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 Parcours en images  de l'exposition
 FABLES D'ORIENTMiniaturistes, artistes et aventuriers à la cour de Lahore
 avec des visuels 
              mis à la disposition de la presse,et nos propres prises de vue
 
 
 Parcours 
              accompagnant l'article publié dans la Lettre n°474 du 6 mars 2019
 
 
 
 
 
 
 
                 
                  
                    
                      
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                        | Entrée de l'exposition  |   
                        | 1 - Introduction 
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                        | Rotonde  |   
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 Introduction
 L’histoire des Sikhs est intrinsèquement mêlée à celle du Pendjab et à                            celle d’un temps d’unification et d’expansion éphémère mais glorieux                            dû à l’intelligence et la vision d’une figure exceptionnelle, le souverain                            Ranjit Singh (1780-1839).
 En 1799, Ranjit Singh s’emparait de Lahore dont il fit sa capitale, régnant                            sur un empire sikh étendu à tout le Pendjab, prenant à l’ouest le verrou                            afghan de la passe de Khyber, Amritsar aux dépens des Moghols (1802),                            Ludhiana (1806), Kangra et Jammu (1809), Multân (1818) et enfin, au                            maximum de son extension au nord, le Cachemire (1819) et Peshawar                            (1823).
 Après des temps de troubles, il rétablit l’ordre à Lahore, unifia le 
                            Pendjab et fut couronné maharajah en 1801. Sa dynastie sikhe dominait                            alors une immense majorité de musulmans et d’hindouistes, forte de ses                            succès militaires, bien que représentant moins de 5 % de la population.                            Il les obtint par la formation d’un outil militaire moderne et une armée                            entraînée ayant prit à son service des officiers européens dont le                            Français Jean-François Allard et l'Italien Jean-Baptiste Ventura, rejoints                            bientôt par Claude-Auguste Court et Paolo Avitabile, tous « rescapés»                            des gloires de l’aventure napoléonienne.
 Témoignages de cette aventure française en Orient, les Mémoires du                            général Court (1793-1880), conservés à la bibliothèque du MNAAG et,                            plus étonnamment, un exemplaire des Fables de La Fontaine, conservé                            au musée Jean de La Fontaine à Château-Thierry, nous sont parvenus,                          illustrés par un artiste fameux de la cour de Lahore, Imam Bakhsh.
 
 
 
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                        | Carte du Pendjab |  | Texte du panneau didactique |   
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 2 - Le Royaume de Lahore
 
 
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                          L’apogée  du royaume de Lahore (1801-1839)
 Fédérant  les principautés sikhes, le maharajah Ranjit Singh (r. 1801-1839)                            crée  un État pendjabi sur les ruines de l’empire moghol, entre le                            royaume  afghan et l’Inde britannique. Lahore en est la capitale, Amritsar                            le  centre religieux. Ranjit Singh fait preuve cependant d’une grande                            tolérance,  ouvrant le pays aux techniciens européens pour moderniser                            son  armée. « Ranjit Singh » écrit le général Court, « était en miniature un                            composé  de Louis XI et de Napoléon Ier. ». Il en fait un portrait très                            humain  en 1827 : « Ranjit Singh qui était alors dans sa cinquantième                            année,  paraissait d’un âge beaucoup plus avancé. Sa taille était petite et d’une  apparence chétive. Il avait le front haut, les sourcils relevés, le nez                            petit  et retroussé, un œil perçant mais fatigué, la bouche couverte par                            de  longues moustaches, des joues pâles et maigres, fortement                            marquées  de la petite vérole qui l’avait rendu borgne ; sa longue barbe                            grisonnante  lui donnait une dignité grave ; enfin l’ensemble de sa                            physionomie  plus douce que sévère dénotait en lui un fond de bonté                            qui  l’a toujours caractérisé. »
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                        | Texte du panneau didactique |  | Alfred de Dreux (1810-1860). Portrait  de Randjiit Sing Baadour, roi de Lahore. Huile sur toile, 128 x 115 cm. Musée  du Louvre INV. 4096 (don du général Ventura, 1838). © RMN-Grand Palais (musée  du Louvre) / Stéphane Maréchalle. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Durbar de  Ranjit Singh. Gouache ou tempera (couleurs diluées à l’eau) sur carton  vergé. Pakistan, Lahore, sans doute vers 1841. Ancienne collection du comte  Philippon. Achat 1938, BG 39753. © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry  Ollivier. |  | Jamrud,  forteresse construite par les Sikhs à l’entrée du Khyber.  Graphite, plume et lavis de couleur sur papier vergé fin. |  
                      
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                          Le  sikhisme
                           Le  sikhismeest un monothéisme né dans le Pendjab même, au début du                            16e  siècle. Son premier guru,  Nanak (1469-1539), laissa un important                            ensemble  d’hymnes poétiques, base du sikhisme. La primauté y est                            donnée  à l’idée de l’absolue unité de Dieu et à l’affirmation forte d’un                            syncrétisme  qui ne rejette pas les védas, pas plus que la Bible ou le                            Coran.  Nanak s’opposa au système des castes et effectua le pèlerinage à  La Mecque. Nonobstant, le sikhisme fut combattu à partir du                            17e  siècle par la dynastie moghole. Il était en effet perçu comme une                            forme  d’hérésie, ou parfois même d’apostasie quand ceux qui s’y                            ralliaient  étaient venus de l’islam. Neuf guru succédèrent à Nanak et                            poursuivirent  son oeuvre ; le sikhisme est aujourd’hui une religion à part                            entière,  née de l’intense dévotion hindouiste comme de la mystique                            soufie  musulmane.   |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique |  | Imam Bakhsh Lahori. L’Ermitage. Papier  vergé fin, dessin à l’encre brune avec lavis de couleurs. Pakistan, Lahore,  1827-1843. Ancienne collection du comte Philippon. Achat 1938, BG 64836. ©  RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Illustrations  des Mémoires du général Claude-Auguste Court. Lahore, 1827-1843.Graphite,  plume et lavis de couleur sur papier vergé fin. Paris, MNAAG.
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                          La  chute du royaume de Lahore (1839-1849)
 Le  royaume pendjabi, qu’avait créé Ranjit Singh, lui survivra dix ans. Il                            est  annexé en 1849 par la Compagnie anglaises des Indes orientales                            après  deux guerres Anglo-sikhes. Aucun successeur n’a la stature du                            maharajah,  le gouvernement étant miné de l’intérieur par le jeu trouble                            joué  par le clan des montagnards rajputs que Ranjit Singh avait lui-même                            propulsé  aux plus hauts sommets de l’État. Loyaliste du vivant du                            souverain,  Gulab Singh, gouverneur de Jamnu, connu pour sa cruauté,                            cherche  après sa mort à mettre la main sur le Cachemire pour assurer                            son  pouvoir, utilisant aux dépens de Lahore l’influence de ses proches à                            la  cour – Dhyan Singh, son frère cadet, successivement ministre sous                            Ranjit  Singh, Kharak Singh et Sher Singh, avant de périr assassiné, lors                            des  convulsions qui secouent le royaume, à la mort de Sher Singh, en                            1843  ; mais aussi Suchet Singh, frère cadet de Dhyan Singh et favori de                            Ranjit  Singh, avant d’être détrôné dans ce rôle de mignon par Hira                            Singh,  le propre fils de Dhyan Singh. Partie liée avec les Anglais, Gulab Singh  parviendra à ses fins dès 1846.
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                        | Kharak  Singh à cheval, sans doute vers 1841. Gouache ou tempera (couleurs diluées à l’eau)  sur papier épais doublé d’une feuille de papier vergé. Rehauts d’or incisés ou  estampés de motifs géométriques. |  | Texte du panneau didactique |   
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 3 - Félix Feuillet de Conches et l’illustration des Fables de La Fontaine
 
 
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                        | Scénographie 
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                            Félix  Feuillet de Conches et l’illustration des Fables de La Fontaine
 En  1835, lors d’un voyage en France, le général Jean-François Allard                              (1785-1839)  fit la connaissance du baron Félix Feuillet de Conches (1798-1887),  chef du protocole au ministère des Affaires étrangères en France.                              Admirateur  passionné de La Fontaine, Feuillet de Conches nourrissait un                              vaste  et ambitieux projet : faire illustrer les Fables par des artistes du                              monde  entier. « Quand partait un Ambassadeur, un Ministre                              plénipotentiaire,  un Chargé d’affaires, un Consul, je lui remettais, avec                              une  note dans la langue du pays où il se rendait, les feuilles du texte à                              illustrer  » écrit-il dans ses Souvenirs.  Il chargea aussitôt le général                              français  entré au service du maharajah Ranjit Singh de l’entreprise qui lui                              tenait  à coeur : faire réaliser, par un artiste du Pendjab, des illustrations                              de  qualité destinées à orner les espaces laissés vierges des pages de                              l’édition  Didot de 1827 des Fables de  La Fontaine. Allard confia cette                              tâche  à un peintre de Lahore, Imam Bakhsh Lahori – lequel s’employa,                              de  1837 à 1839, à l’illustration des Fables.  À la mort de Jean-François                              Allard  (1839), le général Jean-Baptiste Ventura veilla à ce que la                            commande  fût menée à son terme.
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                        | Texte du panneau didactique |  | Imam Bakhsh Lahori. Ranjit Singh à  cheval. Gouache ou tempera (couleurs diluées à l’eau) sur papier épais  doublé d’une feuille de papier vergé, rehauts d’or incisés ou estampés de  motifs géométriques. Pakistan, Lahore, 1841. Ancienne collection du comte  Philippon. Achat 1938, BG 39756. © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry  Ollivier. |   
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                            Les Fables revisitées  par un peintre de Lahore
 C’est  à Attock, dans la région de Peshawar, qu’Imam Bakhsh – peut-être                              assisté  d’un ou de plusieurs aides – mena son travail d’illustrateur. Le                              lieu  n’est pas indifférent et permet de mieux comprendre les paysages –                              montagnes  altières aux cimes couronnées de neige se découpant sur                              des  « ciels d’or » – tenant parfois lieu de cadre ou de décor aux récits du                              fabuliste,  conçus sous d’autres latitudes. Le peintre disposait                              d’instructions  détaillées et de petits résumés, rédigés en persan et                              précisant  la séquence de la fable que Feuillet de Conches souhaitait voir                              illustrée  – sans pour autant que la teneur générale de l’histoire ne lui soit                              autrement  connue. Reste que l’univers narratif de ces récits animaliers,                              dont  on sait que certains furent inspirés à La Fontaine par le Panchatantra (« Les  Cinq livres ») – recueil de contes indiens antérieurs                              au  6e siècle et destinés à connaître de  multiples métamorphoses – faisait                              peut-être  vibrer en lui quelque corde sensible et familière, facilitant par                              là  même l’intelligence du propos et la spontanéité et la fraîcheur de                              l’illustration.
 Cette  série de Fables,  est aujourd’hui l’un des joyaux du musée Jean de                            La  Fontaine à Château-Thierry.
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                        | Texte du panneau didactique |  | Imam Bakhsh Lahori. Frontispice Durbar du Maharajah Ranjit Singh. Gouache et or sur papier. 
                            Attock, 1837-1839. 
                            Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine,                            inv. 68.29.1.06.(02).                            © Ville de Château-Thierry – Musée Jean                          de La Fontaine.
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                        | Imam Bakhsh Lahori. L’Ours et l’Amateur  des jardins. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(87). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. La Souris  métamorphosée en fille. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(110). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le Cheval et  le loup. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(43). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le Meunier,  son fils et l’âne. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(23). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le Petit  poisson et le pêcheur. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(38). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le Dragon à  plusieurs têtes et le dragon à plusieurs queues. Gouache et or sur papier. Attock,  1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(05). ©  Ville de Château-Thierry – Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le Lion malade  et le renard. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(55). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. La Souris  métamorphosée en fille. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(110). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. La perdrix et les coqs. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le Berger et le roi. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Les Souhaits. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le lion, le loup et le renard. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le rat et l'éléphant. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le renard ayant la queue coupée. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |   
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 4 - Fin de l'exposition des Fables de La Fontaine
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Imam Bakhsh Lahori. L’Oiseleur, l’autour  et l’alouette. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(57). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le Singe et le  léopard. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(102). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le Songe d’un  habitant du Mogol. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry,  Musée Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(167). © Ville de Château-Thierry –  Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Phébus et  Borée. Gouache et or sur papier. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée  Jean de La Fontaine, inv. 68.29.1.06.(51). © Ville de Château-Thierry – Musée  Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le soleil et les grenouilles. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Un fou et un sage. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le vieillard et les trois jeunes hommes. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le lion, le singe et les deux ânes. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  
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                        | Imam Bakhsh Lahori. Le Renard anglais. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  | Imam Bakhsh Lahori. Le renard, les mouches et le hérisson. Attock, 1837-1839. Château-Thierry, Musée Jean de La Fontaine. |  |