Parcours en images et en vidéos de l'exposition

MARK ROTHKO

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°587 du 14 février 2024




Entrée de la Fondation Louis Vuitton
Scénographie (hall d'entrée)
Entrée de l'exposition

Figure majeure de la peinture américaine du XXe siècle associée aux artistes de l'Expressionnisme abstrait, Mark Rothko s'est imposé par une singularité paradoxale : exprimer «les émotions humaines fondamentales» à travers la seule abstraction. Celle-ci a trouvé avec lui une dimension insoupçonnée la rendant intemporelle et universelle pour figurer «le drame humain».
Né Marcus Rotkovitch en 1903 à Dvinsk dans l'Empire russe, aujourd'hui Lettonie, au cœur d'une famille juive cultivée et libérale, il fréquente une école talmudique. À dix ans, il émigre avec sa famille à Portland aux États-Unis. Brillant élève, il intègre Yale qu'il quitte en 1923 pour s'installer à New York. Là, il découvre fortuitement sa vocation et intègre l'Art Students League dont il devient membre jusqu'en 1930. Naturalisé américain en 1938, il prend deux ans plus tard le nom de Mark Rothko.

Si ses œuvres abstraites dites «classiques» (1950-1970), devenues iconiques, forment le cœur de l'exposition, le parcours, globalement chronologique commence dans les années 1930 avec un ensemble de peintures figuratives. À l'entrée, symptomatique, le seul autoportrait du peintre, comme retranché dans une vision intérieure.

 
Au début des années 1940, estimant avoir échoué à représenter la figure humaine «sans la mutiler», il cesse de peindre et se consacre à la rédaction d'un manuscrit, The Artist's Reality (titre posthume), avant d'explorer de nouvelles formes picturales. Face au contexte international dramatique son œuvre évolue. Il se pose, avec d'autres peintres - Gottlieb, Newman... -, la question du sujet en art, avec l'ambition d'inventer de nouveaux mythes fondateurs. Ainsi apparaissent des peintures inspirées de ses lectures de Nietzsche et d'Eschyle mettant en scène des héros archaïsants déformés et dédoublés, monstres hybrides croisant bientôt un certain fantastique d'influence surréaliste, Galerie 1.

Dans les années 1946-1948 s'opère l'évolution décisive de Rothko vers l'abstraction avec les peintures dites «Multiformes», où les champs colorés d'abord envahis d'éléments organiques tendent vers une composition plus structurée, Galerie 2.

Au tournant des années 1940-1950 apparaissent les toiles «classiques» pleinement abstraites, caractéristiques de l'artiste. S'y étagent selon deux ou trois registres des formes rectangulaires aux contours indéfinis et aux couleurs irradiantes. Une touche atmosphérique imprègne tout l'espace de la toile et au-delà. Les formats s'agrandissent, produisant un effet immersif sur le regardeur captif qui s'y abîme dans une délectation toute sensorielle, Galerie 4 et Galerie 7.

Dès la fin des années 1950, sa palette s'assombrit, conférant aux œuvres une nouvelle gravité et un caractère plus méditatif - ainsi des Seagram Murals, Galerie 5 et des Blackforms, Galerie 6.

Les œuvres des années 1960 marquent l'apogée de la période classique par leur format et la complexité des accords chromatiques, Galerie 9.

Dans un espace dont la solennité est accentuée par la présence de Giacometti, la dernière série des Black and Gray, se distingue par sa retenue et une certaine sévérité dans une gamme plus austère, Galerie 10.
Cependant, Rothko n'abandonnera pas les couleurs vives, jusqu'à sa disparition, Galerie 11.

Évoquée en fin de parcours, la chapelle Rothko de Houston, qui mobilisera l'artiste à partir de 1964, constitue un aboutissement «bien au-delà de ce [qu'il croyait] possible».
Texte du panneau didactique


Galerie 1 - Scènes urbaines, métro et portraits

Scénographie
Scènes urbaines, métro et portraits

De ses débuts à 1940, Mark Rothko développe une œuvre figurative prenant pour sujet la figure humaine. Il représente des personnages anonymes - nus, portraits et scènes urbaines. L'artiste éprouve la plasticité des figures jusqu'aux limites de la représentation, tendant vers toujours plus de simplification et de réduction des formes. Sa touche expressionniste évolue sous l'influence de peintres particulièrement admirés, Milton Avery et Henri Matisse.

À la fin des années 1930, estimant avoir échoué à représenter la figure humaine «sans la mutiler», Rothko abandonne la figuration. Il cesse alors de peindre et se consacre à l'écriture d'un texte théorique sur la peinture, publié à titre posthume : The Artist's Reality.

 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. Self Portrait, 1936. Huile sur toile, 81,9 x 65,4 cm. Collection de Christopher Rothko. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.

Cet unique autoportrait ne livre rien du peintre ni de l'homme. Rothko se représente en buste mains jointes, cheveux hirsutes et lèvres tachées de rouge. Aucune expression ne se lit ni ne se laisse deviner sur son visage. Le regard est dissimulé derrière des lunettes sombres qui laissent apparaître ses pupilles noires, l'artiste semble retranché dans une vision intérieure. L'absence de décor et l'utilisation d'un fond monochrome rappellent l'intérêt de Rothko pour les autoportraits de Rembrandt que l'artiste aimait revoir au Metropolitan Museum of Art de New York.
 
Mark Rothko. Street Scene, 1936-1937. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Portrait, 1939. Huile sur toile. Collection Christopher Rothko.
 
Mark Rothko. Movie Palace, 1934-1935. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Contemplation, 1937-1938. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled, 1939. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1938-1939. Huile sur toile. Collection Christopher Rothko.
 
Mark Rothko. Underground Fantasy, vers 1940. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Entrance to Subway, 1938. Huile sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.

Un ensemble d'œuvres réunies sous le nom de « Subway Paintings » prennent pour décor le métro new-yorkais. L'artiste ne cherche pas à rendre l'atmosphère du lieu mais à valoriser l'espace dans ses particularités architecturales. Le quai, le plafond, les colonnes, la rampe, les escaliers deviennent autant de repères qui structurent des compositions où la surface se comprime en un plan unique. Figées et solitaires, les figures sont réduites à l'essentiel et se confondent avec l'architecture. Un sentiment d'angoisse sourd de ces espaces clos et souterrains dans lesquels ces usagers confinés semblent sur le point de disparaître.
Mark Rothko. Untitled (The Subway), 1937. Huile sur toile.
Collection Elie & Sarah Hirschfeld.
 
Mark Rothko. Untitled (Subway), 1937. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Untitled, 1935. Huile sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.
 
Mark Rothko. Untitled, 1939. Huile sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.
 
Mark Rothko. The Road, 1932-1933. Huile sur toile. Collection particulière.
Scénographie
 
Mark Rothko. Nude, 1938-1939. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1938. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Family, vers 1936. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Street Scene, c. 1937. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.


Galerie 1 - Mythologie et Néo-Surréalisme

Scénographie
Mythologie et néo-surréalisme

Dans le contexte tragique du début des années 1940, Rothko reprend la peinture et, avec ses amis Adolph Gottlieb et Barnett Newman, cherche à inventer un «mythe contemporain». Puisant dans les mythologies antiques et dans certaines formes totémiques, il tente d'élaborer un langage universel en réponse à la barbarie.

Son vocabulaire se peuple d'éléments biomorphiques au contact du surréalisme - dont les artistes américains sont devenus familiers depuis l'exposition du MoMA en 1936, «Fantastic Art, Dada and Surrealism» et l'exil de ses principaux représentants à New York. Peggy Guggenheim promeut cette nouvelle esthétique dans sa galerie Art of This Century où Rothko expose pour la première fois en 1944.

 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. Hierarchical Birds, 1944. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
Mark Rothko. Rites of Lilith. Huile sur toile.
Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1941-1942. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC.
 
Mark Rothko. Antigone, vers 1941. Huile et fusain sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled, 1940-1941. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Untitled, 1941-1942. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
Scénographie
 
Mark Rothko. Gethsemane, 1944. Huile et fusain sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.
 
Mark Rothko. Sea Fantasy, 1946. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Agitation of the Archaic, 1944. Huile sur toile. Whitney Museum of Art, Naw York. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Aeolian Harp/N°7, 1946. Huile sur toile. Collection Christopher Rothko.
Scénographie
 
Mark Rothko. Sacrifice of Iphigenia, 1942. Huile et graphite sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Tiresias, 1944. Huile sur toile. Collection Christopher Rothko.
Mark Rothko. Slow Swirl at the Edge of the Sea, 1944. Huile sur toile, 191,1 x 215,9 cm. Museum of Modern Art, New York. Bequest of Mrs. Mark Rothko through The Mark Rothko Foundation, Inc. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.
 
The Omen of the Eagle [Le Présage de l'aigle] s'organise autour de trois registres superposés: en haut, des têtes répétées en frise ; au milieu, des ailes - en écho au titre, lointaine évocation des anges de la première Renaissance italienne; en bas, des formes organiques moins identifiables. Dans un de ses rares commentaires, Rothko écrit : «Le thème dérive de la trilogie d'Agamemnon d'Eschyle. La peinture ne traite pas d'une anecdote particulière, mais de l'Esprit du Mythe, générique de tous les mythes à toutes les époques». Le titre évoque le présage annonçant la guerre de Troie; l'ombre de la Seconde Guerre mondiale est aussi présente.
The Omen of the Eagle, 1942. Huile et graphite sur toile.  65,4 x 45,1 cm. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Texte du panneau didactique.


Galerie 2 - Multiformes et début des œuvres dites « classiques » (début)

Scénographie
Multiformes et début des œuvres dites «classiques»

À la fin de 1946, s'ouvre pour Rothko une phase de plus en plus abstraite avec les Multitormes. Si les premières compositions restent denses et organiques, à partir de 1948 elles se caractérisent par une structure plus définie, des couches plus fines et des formats verticaux qui s'agrandissent. Dès 1949, apparaît sa composition caractéristique aux rectangles superposés, dans une palette lumineuse et translucide. Rothko abandonne alors les cadres ainsi que les titres descriptifs pour une numérotation des œuvres.

 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. Untitled (Multiform), 1948. Huile sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled, 1946. Huile sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.
 
Mark Rothko. Untitled, 1948. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled : Abstraction Number 11, 1947. Huile sur toile. Munson Museum, Utica.
 
Mark Rothko. Untitled, 1948. Huile sur toile. Collection Kate Rothko Prizel & Ilya Prizel.
Mark Rothko. Untitled, 1946. Huile sur toile.
Collection particulière.
Scénographie
Scénographie
 
Mark Rothko. No. 1, 1949. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. No. 14 (Golden Composition), 1949. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. No. 17/No. 15, 1949. Huile sur toile.  National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Number 19, 1949. Huile sur toile. The Art Institute of Chicago. Anonymous gift, 1957.
Scénographie
 
Mark Rothko. No. 11/No. 20, 1949. Huile sur toile. Collection Christopher Rothko.
 
Mark Rothko. No. 21, 1949. Huile et techniques mixtes sur toile, 238,8 x 135,6 cm. The Menil Collection, Houston. Acquired in honor of Alice and George Brown with support from Nancy Wellin and Louisa Sarofim.


Galerie 2 - Multiformes et début des œuvres dites « classiques » (fin)

Scénographie
 
Mark Rothko. No. 8, 1949. Huile et techniques mixtes sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. No. 7, 1951. Huile sur toile, 240,7 x 138,7 cm. Yageo Foundation. Collection, New Taipei City, Taiwan.
 
Mark Rothko. Untitled (Blue, Yellow, Green on Red), 1954. Huile sur toile. Whitney Museum of American Art, New York. Gift of The American Contemporary Art Foundation, Inc. Leonard A. Lauder, President.
 
Mark Rothko. No. 18, 1951. Huile sur toile. Munson Museum, Utica.
Scénographie avec No. 5/No. 22, 1950 (à gauche). Huile sur toile. Museum of Modern Art, New York. Gift of the Artist, 1969.
Scénographie
 
Mark Rothko. No.5. Huile sur toile. Chrysler Museum of Art, Norfolk. Bequest of Walter P. Chrysler, Jr.
 
Mark Rothko. Untitled, 1949. Colle de peau pigmentée et huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Untitled, 1949. Huile et acrylique avec pigments en poudre sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. No. 16, 1951. Huile sur toile. Collection Christopher Rothko.


Biographie et documents

Scénographie
 
Biographie de Mark Rothko (1903-1939).
 
Biographie de Mark Rothko (1940-1950).
 
Biographie de Mark Rothko (1951-1965).
 
Biographie de Mark Rothko (1960-1971).

Documents écrits par Mark Rothko

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Documents divers de Mark Rothko
 
Documents divers de Mark Rothko
 
Citation de Mark Rothko sur la vitre d'une fenêtre donnant sur l'œuvre de Olafur Eliasson : Inside the horizon, 2013.
 
Extrait du film de David Thompson, Rothko’s Rooms : The Life and Works of an American Artist, London, BBC, 2008.

 



Galerie 4 - Les Années 1950

Scénographie
Les années 1950

Au début des années 1950, la peinture de Rothko se fait immédiatement identifiable : deux ou trois formes rectangulaires et colorées se superposent, jouant d'une infinité de tons et de valeurs, créant la vibration caractéristique de ses œuvres. La touche atmosphérique donne à la toile une qualité mystérieuse, quasi magique. Derrière la couleur, c'est la lumière que l'artiste dit rechercher. Les formats s'agrandissent encore, jusqu'à envelopper le spectateur.

Rothko est bien conscient de l'emprise sensuelle de sa peinture, mais il refuse la qualification de «coloriste» tout comme il réfute la sérénité apparente de son œuvre: «J'ai emprisonné la violence la plus absolue dans chaque centimètre carré de leur surface».
 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. No. 15, 1958. Huile sur toile. Collection particulière.
Scénographie
 
Mark Rothko. Green on Blue (Earth-Green and White), 1956. Huile sur toile, 228,6 x 161,3 cm. The University of Arizona Museum of Art, Tucson. Gift of Edward Joseph Gallagher, Jr.
 
Mark Rothko. Untitled, 1955. Huile sur toile. Collection particulière.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled (Red, Black, White on Yellow), 1955. Huile sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Collection of Mrs. Paul Mellon, in Honor of the 50th Anniversary of the National Gallery of Art, 1992.
 
Mark Rothko. Yellow Band, 1956. Huile sur toile. Sheldon Museum of Art, University of Nebraska-Lincoln, Nebraska Art Association, Thomas C. Woods Memorial.
 
Mark Rothko. No. 13 (White, Red on Yellow), 1956. Huile sur toile. The Metropolitan Museum of Art, New York. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc., New York.
 
Mark Rothko. No. 9/No. 5/No. 18, 1952. Huile sur toile, 294,6 x 232,4 cm. Collection particulière.
Scénographie
 
Mark Rothko. No. 6 (Yellow, White, Blue over Yellow on Gray), 1954. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1955. Huile sur toile. Yageo Foundation, New Taipei City.
 
Mark Rothko. No. 10, 1957. Huile et techniques mixtes sur toile, 175,9 x 156,2 cm. The Menil Collection, Houston.
 
Mark Rothko. No. 14/No. 10 (Yellow Greens), 1953. Huile sur toile. Fredeick R. Weisman Art Foundation, Los Angeles.
Scénographie avec N°7 (Dark over Light), 1954 (à droite). Huile sur toile. Collection Nahmad.
 
Mark Rothko. No. 9 (Dark over Light Earth/Violet and Yellow in Rose), 1954. Huile sur toile. The Museum of Contemporary Art, Los Angeles, The Panza Collection.
 
Mark Rothko. Light Cloud, Dark Cloud, 1957. Huile sur toile, 169,6 x 158,8 cm. Modern Art Museum of Fort Worth. Museum purchase, The Benjamin J. Tillar Memorial Trust. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.


(6) Galerie 5 - Seagrams Murals (début)

Scénographie
Seagram Murals

À partir de 1956 les couleurs s'assombrissent et les formats évoluent, comme en témoignent les trois ensembles réunis à ce niveau:
- en préambule, cinq œuvres de 1956 à 1958 qui par leur structure et leur palette annoncent les Seagram Murals, 1958-1959, le No. 9 (White and Black on Wine), 1958, étant le tout premier de la série.
- La « Rothko Room » de la Tate est ensuite présentée en totalité avec ses neuf Seagram Murals.
- Le parcours se poursuit dans la salle suivante avec les Blackforms, 1964-1967.

En juin 1958, Rothko accepte la commande d'une série de peintures murales destinées au restaurant conçu par l'architecte Philip Johnson pour le nouveau gratte-ciel de Mies van der Rohe, le Seagram Building. Rothko s'enthousiasme à l'idée d'avoir la maîtrise totale d'un lieu où il cherche à créer une œuvre indissociable de l'architecture.

 
Dans un nouvel atelier il installe un échafaudage aux dimensions de la salle du restaurant. Quelque trente œuvres seront ainsi réalisées. Rothko restreint sa palette à une dualité de couleurs dans chaque panneau et privilégie les formats horizontaux; modifiant sa composition, il passe d'une forme fermée à ouverte dont les horizontales et les verticales peuvent suggérer une fenêtre ou un portail.

En décembre 1959, réalisant que le lieu ne correspond nullement à l'esprit du projet qu'il avait conçu, Rothko résilie le contrat. Dix ans plus tard, il sélectionne neuf de ces panneaux et en fait don à la Tate, sensible à l'idée d'une proximité avec l'œuvre de Turner qu'il admire. Les œuvres arrivent à Londres le jour de sa mort et sont exposées dans la « Rothko Room ». Leur présentation ici, dans le respect des directives données par l'artiste, est une occasion exceptionnelle de voir cet ensemble en dehors du Royaume-Uni.
Texte du panneau didactique
 
Mark Rothko. Brown and Black in Reds, 1957. Huile sur toile. Collection Adriana & Robert Mnuchin.

Ce tableau acquis en 1958 par Phyllis Lambert, architecte et fille du propriétaire de la firme Seagram, est à l'origine de la commande pour le Seagram Building passée à Rothko cette même année.
 
Mark Rothko. The Black and the White, 1956. Huile sur toile. Harvard Art Museums / Fogg Museum, Cambridge. Gift of Ruth and Frank Stanton.
Scénographie
 
Mark Rothko. No. 15, 1967. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Pink and White over Red, 1957. Huile sur toile. Anderson Collection at Stanford University, Gift of Harry W. and Mary Margaret Anderson and Mary Patricia Anderson Pence, 2014.
Mark Rothko. No. 9 (White and Black on Wine), 1958. Huile sur toile, 266,7 cm x 428,63 cm.
Glenstone Museum, Potomac, Maryland.


(7) Galerie 5 - Seagrams Murals (fin)

Scénographie
 
Mark Rothko. Black on Maroon, 1958. Huile, détrempe à la colle et acrylique sur toile. Tate: Presented by the artist through the American Federation of Arts 1969.
 
Mark Rothko. Red on Maroon, 1959. Huile, pigments et détrempe à la colle sur toile, 266,7 x 238,8 cm. Tate, Londres. Presented by the artist through American Federation of Arts, 1969. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.
Scénographie
 
Mark Rothko. Red on Maroon, 1959. Huile, acrylique et colle sur toile. Tate, Londres. Presented by the artist through American Federation of Arts, 1969.
Mark Rothko. Red on Maroon, 1959. Huile, acrylique et colle sur toile.
Tate, Londres. Presented by the artist through American Federation of Arts, 1969 .
 
Mark Rothko. Black on Maroon, 1958. Huile, acrylique et détrempe à la colle sur toile. Tate: Presented by the artist through the American Federation of Arts 1969.
Scénographie
 
Mark Rothko. Black on Maroon, 1958. Huile, acrylique et détrempe à la colle sur toile. Tate: Presented by the artist through the American Federation of Arts 1969.
 
Mark Rothko. Red on Maroon, 1959. Huile, acrylique et détrempe à la colle sur toile. Tate, Londres. Presented by the artist through American Federation of Arts, 1969.
Scénographie
 
Mark Rothko. Black on Maroon, 1958. Huile, peinture acrylique, détrempe à la colle et pigments sur toile, 266,7 x 381,2 cm. Tate, Londres. Presented by the artist through American Federation of Arts, 1968. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.
 
Mark Rothko. Black on Maroon, 1958. Huile et acrylique sur toile. Tate: Presented by the artist through the American Federation of Arts 1969.


(8) Galerie 6 - Blackforms

Scénographie
Blackforms

Au cours de l'année 1964, dans la lignée des Seagram Murals, l'artiste expérimente la capacité de panneaux sombres à la limite de la monochromie à générer leur propre lumière. Mêlant au noir des bruns, des rouges et du violet, ces tableaux connus sous le nom de Blackforms exigent l'accoutumance de l'œil avant de se révéler pleinement au regard. Ils coïncident avec le début de la réflexion de Rothko pour la Chapelle de Houston, à laquelle il se consacrera jusqu'à la fin des années 1960.
 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. No. 8, 1964. Huile, acrylique et technique mixte sur toile, 266,7 x 203,2cm. National Gallery of Art, Washington DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc., 1986.
 
Mark Rothko. Untitled, 1964. Huile et acrylique sur toile. Louisiana Museum of Modern Art, Humlebæk. Gift of The Mark Rothko Foundation via the American Federation of Arts.
 
Mark Rothko. No. 3, 1967. Huile sur toile. Collection particulière.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled (Black, Red over Black on Red), 1964. Huile sur toile. Centre Pompidou - Musée national d'art moderne, Paris. Dation, 2007. Ancienne collection M. et Mme Jean-Pierre Moueix.
 
Mark Rothko. No. 3 Green on Blue) (Untitled), 1957. Huile sur toile. Collection particulière.
Herbert Matter. Atelier de Mark Rothko, 222 Bowery, New York, 1960. Courtesy of the Department of Special Collections,
Stanford University Libraries. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.


(9) Galerie 7 - La « Rothko Room » de la Philips Collection

Scénographie
La « Rothko Room » de la Phillips Collection

Emblématiques de la période classique - couleurs vibrantes et effet de sfumato d'où émergent deux/trois rectangles distincts -, les peintures réunies ici proviennent de la Phillips Collection (Washington, DC) où elles sont présentées ensemble dans un espace dédié, la «Rothko Room». Les dimensions étroites du lieu convenaient à l'artiste qui souhaitait un accrochage des œuvres proche du sol, et un éclairage tamisé. Il fit ajouter un simple banc, incitant ainsi à la contemplation.

Inaugurée en 1960, la « Rothko Room » est la première salle consacrée à Rothko dans un musée et la seule ouverte au public de son vivant. Elle suscitait chez Duncan Phillips, fondateur de la Phillips Collection, une sensation de «bien-être soudain assombri par un nuage».
 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. Orange and Red on Red, 1957. Huile sur toile. The Phillips Collection, Washington, DC. Acquired 1960.
 
Mark Rothko. The Ochre (Ochre, Red on Red), 1954. Huile sur toile, 235,3 x 161,9 cm. The Phillips Collection, Washington DC. Acquired 1964.
 
Mark Rothko. Green and Tangerine on Red, 1958. Huile sur toile. The Phillips Collection, Washington, DC. Acquired 1960.


(10) Galerie 9 - Les Années 1960

Scénographie
Les années 1960

Au cours des années 1960, Rothko poursuit la réalisation de tableaux individuels. Chacun d'eux propose au visiteur, à travers un état d'intimité une expérience immersive. Co-créateur comme le souhaite Rothko, ce visiteur doit prendre le risque d'entreprendre le voyage. Comme toujours chez l'artiste, les couleurs en sont le vecteur. Elles se sont alors assourdies et densifiées, les rouges les noirs et les marron prenant une importance croissante. Associés à des bleus profonds, ils créent un contraste renforçant l'incandescence et accentuent la luminosité de l'œuvre.
 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. No. 14, 1960. Huile sur toile, 289,60 cm x 268,29 cm. San Francisco Museum of Modern Art - Helen Crocker Russell Fund purchase.
 
Mark Rothko. Untitled (Plum and Brown), 1964. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Blue and Gray, 1962. Huile sur toile, 201,3 x 175,3 cm. Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Beyeler Collection.
Scénographie
 
Mark Rothko. No. 1 (White and Red), 1962. Huile sur toile, 258,8 x 228,6 cm. Art Gallery of Ontario, Toronto. Gift from Women’s Committee Fund, 1962.
 
Mark Rothko. Number 207 (Red over Dark Blue on Dark Gray), 1961. Huile sur toile. University of California, Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive; Museum purchase.
 
Mark Rothko. Untitled, 1960. Technique mixte sur toile. The Toledo Museum of Art. Purchased with funds from the Libbey Endowment. Gift of Edward Drummond Libbey.
 
Mark Rothko. Blue, Orange, Red, 1961. Huile sur toile. Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC. Gift of the Joseph H. Hirshhorn Foundation, 1966.
Scénographie
 
Mark Rothko. No. 5, 1963. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. No. 2, 1963. Huile, acrylique et colle sur toile. Walker Art Center, Minneapolis. Gift of The Mark Rothko Foundation, inc. 1985.
 
Mark Rothko. No. 14 (Painting), 1961. Huile sur toile. Museum of Fine Arts, Houston.
 
Mark Rothko. Untitled, 1962. Huile sur toile. Staatsgalerie Stuttgart. Erworben mit Lotto-Mitteln 1969.


(11) Galerie 11 - La couleur, encore

Scénographie
La couleur, encore

Rothko continue d'utiliser jusqu'à la fin des peintures aux couleurs éclatantes - rose, rouge, orange et bleu - comme le montrent les trois œuvres présentées dans cette salle.
 
Texte du panneau didactique.
 
Mark Rothko. No. 3 (Untitled/Orange), 1967. Huile sur toile, 205,7 x 195,6 cm. Katharine Ordway Collection, Yale University Art Gallery, New Haven.
 
Mark Rothko. Untitled, 1967. Huile sur toile. The Governor Nelson A. Rockefeller Empire State Plaza. Art Collection, Albany.
 
Mark Rothko. Untitled, 1967. Huile sur toile. Collection particulière.


(12) Galerie 10 - Black and Gray, Giacometti.

 
Black and Gray, Giacometti

La série des Black and Gray, 1969-1970, se distingue par une nouvelle composition en deux parties, séparées par une ligne continue : un rectangle noir dans la zone supérieure et un rectangle gris dans la zone inférieure. Chaque peinture, sauf une, est entourée d'une bordure blanche tracée à l'aide d'un ruban adhésif enfermant les deux rectangles. Ici, on regarde l'œuvre plus qu'on n'y pénètre. Rothko utilise de l'acrylique, employée auparavant seulement dans ses œuvres sur papier de 1967-1968. Marqués par une certaine sévérité, ces tableaux ont trop souvent été rapportés à la santé défaillante et l'état dépressif de Rothko. Une lecture plus contemporaine, portée par les artistes, fait valoir une autre interprétation les reliant au minimalisme.

Ici, la présence de Giacometti évoque la commande d'une peinture monumentale passée à Rothko en 1969 par l'Unesco, pour son nouveau siège parisien. Cette œuvre aurait dû être présentée à proximité d'une grande figure de Giacometti, artiste dont il se sentait proche et dont la couleur des peintures aurait, selon Motherwell, inspiré les Black and Gray. Dès juillet 1969, Rothko renonce à la commande, tout en poursuivant son travail sur cette série jusqu'à sa disparition en février 1970.
Alberto Giacometti. Grande Femme II, 1960. Bronze à patine brune. Fondation Louis Vuitton, Paris.
 
Texte du panneau didactique.
Scénographie
 
Alberto Giacometti. Homme qui marche.
 
Alberto Giacometti. Grande Femme.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled (Black and Gray), 1969. Acrylique sur toile, 236,2 x 193,4 cm. Anderson Collection at Stanford University. Gift of Harry W. and Mary Margaret Anderson, and Mary Patricia Anderson Pence, 2014.
 
Mark Rothko. Untitled, 1969 / 1970. Acrylique sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. Collection Christopher Rothko.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. Collection particulière.
Scénographie
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. Collection particulière.
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Untitled, 1969. Acrylique sur toile. National Gallery of Art, Washington, DC. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.
 
Mark Rothko. Untitled (Black and Gray), 1969-1970. Acrylique sur toile. The Museum of Contemporary Art, Los Angeles. Gift of The Mark Rothko Foundation, Inc.


La chapelle Rothko à Houston

Scénographie
La chapelle Rothko à Houston

1960
Dominique et John de Menil - un couple de collectionneurs français installés au Texas – rendent visite à Rothko dans son atelier new-yorkais où ils découvrent les peintures issues de la série des Seagram Murals dont ils souhaitent faire l’acquisition pour une chapelle catholique qu’ils envisagent de construire à Houston. L’artiste leur dit alors préférer créer à cette fin de nouvelles œuvres.
Début 1964
Rothko commence une série de peintures aux tonalités sombres, dites « Blackforms ».
Avril 1964
Dominique de Menil reprend contact avec Rothko pour officialiser la commande pour la nouvelle chapelle dont l’architecte est alors Philip Johnson.
Automne - Hiver 1964
Rothko loue un nouvel atelier dans la 69th Street à New York où il fait construire trois murs à l’échelle de la future chapelle. Il propose à Philip Johnson de modifier son plan carré en plan octogonal.
Décembre 1964 - Avril 1967
Rothko réalise une série de peintures de grand format dans son atelier, dont quatorze sont destinées à la chapelle. Elles sont pensées comme un ensemble indivisible et se caractérisent par leurs couleurs prune et bordeaux renforcées par des fonds noirs. Rothko détaille leur emplacement précis : un triptyque dans l’abside nord aligné avec une toile sur le mur sud, deux triptyques asymétriques sur les côtés est et ouest, et quatre autres peintures aux points inter-cardinaux.
1er janvier 1966
Dans son message de remerciements aux commanditaires, Rothko écrit : «l’ampleur [...] de la tâche à laquelle vous m’avez associé, excède toutes mes préconceptions. Et cela m’apprend à aller au-delà de ce que je pensais possible de faire.»

 
Novembre 1967
Suite à un différend avec l’artiste, Philip Johnson se retire du projet et est remplacé par ses associés, Howard Barnstone et Eugene Aubry. Ceux-ci proposent un skylight d’une hauteur d’environ neuf mètres, bien inférieure à celle initialement proposée par Philip Johnson (vingt-six mètres), qui reviendra pourtant pour dessiner la porte d’entrée de la chapelle ainsi que le miroir d’eau.
Début 1969
Sous la tutelle de l’Institut des religions et du développement humain, la future chapelle devint œcuménique.
Février 1970
Deux semaines avant sa disparition Rothko approuve le plan d’Eugene Aubry pour la chapelle.
Mai-Octobre 1970
Construction de la chapelle par la E. G. Lowry Construction Company. La sculpture de Barnett Newman, Broken Obelisk, en hommage à Martin Luther King, est placée sur l’axe principal au sud de la chapelle, dans le miroir d’eau.
27 février 1971
Inauguration de la chapelle Rothko, centre œcuménique ouvert à toutes les religions. Un an après, la chapelle deviendra autonome avec l’accord des trustees de l’Institut des religions et du développement humain.
2021
Fidèlement restaurée, la chapelle Rothko fête son 50e anniversaire. L’éclairage est optimisé pour répondre à la volonté de l’artiste. Les activités culturelles et scientifiques de la chapelle bénéficieront bientôt de nouveaux espaces. La chapelle Rothko poursuit son travail pionnier en matière de droits de l’homme, de justice sociale et de tolérance religieuse.
Texte du panneau didactique.
Robertson Hickey. Vue intérieure de la Chapelle Rothko à Houston en 1974. Courtesy of Menil Archives. The Menil Collection, Houston.
© Robertson Hickey. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023.
 
Chapelle Rothko à Houston. Maquette.
 
Elizabeth Felicella. Vue intérieure de la Chapelle Rothko à Houston. © 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023. © Elizabeth Felicella Family Archive.
 
Citation de Mark Rothko