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 LES 
              REVERENDS   Article 
              publié dans la Lettre n° 243 
               
 LES REVERENDS de Slawomir Mrozek. 
              Texte français Gilles Ségal. Mise en scène Georges Werler avec Benjamin 
              Egner, Hélène Seuzaret, Marie-France Santon, Maud Rayer, Patrick 
              Messe, Laurent Montel, Julie Robard, Sylvestre Bourdeau, Sabine 
              Lods. Dans une petite bourgade de la Nouvelle Angleterre, on attend l’arrivée 
              imminente du nouveau pasteur. On apprendra par la suite que le précédent 
              est passé de vie à trépas de façon suspecte. Le révérend Richard 
              Bloom se présente, il est jeune, c’est son premier poste. Mrs Simpson, 
              présidente du comité d’accueil, le reçoit plutôt fraîchement et, 
              après un échange un peu sec, elle lui demande ses papiers et « son 
              permis de conduire les âmes ». Tout semble en ordre mais une chose 
              chiffonne diablement la présidente: le révérend Bloom est juif converti. 
              C’est alors qu’arrive un second candidat, la révérende Gloria Burton. 
              Mrs Simpson passe de l’irritation à la contrariété. Non seulement 
              les autorités ecclésiastiques ont nommé par erreur deux prêtres 
              à ce poste, mais elle et son comité vont devoir choisir entre un 
              juif et une femme.
 L’arrivée du comité va plonger les deux révérends dans la perplexité 
              la plus complète puis dans l’effroi. Ils vont vite se rendre compte 
              qu’ils sont victimes d’une bande de crapules dévoyées, sans compter 
              qu’un jeune anarchiste, poseur de bombes, se rappelle de temps en 
              temps à leur bon souvenir. Se profile enfin la tante Rose. Son neveu 
              Richard « a viré chrétien ». Elle est folle de rage et compte bien 
              le faire changer d’avis. Si cette pièce de Slawomir Mrozek s’articule 
              autour de la religion, elle dénonce bien d’autres problèmes dont 
              l’antisémitisme, l’antiféminisme et les travers d’une société en 
              déconfiture. L’adaptation de Gilles Ségal est un régal. Elle ajoute 
              à l’esprit anglo-saxon l’humour polonais de l’auteur et celui roumain 
              du traducteur. Georges Werler exploite cet humour noir, souvent 
              absurde, dans une mise en scène épique. Une comédie explosive dans 
              laquelle évoluent des comédiens aussi chevronnés que survoltés. 
              Théâtre 14 Jean-Marie Serreau 14e.
 
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