MON BEAU-PÈRE EST UNE PRINCESSE

Article publié dans la Lettre n° 360
du 18 novembre 2013

MON BEAU-PÈRE EST UNE PRINCESSE de Didier Bénureau. Mise en scène Didier Bénureau et Catherine Hosmalin avec Michel Aumont, Claire Nadeau, Didier Bénureau, Gaëlle Lebert.
On se demande presque ce que l’on fait là à lire l’argument abracadabrant de la pièce. Jugez plutôt : Micheline et son époux Michel, tout « jeune » retraité de soixante-douze ans, viennent passer le week-end dans le Cantal chez leur fille Aude et leur gendre Rémi. Bienvenue, embrassades puis, une fois seuls, cadeau inattendu de Rémi à son beau-père dont la première raison est l’admiration qu’il lui porte, avant de se laisser aller à une déclaration pour le moins surprenante. Il est amoureux de lui et souhaiterait entretenir des relations, disons, plus intimes. Stupeur, incompréhension, puis fureur du beau-père. Arrivée de Micheline et Aude, attirées par les éclats de voix et qui ne croient évidemment pas un traitre mot aux accusations proférées par Michel. Ambiance de plomb, excuses, puis contre toute attente, un cours impromptu de valse et un baiser volé amadouent Michel qui commence à se prendre au jeu. Reculade aussi surprenante qu’énergique de Rémi qui a changé d’avis !
Faire d’un tel sujet une comédie hilarante est une gageure. Didier Bénureau relève le défi. Il a travaillé son texte qui égratigne avec humour les petits travers de notre société. Sa mise en scène, pétillante et l’irrésistible talent des comédiens, galvanisés par des répliques très drôles, remportent le pari. Didier Bénureau, Claire Nadeau et Gaëlle Lebert rivalisent de talent face à un Michel Aumont époustouflant. Mais où diable sont-ils allés chercher les costumes, en particulier la robe rouge de Micheline ? Théâtre du Palais-Royal 1er.

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