SANS
MENTIR
Article
publié dans la Lettre n° 287
SANS MENTIR de Xavier Daugreilh. Mise
en scène José Paul et Stéphane Cottin avec Lysiane Meis, Éric Savin,
Caroline Maillard, José Paul, Isabelle Cote, Stéphane Cottin.
Il arrive à Serge, journaliste au talent certain, ce qui arrive
à beaucoup : Il s’est fait viré de son boulot par un type qui
voulait se taper sa femme. Résultat. Il a perdu Anaïs et son
travail. Un peu à la dérive, son alliance est tout ce qui lui reste.
Il l’a gardée à son annulaire et lorsque son ami et confrère Serge
lui demande pourquoi, il répond qu’elle résiste ! Cyril se met dans
la tête de secouer Serge. Il lui propose d’écrire des articles pour
Rendez-vous, le magazine où il travaille lui-même, mais Serge
décline l’offre: Le genre n’est pas pour lui. Il s’apprête pour
l’instant à garder l’appartement d’un couple d’amis, François et
Valérie, qui partent pour la Croatie en vacances. Echanger durant
quelques semaines les 178m2 du couple contre ses 23m2 n’est pas
pour lui déplaire, surtout que François lui allonge une enveloppe
de 400 euros. Cyril persiste dans ses intentions et conseille son
copain : pour retrouver une femme, il faut jouer les mecs machos,
sûrs d’eux et surtout enlever son alliance. Lors d’une soirée, ils
retrouvent Elise, fille du patron de Cyril et Gwendoline la meilleure
amie de celle-ci. Ils flashent tous les deux. Lorsqu’elles leur
annoncent que seuls les hommes mariés les intéressent, Serge remet
discrètement son alliance que Cyril lui emprunterait bien. Se dire
marié et propriétaire des 178m2 sont les premiers mensonges de Serge
pour séduire Gwendoline. Le pauvre, l’engrenage est en marche! Valérie
revient de Croatie sans crier gare. Extrêmement jalouse, elle a
surpris son mari en grande conversation avec une certaine Nadège
..!
Sa première pièce, Accalmies passagères (Lettre 126),
Molière 1997 de la meilleure pièce comique, avait propulsé Xavier
Daugreilh dans la cour des auteurs d’avenir. D’autres succès ont
suivi et l’ont fait reconnaître comme l’un des meilleurs observateurs
de ses contemporains.
José Paul, toujours à l’affût de beaux projets, ne s’y est pas trompé.
S’il avait repéré Accalmies passagères, il met cette fois
en scène Sans mentir avec Stéphane Cottin. Le duo fonctionne
à merveille et leur mise en scène très enlevée, soutenue par un
décor vraiment efficace, leur permet de tirer le meilleur parti
de cette pièce drôle et pleine de rebondissements. Le casting est
parfait. Les comédiens qui se connaissent bien sont excellents.
Un moment délicieux en ce début de saison, à ne pas manquer. Théâtre
Tristan Bernard 8e.
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