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Lettre n° 525
du 2 juin 2021
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Marion Duhamel

 

FRANÇOISE SAGAN. Chroniques de Françoise Sagan. Mise en scène Anne-Marie Lazarini. Avec Cédric Colas, Coco Felgeirolles, Frédérique Lazarini. Piano, Guilherme de Almeida.
Bonjour tristesse, Françoise Sagan émerge à une célébrité quasi mondiale en 1954. Une notoriété qui lui collera à la peau, assortie de la réputation qu’elle ne s’est pas fait faute d’alimenter par ses excès de vie, alcool, vitesse, drogue, jeu. Frivolité et liberté revendiquée. On connaît peut-être moins, derrière une superficialité délibérée, l’acuité de son regard sur le monde qui l’entoure et la pertinence des chroniques qu’elle en tire, servies par la virtuosité de l’écriture, quand elle dessine à pointe sèche la magie des lieux, Venise ou New York, ou croque les monstres sacrés du cinéma ou de la scène musicale qui la fascinent, tels Orson Welles « immense en tout » ou Billie Holiday douloureuse et émouvante. Sa plume facétieuse épingle avec humour le convenu des mélos amoureux, Fidel Castro adulé par la foule de Cuba. En revanche, évoquant les infirmières si mésestimées, Djamila victime de la cruauté officielle, sa dénonciation se fait aussi politique, témoignant d’une vraie profondeur en filigrane.
Et l’inconditionnel amour qu’elle porte au théâtre justifie que soient mises en scène quelques dizaines de chroniques parmi toutes celles qu’elle écrivit pendant presque un demi-siècle. ... (Lire la suite).

 


 


Photo Marc Ginot


 

TRANSE-MAÎTRE(S). Texte et mise en scène, Elemawusi Agbedjidji. Avec Amandine Gay, Astrid Bayiha, Athaya Mokonzi, Elemawusi Agbedjidji, Marcel Mankita, Senyon Hodin.
« Il est interdit de parler vernaculaire ». Écrite sur le mur d’une école togolaise, cette interdiction est en étrange résonance avec celle qui stigmatisa de même manière les enfants de l’école publique dans nombre de provinces françaises, dans l’École de Jules Ferry. Français obligatoire, punition inexorable pour les jeunes contrevenants. À l’index, breton, occitan, corse ou autre picard et parler local ! Au coin, sous les quolibets des petits camarades, avec bonnet d’âne ou autre accessoire ridicule ! On endosse ce signal tour à tour au gré de la journée et gare au dernier détenteur, le soir venu !
Ici, il s’agit d’un collier dégoûtant dont hérite Dzitri, le taiseux dont le silence passe pour de l’insolence. Il jette l’objet puant dans le caniveau et affronte en public le rigorisme borné du maître et les moqueries de ses camarades. La sanction ne se fait pas attendre, un morceau de savon lui lavera la bouche et lui fera digérer tous ces mots interdits…
Autour de cette intrigue minimale, s’organise une pluralité d’histoires entrecroisées. On commence par l’éternité où la divinité va tenter de se désennuyer en créant le monde, et Jules Ferry entre autres. L’école vient ensuite, avec son maître intransigeant en quête de savon, qui s’échoue chez la blanchisseuse, justement la mère de Dzitri. Et comme cette blanchisseuse vit dans le souvenir douloureux de son amoureux enrôlé dans la guerre française, on évoque enfin la responsabilité coloniale et ses conséquences sur les États concernés. ... (Lire la suite).

 




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo © Coll. Musée de la Révolution française -
Domaine de Vizille - Dépôt du Musée du Louvre.



 

HYACINTHE RIGAUD (1659-1743) ou le portrait soleil. S’il est un portrait célèbre, voire iconique, c’est bien celui de Louis XIV en costume royal peint par le catalan Hyacinthe Rigaud en 1702 (la Catalogne du nord n’a été rattachée à la France que le 7 novembre 1659). Ce portrait a tellement marqué les historiens de l’art qu’ils en ont oublié le reste de sa production, pourtant prolifique. Plus de 1500 portraits et quelques tableaux d’un autre genre, comme ce nu plutôt pudique (La Menaceuse, 1708-1709) qui clôt le parcours de cette exposition. Alors que ses contemporains et amis portraitistes comme François de Troy (1645-1730) et Nicolas de Largillierre (1656-1746) ont fait l’objet d’exposition monographique, c’est la première consacrée à Rigaud.
Celui-ci est né à Perpignan le 18 juillet 1659. Ses ancêtres sont peintres mais son père, mort prématurément, est tailleur. Il se forme très brièvement à Carcassonne puis, à quatorze ans, entre dans l’atelier de Paul Pezet à Montpellier. Au cours de cette période, le peintre Antoine Ranc qui possède une riche collection de portraits et dont Rigaud fera plus tard le portrait, devient son mentor. En 1678 il gagne Lyon, puis s’installe à Paris en 1681, à l’âge de vingt-deux ans.
Le parcours commence par quelques autoportraits car, à l’image de Rembrandt qu’il admirait (il possédait sept tableaux du maître en 1703) Rigaud s’est représenté tout au long de sa vie. Les commissaires nous présentent ensuite sa famille, en particulier sa mère dont il fait un portrait double pour commander son buste au sculpteur Antoine Coysevox.
À Paris, pourtant « capitale de mille pinceaux concurrents », Rigaud se fait tout de suite remarquer en remportant l’année suivante le grand prix de l’Académie royale de peinture et de sculpture avec un tableau aujourd’hui perdu. En 1684 il est agréé par cette Académie et en 1689 il est pressenti pour représenter les membres de la municipalité parisienne, une commande prestigieuse à l’époque. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Spectacles Sélection


 

PEINTRES FEMMES, 1780-1830. Naissance d’un combat. Avec quelque soixante-dix tableaux provenant de collections publiques et privées françaises et internationales, ce sont quarante « peintres femmes » qui sont exposées au Musée du Luxembourg. Aujourd’hui très peu d’entre elles sont connues. Il y a bien sûr Élisabeth Vigée-Lebrun, dont nous avons vu en 2015 une magnifique rétrospective (Lettre n°387). Il y a aussi Adélaïde Labille-Guiard, reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture en même temps que Vigée-Lebrun, une première pour des femmes. Les connaisseurs noteront aussi la présence d’Angélique Mongez, dont le gigantesque Mars et Vénus (1814)est dans la pure veine davinienne, et aussi Constance Mayer dont on voit le charmant Flambeau de Vénus, (1808), une copie du tableau de Prud’hon, son compagnon de vie et d’atelier, à qui l’on réattribua maints tableaux de Constance. Mais les autres, pourquoi ne sont-elles pas mentionnées par les historiens de l’art ? C’est à cette question que tente de répondre Martine Lacas, commissaire de cette exposition.
Pour elle on a oublié les peintres femmes parce qu’il n’y a rien de « grand », tel que grand homme, grand genre, grande œuvre, grande histoire, dans leur peinture. C’est vrai que l’interdiction qui leur était faite de pratiquer le nu et donc la peinture d’histoire (le « grand genre »), le numerus clausus de l’Académie (quatre femmes seulement), leur minorisation sociale et politique, la limitation de leur pratique à des genres « mineurs » comme le portrait ou le tableau de genre, ont contribué à les laisser dans l’ombre. Mais cet oubli est avant tout un problème de méthode des historiens de l’art plus qu’un problème des œuvres de ces femmes. ... (Lire la suite).


 

 
 
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