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Lettre n° 531
du 29 septembre 2021
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Vincent Pontet


 

7 MINUTES de Stefano Massini. Mise en scène Maëlle Poésy avec les comédiens de la Comédie-Française Claude Mathieu, Véronique Vella, Françoise Gillard, Anna Cervinka, Élise Lhomeau, Élissa Alloula, Séphora Pondi et Camille Constantin, Maïka Louakairim, Mathilde-Edith Mennetrier, Lisa Toromanian.
Dans une salle de l’usine textile Picard & Roche, un comité de dix femmes attend le retour de Blanche, son porte-parole, afin de connaître le résultat de l’entrevue entre ses patrons, les repreneurs de l’usine et les partenaires étrangers. Depuis trois heures, Blanche est enfermée avec eux dans la salle de réunion d’où ne provient qu’un silence pesant.
Au loin, on entend le bruit sourd des métiers à tisser que les ouvrières, encore au travail, actionnent. Elles ont voté leur confiance dans ces onze collègues, ouvrières ou employées, pour répondre à la décision qui engagera leur avenir commun.
Ce ne sont pas « 12 hommes en colère » qui attendent mais 10 femmes sur les nerfs, de classes, d’origines et d’âges différents. Au mur, l’horloge égrène les minutes avec une lenteur exaspérante. Une heure passe encore et Blanche est toujours en pour-parler. L’énervement, puis l’angoisse alimentent un certain nombre de suppositions : une réduction du personnel ou celle des salaires. Pire, la fermeture de l’usine. ... (Lire la suite).


 


Photo N


 

LE MISANTHROPE de Molière. Mise en scène Violette Erhart et Sylvain Martin. Avec Violette Erhart, Luc Franquine, Alex Gangl, Benjamin Gourvez, Mahmoud Ktari, Sylvain Martin.
Alceste est amoureux de la belle Célimène, une coquette volage qui virevolte de soupirant en fête échevelée. Mais, à son corps défendant, l'incurable atrabilaire est à la fois douloureux et lucide sur cette violence qui le ronge. Ni les conseils avisés de son ami Philinte, ni les perfidies dénonciatrices d'Arsinoé la laissée-pour-compte ne sauraient le détourner de l'objet de sa passion, qu'il rêve d'emmener avec lui dans sa retraite loin de la débauche de ses fréquentations. Petits marquis, poète ridicule, politesses hypocrites, intrigues mondaines, cet univers de l'artifice est le creuset de médisances auxquelles chacun s'empresse d'apporter sa touche vipérine. Alceste y dresse sa jalousie, son intransigeance et une franchise sans concession qui lui vaut maint conflits et procès.
La mise en scène fait le choix de la modernité des situations. Costumes, beuveries, danses échevelées, dénonciations par le truchement des téléphones portables, illustrent notre époque moderne. Les gestes eux-mêmes sont sans retenue, Alceste va jusqu'à menacer physiquement Célimène.
Le choix de cette représentation est ambivalent, à la fois dans le respect absolu de la langue de Molière, mais aussi dans une sélection du texte lui-même qui fait l'impasse sur les scènes où Eliante, -ici absente-, aurait apporté une version possible de l'amour apaisé avec Philinte. ... (Lire la suite).


 


Photo Niki Velissaropoulou et JO


 

UNE NUIT À TRAVERS LA NEIGE, d'après L'Homme qui rit de Victor Hugo. Création et interprétation Ariane Pawin. Mise en scène de Marien Tillet.
1690. Un enfant, abandonné sur la grève, regarde s'éloigner le falot sur le bateau de ses proches. Stupeur, obscurité et froid au-delà de toute imagination. Seule issue, cette monstrueuse falaise abrupte, qu'il lui faut escalader. Il grimpe, il dérape, il grimpe encore avec l'énergie de l'instinct vital. Dans l'immensité du ciel, le sommet recule à chaque progrès. Sur la lande enfin atteinte, se succèdent plateaux et barrières qu'il doit vaincre sans horizon perceptible. Tomber, se relever, ne pas céder à la morsure du froid mortel, ne pas écouter son corps qui hurle en silence, le désespoir qui point. En route, il rencontrera l'effroi d'un gibet et des corbeaux qui le hantent, le vagissement du nourrisson que sa mère a protégé de son corps désormais glacé, la scandaleuse civilisation des hommes qui lui refusent l'accueil. Enfin, la chaleur que le marginal et son loup lui réserveront pour redonner vie à cet univers de refus de l'autre. Victor Hugo excelle à entremêler, par l'ampleur diversifiée de ses mots, obscurité et lumière, mouvement et immobilité, sensations et sentiments, dans une atmosphère fantasmagorique. Ariane Pawin y ajoute un sublime talent de conteuse et de mime. Où s'arrête la réalité, où commence le cauchemar ? Elle grimpe, elle murmure, dans l'aridité de la paroi, le tournoiement de la neige, l'indicible souffrance du corps. ... (Lire la suite).


 


Photo Chloé Nicosia


 

LA FOLLE ET INCONVENANTE HISTOIRE DES FEMMES. Texte de Laura Léoni. Mise en scène Laetitia Gonzalbes. Avec Diane Prost.
Un fauteuil, un cercueil. Une jeune femme parle à sa grand-mère, parce qu'elle a lu son journal. Cette aïeule avec qui elle aurait tant aimé partager ses histoires et ses choix, l'Histoire des femmes, les grandes oubliées des civilisations depuis la nuit des temps. Alors, elle va en incarner les héroïnes marquantes, tandis que sur l'écran du fond de scène apparaissent tour à tour les gravures animées des parois préhistoriques, les tableaux de la Renaissance à nos jours où on n'a pas appris à reconnaître à leur juste valeur le corps et le rôle des femmes. Avec ironie et truculence tout autant que vraie tendresse, elle sera Vénus, hétaïre dans la Grèce antique, religieuse cloîtrée ou porte-parole révolutionnaire, égérie républicaine, entre autres, tout en entremêlant ses propres histoires d'enfant, d'adolescente troublée, de jeune femme qui consent à s'épanouir dans des choix enfin acceptés. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Centre Pompidou-Metz

 

FACE À ARCIMBOLDO. Le Musée du Luxembourg avait consacré en 2007 une grande exposition sur le peintre maniériste milanais Arcimboldo (1526-1593) (voir Lettre 274). Celui-ci s’est intéressé à la peinture classique, comme son tableau représentant la famille de Maximilien II de Habsbourg, empereur pour lequel il travailla une grande partie de sa vie, le montre ; au vitrail, pour le Dôme de Milan, avec son père, et aussi à l’organisation de fêtes à la cour des Habsbourg. Mais ce que l’on a retenu de lui, ce sont ses portraits suggérés par des végétaux, des animaux ou des objets astucieusement disposés. Si le plus réussi est celui de Rodolphe II en Vertumne, ce sont ses deux séries des Quatre Saisons qui sont les plus connues. Les historiens de l’art se sont peu intéressés à ce peintre, alors que sa manière remonte à une lointaine tradition et a fait des émules parmi les caricaturistes des siècles suivants. En revanche les surréalistes le redécouvrent au XXe siècle et s’en inspirent. Aujourd’hui certains considèrent son travail comme la première avant-garde anticlassique.
La présente exposition illustre parfaitement cette permanence du maniérisme. Dans une scénographie très ouverte et sans fil conducteur, à part celui d’Arcimboldo dont on voit un petit nombre d’œuvres reflétant ses diverses occupations, les commissaires ont réunis des centaines d’objets réalisés par 135 artistes. Les plus anciens remontent à l’époque romaine avec des fresques de Pompéi et une petite tête de Bacchus en bronze où les grappes de raisin se mêlent aux cheveux. On a aussi un plafond peint du XIIIe siècle, en bois, pas très visible car suspendu, représentant des figures fantastiques, comme un oiseau à trompe ou une tête à jambes. ... (Lire la suite).


 
 


Photo © CNCS


 

SCÈNES DE YANNIS KOKKOS. Voici une magnifique exposition, avec une scénographie remarquable, digne de l’artiste qu’elle présente (c’est une première pour le CNCS) d’autant plus que celui-ci y a contribué.
Né à Athènes en 1944, Yannis Kokkos vit en France depuis 1963. Il s’est formé à la scénographie à l’école du Centre dramatique de l’Est (aujourd’hui Théâtre national de Strasbourg). Il commence sa carrière en tant que scénographe et créateur de costumes, collaborant avec des metteurs en scène comme Antoine Vitez et Jacques Lassalle. En 1987, il se lance dans la mise en scène de théâtre (La Princesse blanche de Rilke) et d’opéra (L’Oresteia de Xenakis). Il intervient en France comme à l’international (Italie, Grèce, Russie, Chine, entre autres) et travaille pour les plus grands théâtres comme la Comédie Française ou la Scala de Milan. Ses multiples talents lui permettent de concevoir les décors et les costumes tout en assurant la mise en scène. À ce jour, il a œuvré dans plus de 200 spectacles et mis en scène 52 opéras.
Le parcours de l’exposition se déroule en onze « scènes », plus deux salles de projection où l’on peut voir des extraits de ses spectacles (L’Oresteia, Don Quichotte, Œdipe, à Colone …).
Dans la première salle, « Ateliers », on découvre sa manière de travailler. C’est un homme qui dessine tout, d’un trait sûr, n’oubliant aucun détail. C’est fascinant de voir côte à côte le dessin d’un costume et le costume lui-même. Les formes, les couleurs, tout est identique. Parfois il épingle des échantillons de tissus à ses dessins. C’est la même chose pour les décors comme on peut en juger avec les photographies des spectacles en question. Mais le plus étonnant ce sont encore les préparations de mise en scène pour lesquelles il réalise des storyboards très détaillées, comme on le voit avec ceux du Soulier de satin. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Musée de l'Armée

 

NAPOLÉON N’EST PLUS. Depuis la création du musée de l’Armée en 1905, son directeur est officiellement nommé « gardien du tombeau de l’Empereur ». À ce titre, il est le dépositaire des clefs du sarcophage de ce dernier. Cela justifie bien de consacrer à Napoléon, pour le bicentenaire de sa mort survenue le 5 mai 1821, une exposition sur cet événement qui s’est déroulé à plus de 7000 km de Paris, sur l’île de Sainte-Hélène. Celle-ci est alors une possession de la Compagnie britannique des Indes orientales qui la prête au gouvernement britannique comme lieu d’exil pour Napoléon.
Le parcours commence avec la mort de l’Empereur, dans d’horribles souffrances, après cinq ans d’exil. Sa petite cour, composée de fidèles qui l’ont accompagné dans son exil, souvent avec leur famille, l’accompagne dans ses derniers instants. Les soldats et marins britanniques présents sur l’île sont autorisés à se recueillir sur sa dépouille. Certains, comme Frederick Marryat, sont autorisés à dessiner la scène. C’est à partir de ces croquis que des peintres comme Charles de Steuben ou Jean-Baptiste Mauzaisse feront des tableaux de cette scène.
La salle suivante « Le visage et le corps » décrit deux événements post-mortem, l’autopsie du corps et la réalisation du masque mortuaire. Napoléon avait demandé que soit pratiquée une autopsie car il craignait de souffrir d’une maladie héréditaire et voulait prévenir son fils. En fait il est mort d’un ulcère de l'estomac. Un soulagement aussi pour le gouverneur Lowe. La mort de son prisonnier n’était pas due à ses conditions de détention. ... (Lire la suite).


 

 
 
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