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Lettre n° 539
du 19 janvier 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabienne Rappeneau

 

ÉLYSÉE de Hervé Bentégeat. Mise en scène Jean-Claude Idée. Avec Christophe Barbier, Adrien Melin, Emmanuel Dechartre, Alexandra Ansidei.
8 janvier 1996. Le moment est paradoxalement difficile pour Jacques Chirac lorsqu’il annonce, dans une brève allocution, le décès de François Mitterrand. À ce moment-là, une question le taraude. Il la pose à Philippe Dechartre, gaulliste de gauche puis député UDR, plusieurs fois secrétaire d’état, résistant et ami de François Mitterrand depuis la Seconde Guerre Mondiale : « Pourquoi m’a-t-il poussé à me présenter une troisième fois ? ». La réponse fuse : « Pour faire la nique à Jospin  » !
Si à cette époque, Jacques Chirac a une idée précise de la culture et de la redoutable intelligence de son adversaire de toujours, il semble ne pas avoir tout à fait mesuré les forces qui ont fait de lui quelqu’un d’imprévisible, forces qui l’ont maintenu si longtemps au sommet : l’opportunisme,  la dissimulation, le mensonge, et l’inclination à la trahison. Il lui avait pourtant confié en 1981 : « la trahison en politique, cela n’existe pas puisqu’on n’a pas d’amis ».
Jacques Chirac remémore alors la passation de pouvoir en mai 1995. François Mitterrand lui avait résumé l’avantage d’être le Président de la République : la fierté de représenter la France, la satisfaction de prendre une décision contraire à l’opposition et la réalisation de quelque chose d’utile à long terme. Le président sortant lui avait également brossé un tableau lucide du pouvoir : le choix essentiel de ceux qui l’entourent, la conviction que tout se joue à l’échelle mondiale et que ce sera de plus en plus vrai. Pour le reste, aucune illusion à se faire, le président est détesté, voire haï, et ne résiste à aucune catastrophe. ... (Lire la suite).




 


Photo Virginie Gilbert



 

PÔLES. Texte de Joël Pommerat. Mise en scène Christophe Hatey et Florence Marschal. Avec Florence Marschal, Roger Davau, Tristan Godat, Cédric Camus, Loïc Fieffé, Karim Kadjar ou Emilien Audibert, Aurore Medjeber, Samantha Sanson.
Elda Older, une femme entre deux âges, au sourire fragile et au babillage incessant, dit combien sa vie a été semée de désillusions et de tentatives avortées dans le domaine du théâtre et du chant, et comment elle tente de résister à l'amnésie galopante qui la menace.
Autour d'elle, son frère Walter, improbable sculpteur, sombre et agressif. Son voisin, Jean, écrivain velléitaire et raté, aimerait remplir le contrat éditorial dont on vient de l'honorer. En vain.
Walter amène chez elle Alexandre-Maurice Butofarsy, un colosse massif, qui sort de son quasi mutisme lorsqu'il pénètre dans cet appartement qu'il dit avoir habité vingt ans plus tôt. Dès lors, sous la pression d'Elda qui s'empare littéralement de lui et, sous couvert d'une autobiographie à écrire, le pousse dans les retranchements d'une mémoire occultée, Alexandre-Maurice fait remonter à la surface le récit très ambigu du meurtre de sa mère impotente, des tournées successives de Saltz, son frère violoniste, de l'inévitable expulsion hors de l'appartement. Jadis, sa santé mentale n'a pas résisté à ces chocs successifs, qui l'ont complètement déconnecté du réel et fait sombrer dans une évidente psychose, mais il se remémore lentement et chaotiquement ces épisodes dramatiques. ... (Lire la suite).




 
      SPECTACLES

 
 


Photo Aurore Vinot

 

LAWRENCE D’ARABIE d’Éric Bouvron, librement inspiré de la vie de Thomas E. Lawrence. Mise en scène Éric Bouvron. Co-écriture Benjamin Penamaria. Assistant à la mise en scène Jeremy Coffman. Composition et musique live Julien Gonzales, Raphaël Maillet, Cecilia Meltzer. Création lumière Edwin Garnier. Création costumes Nadège Bulfay. Avec Kevin Garnichat, Alexandre Blazy, Matias Chebel, Stefan Godin, Slimane Kacioui, Yoann Parize, Julien Saada, Ludovic Thievon.
Sa naissance hors mariage, scandaleuse à l’époque, a certainement forgé le caractère et les qualités humanistes du brillant archéologue britannique de 24 ans qu’est devenu Thomas Edward Lawrence. Grand admirateur de l’archéologue David G. Hogarth qui dirige les fouilles de Karkemish en Syrie, Lawrence parvient à intégrer l’équipe. Le désert d’Arabie s’offre alors à lui au moment où le Proche Orient est aussi le théâtre de la Grande Guerre. Allié de l’Allemagne, l’Empire ottoman qui contrôle encore le territoire, s’oppose au Royaume-Uni et à la France. Passionné par la culture arabe dont il maîtrise la langue, Lawrence intéresse l’armée britannique. Il se voit alors affecté au service de renseignements de l’armée anglaise au Caire.
Ses premiers exploits font de lui un héros dans son pays mais également auprès des arabes avec lesquels il s’est lié d’amitié et qui le considèrent comme l’un des leurs. Le sabotage réussi du chemin de fer, exécuté par les tribus et commandé par Lawrence, rassure les dirigeants arabes sur l’engagement britannique. Mais Lawrence va devoir faire face à un accord qu’il n’avait pas soupçonné, secrètement signé en 1916 entre les deux nations anglaise et française. Cet accord Sykes-Picot est tout à fait contraire aux promesses que Lawrence a faites à ses frères d’armes... ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection

 

LA COLLECTION MOROZOV. Icônes de l’art moderne. Depuis plusieurs années, des expositions sont consacrées à des collectionneurs. Sans doute est-ce parce que la Fondation Louis Vuitton possède une vaste collection d’œuvres contemporaines qu’elle rend ainsi hommage à ces grands collectionneurs d’art moderne que furent Chtchoukine (2016), Courtauld (2018) et aujourd’hui les frères Mikhaïl (1870-1903) et Ivan (1871-1921) Morozov. Les quelque 200 œuvres présentées dans l’ensemble des salles du bâtiment de Frank Gehry proviennent presque toutes de Russie, essentiellement du Musée des beaux-arts Pouchkine (67), du Musée d’État de l’Ermitage (65) et de la Galerie nationale Trétiakov (38).
Descendants de Savva Morozov (1770-1860), serf et vieux-croyant, fondateur d’une lignée d’industriels et de philanthropes, les frères Morozov commencent très tôt à acheter des tableaux et des sculptures, russes tout d’abord (dès 1891 pour Ivan), puis françaises et européennes (1899 pour Mikhaïl, avec une peinture de Corot et un marbre de Rodin).
À sa mort en 1903, la collection de Mikhaïl compte 44 œuvres d’art russe et 39 d’art moderne français qui seront léguées à la galerie fondée par ces autres collectionneurs que sont les frères Sergueï et Pavel Trétiakov. Quant à Ivan, ce seront 240 œuvres d’art français et 430 d’art russe qui seront nationalisées en 1918.
C’est donc une bonne partie de ces collections que nous pouvons admirer aujourd’hui à Paris. Le parcours suit un cheminement thématique en 17 sections. Dans la première, nous voyons de grands portraits des membres de la famille Morozov peints par des artistes russes qui gravitent autour de celle-ci et conseillent Mikhaïl et Ivan, tel Valentin Sérov (1865-1911), Alexandre Golovine (1863-1930) ou Mikhaïl Vroubel (1856-1910).  On voit également un Portrait de Sergueï Chtchoukine  par Dmitri Melnikov (1889-1966) et un Portrait de Pavel Mikhaïlovitch Trétiakov par Ilia Répine (1844-1930). ... (Lire la suite).


 
 


Photo Boris Kirpotin


 

L’ÂME PRIMITIVE. Le sujet est austère et rarement mis en scène. Les commissaires s’appuient sur l’œuvre de Zadkine (1888-1967), qui est l’un des artistes qui inventent un nouveau langage sculptural en se tournant vers le « primitif ». Pour lui, les œuvres naïves des sculpteurs romans ou des peintres d’enseignes de sa Russie natale traduisent non pas un défaut de connaissance ou de technique, mais l’exemple d’un vrai lien au monde. Il n’était pas le seul à son époque, pas si lointaine, et avant lui, des artistes tels que Rodin (1840-1917) le pensaient aussi.
Avec une centaine d’œuvres de toutes sortes, peintures, sculptures, etc. réalisées par une trentaine d’artistes, l’exposition nous montre comment se perçoit cette « âme primitive ».
Une première salle, « La perspective inversée », expose comment des artistes cherchent à voir et rendre le monde autrement. Ils s’inspirent des dessins d’enfants (Kandinsky), de l’art populaire ou des arts extra-occidentaux. Sont exposés dans cette salle, autour des sculptures majestueuses de Zadkine (Femme à la cruche ou Porteuse d’eau, 1923 ; Les Vendanges, 1918) des dessins d’Hélène Reimann, une autodidacte, de Chagall, de Natalia Gontcharova, etc. On y voit aussi les curieux assemblages de Valérie Blass, en particulier I feel funny (Je me sens drôle), 2015.
Dans la section suivante « Ce qui parle toujours en silence, c’est le corps », en dehors de Rebecca ou La Grande Porteuse d’eau (1927), toujours présente dans cette salle, notre regard est attiré par la violente peinture de Miriam Cahn (née en 1949), Kriegerin [Guerrière], 2012. Dans cette première salle nous avons aussi des figurines de Rodin représentant des Mouvements de danse (1911), de la danseuse acrobate Alda Moreno, et le Personnage penché (1919) de Zadkine, une sculpture faite à partir d’une pierre esquissant déjà le sujet final. ... (Lire la suite).



 

 
 
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