pablo Picasso (1881-1973). Femme assise dans un fauteuil, 1910. Huile sur toile, 100 x 73 cm. MNAM/CCI - Centre Pompidou. © Centre Pompidou, MNAM-CCI.  Dist. RMN-Grand Palais / Audrey Laurans. © Succession Picasso 2022.
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988
 
Fernande Olivier. Souvenirs intimes, 1988


7 - Fernande, témoin des avant-gardes

Scénographie

Du fauvisme au cubisme, Fernande est aux premières loges de la période charnière des avant-gardes: « J'ai vécu de leur existence, je les ai vus vivre, penser, souffrir, espérer et surtout travailler » écrit-elle. Sa connaissance des classiques du Louvre, son goût pour les impressionnistes du musée du Luxembourg, son métier de modèle et sa pratique artistique assurent la perspicacité de son jugement personnel.
Fernande défend la peinture fauve de Vlaminck, Dufy et Friesz, « l’art sain et vigoureux » de Derain ; elle admire Matisse « le type du grand maître » brillant et profond. Sur le cubisme, à part Picasso « le créateur » et Braque « cherchant peut-être davantage à cause de ses moyens plus réduits », elle ne voit pas ce que les autres apportent comme éléments nouveaux : « Le cubisme aura servi beaucoup d'artistes qui, sans lui, n'auraient jamais percé. Il leur a épargné le souci de se créer une personnalité qui n’était pas en eux. ». Gris est « sans grands dons mais malin », Metzinger, Gleizes et Léger sont des suiveurs, et les futuristes « venus là, comme on court à la gloire» ...

 
Texte du panneau didactique.
 
Auguste Herbin (1882-1960). Les Roses, 1912. Huile sur toile. Galerie Hélène Bailly, Paris.
 
Georges Braque (1882-1963). Guitare et Journal : STAL, 1913. Gouache et fusain sur panneau. Nahmad Collection.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933
 
Otto Freundlich (1878-1943). Tête (Kopf), 1911. Aquarelle et encre sur papier. Collection particulière.
 
Juan Gris (1887-1927). Pierrot à la guitare, mai 1919. Huile sur toile, 90 x 73 cm. MNAM/CCI, Paris. © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat / Dist. RMN-GP.
 
Georges Braque (1882-1963). Le verre, 1911. Huile sur toile. Legs Docteur Maurice Girardin, 1953. Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.

La « Bande Picasso »

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En haut, de gauche à droite :
- 1. Fernande Olivier et André Derain ? accoudés au comptoir d'un café de la Butte Montmartre ; Chien [Frika] au premier plan. Reproduction d'une photographie attribuée à Pablo Picasso vers 1908-1910. Musée national Picasso-Paris.  © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Adrien Didierjean. © Succession Picasso 2022.
- 2. Portrait d'Alice Derain, vers 1910.  Reproduction d'une photographie anonyme. Archives Taillade. © Archives Taillade.
- 3. George Braque pose dans l'atelier à Paris, vers 1910. Reproduction d'une photographie attribuée à Pablo Picasso. Musée national Picasso-Paris. © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris), image RMN-GP.  © Succession Picasso 2022.
- 4. Gertrude Stein au 27, rue de Fleurus à Paris, vers 1907. Reproduction d'une photographie anonyme. Archives privées de Picasso, Musée national Picasso-Paris. © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Hervé Lewandowski. © Succession Picasso 2022.
- 5. Portrait de Guillaume Apollinaire travesti en Louise Lalanne, 1909.  Reproduction d'une photographie d'Eugène Montfort. © Bridgeman Images / Archives Charmet.
- 6. Portrait de Guillaume Apollinaire dans l'atelier de Picasso, boulevard de Clichy, Paris, 1910. Reproduction d'un contretype d'après Pablo Picasso. Musée national Picasso-Paris.  © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Adrien Didierjean. © Succession Picasso 2022.

En bas, de gauche à droite :
- 7. Marie Laurencin dans l'atelier de Picasso du 11 boulevard de Clichy. Paris, automne 1911. Reproduction d'une photographie de Pablo Picasso.  Musée national Picasso-Paris. © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / image RMN-GP.  © Succession Picasso 2022.
- 8. Georges et Marcelle Braque à la Villa les Clochettes, Sorgues, 1912. Reproduction d'une épreuve gélatino-argentique non datée de Pablo Picasso. Musée national Picasso-Paris. © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / image RMN-GP. © Succession Picasso 2022.
- 9. Rousseau dans son atelier de la rue Perrel devant son tableau Les Joyeux Farceurs, 1907. Reproduction d'une photographie de Paul François Arnold Cardon dit Dornac (1858-1941). Paris. Archives Larousse. © Bridgeman Images.
- 10. Portrait de Max Jacob au piano, vers 1910-1911. Reproduction d'une photographie anonyme. Musée national Picasso-Paris.  © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / René-Gabriel Ojeda. © Succession Picasso 2022.
- 11. Kees van Dongen, Guus, Dolly et Jean van Dongen, dans son atelier 35, rue Lamarck, vers 1908. Reproduction d'une photographie anonyme. Collection Le Vieux Montmartre, Musée de Montmartre. Don Jeanine Warnod. © Musée de Montmartre, Le Vieux Montmartre.



8 - Au Beau Temps de la Butte

Scénographie


Les souvenirs de Roland Dorgelès dans Au Beau Temps de la Butte, illustrés par Kees Van Dongen, font échos à ceux de Fernande Olivier. Tous les trois ont en commun d’avoir vécu au Bateau-Lavoir. Malgré la précarité, leurs trois témoignages, écrits et visuels, transcrivent une même émotion pour cette période, marquée par une émulation artistique et une solidarité intense, et expriment la nostalgie du « temps passé où ils n’étaient pas obligés de mettre un faux col pour aller dîner chez des amis » et où « ils ne vivaient que de travail et d’espoir » .
Dans cette série de lithographies très vivantes, Van Dongen croque la vie quotidienne à Montmartre et les habitudes de la « Bande Picasso » pour reprendre une expression chère à Fernande.
 
Texte du panneau didactique.
 
Maurice de Vlaminck (1876-1958). Assiette, 1907-1909. Assiette à décor de tête de femme sur fond blanc. Céramique. Paris, Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Don de M. Ambroise Vollard en 1937.
« Vlaminck venait assez souvent chez Van Dongen. Là, ceux qu'on appelait la « Bande à Picasso » firent sa connaissance. Il vivait alors à Chatou avec sa femme et ses trois filles. La vie matérielle, plus pénible encore pour lui que pour les autres, l'obligeait souvent à retourner à pied le soir à Chatou. ».
Kees Van Dongen (1877-1968). Lithographies originales sur vélin de Lana, suite sur vélin de Rives, dans Au beau temps de la Butte de Roland Dorgelès, ex. n°58, 1949. Collection Jouher.

En haut :
1. Page de titre.
2. La Soirée au « Lapin Agile » lorsque Frédé chantait.
3. La laiterie de la place du Tertre où les rapins allaient chercher leur lait.
4. Van Dongen, Fernande, Picasso, Apollinaire et Max Jacob réunis aux Enfants de la Butte rue des Trois-Frères.
5. Une frontière de la Butte, la rue des Trois Frères.

En bas :
6. La vache enragée terreur de Montmartre.
7. Pablo Picasso au temps de l'Époque bleue.
8. Max Jacob, pauvre guilleret, minable le matin et en frac le soir.
9. Max invité par Manolo.
10. Kees van Dongen et Roland Dorgelès. Le Marché de la rue des Abbesses.


Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.
Kees Van Dongen (1877-1968). Lithographies originales sur vélin de Lana, suite sur vélin de Rives, dans Au beau temps de la Butte de Roland Dorgelès, ex. n°58, 1949. Collection Jouher.

En haut :
11. Vlaminck et Derain à Chatou.
12. Chanteurs de rues ou le rêve à bon marché.
13. Utrillo... Litrillo… Deux êtres luttaient en lui.
14. Modigliani peintre maudit de Montparnasse.
15. Le Moulin de la Galette avant 1914.

En bas :
16. André Salmon et Mac Orlan, rue Saint-Vincent.
17. Le Bateau-Lavoir.
18. Poulbot, l'ami des gosses.
19. Comme dans Louise, les couples du haut de la Butte.
20. Un coin fameux de la Butte : l'impasse Girardon.


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9 - Fernande raconte Picasso et ses amis

Scénographie

Fernande livre un récit teinté d’humour sur le cercle des poètes, amateurs et artistes qu’elle côtoie. Elle raconte le mythique Banquet Rousseau, les Samedis chez les Stein, le Lapin Agile, les soirées « Vers et prose » à la Closerie des Lilas avec Fort, Salmon et Moréas… Elle restera proche de Max Jacob, « un excentrique, un personnage fantastique, un peu fou » qui « nous amusait jusqu’à nous fatiguer physiquement à force de rire ». Apollinaire est un «étrange mélange d’aristocratie et de vulgarité» qui aime «réciter sa poésie, mais il le fait si atrocement!».
Fernande décrit l’ascension des marchands : le père Soulié, Sagot « le vieux renard sans scrupules », le sympathique Vollard et ses « trésors dans ses caves », Kanhweiler «l’esprit toujours aux aguets». Elle rencontre les premiers collectionneurs : Sainsère «conscient et obstiné»,  Chtchoukine et Gertrude Stein « masculine dans la voix, dans toute son allure » dont elle apprécie l’intelligence.


 
Texte du panneau didactique.
 
Fernande Olivier et Pablo Picasso.
 
Henri Rousseau (1844-1910) dit « Le Douanier Rousseau ». La charmeuse de serpents. Gravure en couleurs. Atelier Lacourière et Frélaut, Paris. Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
 
Henri Matisse (1869-1954). Liseuse en robe violette, 1898. Huile sur toile. Reims, musée des Beaux-Arts. Legs Paul Jamot, 12/1939.

« Matisse, beaucoup plus âgé, sérieux, circonspect, n'avait pas les idées de Picasso « Pôle nord » et « Pôle sud » disait-il en parlant d'eux-deux. ».
Scénographie
 
Robert Delaunay (1885-1941). Portrait du Douanier Rousseau, 1914. Huile sur toile. Musée National d'Art Moderne - Centre Pompidou, Paris. Don Paul Rosenberg, 1946.

« Ce brave homme un peu voûté, qui trottinait plutôt qu'il ne marchait, aux cheveux gris, qu'il avait conservés épais en dépit de ses soixante-cinq ans, avec son allure de petit rentier, portait sur son visage effaré le rayonnement de sa bonté. Son teint s'empourprait facilement, dès qu'il était contrarié ou gêné. Il acquiesçait généralement à tout ce qu'on lui disait, mais on sentait qu'il se réservait et n'osait pas dire ce qu'il pensait. ».
 
Henri Rousseau (1844-1910) dit « Le Douanier Rousseau ».  L'Enfant à la poupée, vers 1892. Huile sur toile. Paris, musée de l'Orangerie. Ancienne collection Paul Guillaume, achat 1963.

Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1933
 
André Derain (1880-1954). Portrait du père de l'artiste, vers 1904-1905. Huile sur toile. Chartres, musée des Beaux-Arts. Dépôt du Centre Pompidou, dation 1994.

« [Derain] travaillait beaucoup ; son talent s'affirmait de plus en plus. Sa facture large, son beau tempérament de coloriste, ses compositions si heureuses, sa facilité d'élaboration en faisait alors un artiste plus savoureux qu'il ne l'est maintenant. Malgré les difficultés matérielles, imposées par des parents crémiers au Vésinet (Chatou), je crois, qui ne se souciant pas d'avoir un fils artiste, lui refusaient tout subside, il resta solidement planté dans sa vocation qui le mena loin. J'ai toujours préféré l'art de Derain à celui des autres. Son métier sain et vigoureux ne trouvait pas aisément son égal. ».
 
Marie Laurencin (1883-1956). Apollinaire et ses amis (2e version). Salon de 1900. De gauche à droite : Gertrude Stein, Fernande Olivier, Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, la poétesse Marguerite Gillot, le poète Maurice Cremnitz et Marie Laurencin. Huile sur toile, 130 x 194 cm (reproduction). Paris, musée national d'Art moderne - Centre Pompidou, dation, 1973. © Photo Josse / Bridgeman Images. © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2022.
Scénographie
 
Marie Laurencin (1883-1956). Autoportrait, 1905. Huile sur toile. Musée de Grenoble. Don Armand Lowengard, 1946.
 
Suzanne Valadon (1865-1938). Autoportrait, 1927. Huile sur toile. Collection de la Ville de Sannois. Dépôt au Musée de Montmartre, Paris.

« Le tout jeune Utter (avait-il seize ans ?) n'était qu'un petit ouvrier en cotte bleue. Il faisait ses débuts, encouragé, piloté par Suzanne Valadon. Au cours de leurs promenades sentimentales sur la Butte, ils rencontraient quelques fois Utrillo ivre, endormi au coin d'une borne, dans une ruelle près du Sacré-Cœur et que Suzanne, en mère vigilante, ramenait chez elle. Suzanne Valadon n'habitait pas encore rue Cortot, mais près de la place Pigalle, impasse Guelma, je crois.»
 
Marie Laurencin (1883-1956). Portrait de Max Jacob, 1908. Huile sur bois. Orléans, musée des Beaux-Arts. Ancienne collection Guillaume Apollinaire, achat.

« Il nous faisait passer des heures délicieuses grâce à son esprit, à sa verve éblouissante, à son charme si particulier de conteur fantaisiste. L'originalité de son imagination ajoutait un sel spécial à tous ses récits, à tous ses actes. Une séduction extrême, personnelle, toute spirituelle, se dégageait alors de sa personne ».
 
Marie Laurencin (1883-1956). Portrait d'Apollinaire, 1908-1909. Huile sur carton. Paris, musée de l'Orangerie. Ancienne collection Jean-Paul Kahn, achat 2019.


10 - Fernande, modèles et artistes femmes

Scénographie

Compagnes d'artistes comme Marcelle Braque, Benedetta Canals, Alice Derain et Guus Van Dongen, toutes amies de Fernande, ou artistes confirmées telles que Marie Laurencin et Suzanne Valadon, les femmes du Bateau-Lavoir ont avec elle en commun d’être source d'inspiration tout en cherchant à s'émanciper. Dans cet environnement masculin, souvent binaire et misogyne, elles oscillent entre camaraderie et compétition. Ainsi Fernande ne reçoit pas le soutien de Pablo lorsqu'elle manifeste sa volonté de peindre et lui demande des conseils. Ces femmes s’affirment comme modèle professionnel ou artiste à part entière, parfois les deux. Elles sont prises en tension entre ce double statut de créatrice et de muse. Alors que les femmes attendront 1944 en France pour voter, l’acte créateur reste mâle et viril. Le modèle est subordonné à l'artiste dans son atelier où s’entremêlent création et séduction.
Observatrice perspicace, Fernande offre avec Picasso et ses amis « le tableau le plus authentique de cette période » comme en témoigne Pablo. Amélie Lang a su créer sa place dans cette avant-garde bohème sous le nom qu’elle s'était choisi, Fernande Olivier.

 
Texte du panneau didactique.
 
Kees Van Dongen (1877-1968). Fernande Olivier, 1907. Huile sur carton, 39 × 35 cm. Achat de la Ville, 1939. Montpellier, musée Fabre. © Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / photographie Frédéric Jaulmes. © Adagp, Paris, 2022.
 
Kees Van Dongen (1877-1968). Fernande Olivier, 1907. Huile sur toile, 100 × 81 cm. Collection particulière. © Adagp, Paris, 2022.
 
Fernande Olivier. Picasso et ses amis, 1988
 
Panneau destiné au jeune public
 
Joaqu¡m Sunyer (1874-1956). Portrait de Fernande vraisemblablement commencé en 1904, datée de 1915. Huile sur toile. Collection Jake and Hélène Marie Shafran.

Fernande Olivier pose pour Joaqu¡m Sunyer en 1904, qui fut son amant avant sa relation officielle avec Picasso. Elle commente ainsi ce portrait : « Il a commencé un portrait de moi qui me semble réussi, mais c'est une peinture qui manque de personnalité ».
Citations de Paul Léautaud (1872-1956)
 
Suzanne Valadon (1865-1938). Nu assis sur un canapé, 1916. Huile sur toile. Collection David Weisman et Jacqueline Michel. Dépôt au Musée de Montmartre, Paris.
 
On peut continuer la visite avec les collections permanentes...