LA SOURICIERE

Article publié dans la Lettre n° 202


LA SOURICIERE d’Agatha Christie. Texte français Pierre Florent. Mise en scène Gérard Moulevrier avec Cécile Bois, Marc Citti, André Debaar, Laura Favali, Alain Feydau, Edith Perret, Yann Pradal, Yannick Soulier.
Grande effervescence à Monkswell Manor. La ravissante Mollie Ralston s’affaire, son mari Gilles revient sous la neige. Ce n’est pas le temps idéal pour recevoir les premiers hôtes qui inaugurent la nouvelle pension de famille. La radio distille un bulletin météo peu engageant et le récit d’un crime londonien dans Culver Street. Le premier arrivant est le fantasque et très sympathique Christopher Wren, en rupture totale avec son peigne. L’ère glaciale entre de plain-pied avec madame Boyle, aussi revêche que sentencieuse. Heureusement, le Major Metcaff tempère ses humeurs. Mollie déploie sa gentillesse naturelle pour satisfaire tout le monde. Elle fait la conquête inattendue de Miss Casewell, une jeune femme habillée en homme. Shocking! Nous sommes en 1952. L’arrivée très théâtrale de Paravicini met de la fantaisie dans la petite société. Une congère malencontreusement mise sur sa route, l’oblige à faire halte dans la maison isolée. Mais le grillon du foyer est perturbé par l’arrivée de l’inspecteur Trotter. Il enquête sur le meurtre de Culver Street. Il est persuadé que l’assassin se cache à Monkswell Manor. Les hôtes se regardent en chiens de faïence. Coupés du monde par la neige, l’étau se resserre. Un cri déchire la nuit. Qui est la première victime? Qui est le meurtrier ou la meurtrière?
Agatha Christie est la reine du crime. Cette honorable lady a concocté des crimes et des énigmes pendant plus de soixante-dix ans. La pièce est née d’un divertissement radiophonique de trente minutes, Trois souris aveugles. Cette comptine enfantine allait devenir l’indice d’un crime qui tient l’affiche depuis cinquante ans. Gérard Moulevrier est un amateur d’intrigues policières, il a choisi pour sa première mise en scène ce huis-clos très cosy. En prenant l’option de laisser l’intrigue en 1952, le spectateur est plongé dans l’ambiance grâce au décor très réussi de Luigi Cavallo. Gérard Moulevrier a réuni une bonne distribution et l’on passe une soirée très agréable, so british! Comédie des Champs Elysées 8e (01.53.23.99.19).


Retour à l'index des pièces de théâtre

Nota: pour revenir à « Spectacles Sélection » il suffit de fermer cette fenêtre ou de la mettre en réduction