DAVID HOCKNEY
A YEAR IN NORMANDIE

Article publié dans la Lettre n°533 du 27 octobre 2021



 
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DAVID HOCKNEY. A YEAR IN NORMANDIE.  Depuis début 2019, David Hockney (né en 1937), dont on avait vu une magnifique rétrospective en 2017 (Lettre n°439), vit en Normandie dans le pays d’Auge. Sa maison, son jardin et la campagne environnante sont devenus ses motifs de prédilection, comme on l’avait déjà vu lors de « Ma Normandie », l’exposition que lui avait consacré la galerie Lelong à la fin de l’année 2020.
C’est au début de 2020 que David Hockney entreprend de dépeindre l’arrivée du printemps, sous la forme d’un cycle narratif, à la manière de la célèbre Tapisserie de la reine Mathilde, conservée au musée de Bayeux, qu’il a visité de nombreuses fois. C’est alors que le confinement national est décrété, le 17 mars 2020. Hockney en est quitte pour peindre une année entière avec son iPad, une technique qu’il utilise depuis plus de dix ans. Notons que ce n’est pas la première fois qu’il s’intéresse aux quatre saisons. Il avait déjà fait en 2010-2011 un film, The Fours Seasons, Woldgate Woods, avec 36 vidéos digitales synchronisées.
A Year in Normandie est une longue frise de 90 mètres qui occupe la majeure partie de la grande galerie du musée. Les effets de lumière et les changements climatiques sont capturés avec une palette vive et lumineuse, un peu à la manière des impressionnistes. L’ensemble est tout à la fois impressionnant et captivant.
Dans le pronaos conduisant aux salles qui abritent les Nymphéas de Claude Monet, nous avons trois œuvres peintes sur iPad au cours de l’été 2021. Réalisées en assemblant six ou huit morceaux du sujet entier, à la manière du châssis d’une fenêtre, elles représentent de jolis paysages où l’eau, les arbres, voire la pluie, sont présents. À côté de ces compositions colorées, les Nymphéas sont bien ternes, surtout quand dehors le ciel est gris.
Une courte œuvre vidéo, « Souvenez-vous, le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement », d’après une maxime de La Rochefoucault, complète cette exposition. Elle représente un lever de soleil qui illumine progressivement la campagne endormie. Une exposition à voir absolument, d’autant plus qu’elle coïncide avec celle sur Soutine et de Kooning et le nouvel accrochage des collections permanentes. R.P. Musée de l’Orangerie 1er. Jusqu’au 14 février 2022. Lien : www.musee-orangerie.fr.


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