MISES EN CAPSULES
Festival de formes courtes théâtrales
Article
publié dans la Lettre n° 383
du
25 mai 2015
MISES EN CAPSULES. Festival de formes courtes
théâtrales.
Objet Théâtral Identifié, Inimitable, Irrésistible… Dans un marathon
éclectique et divertissant, les objets scéniques se succèdent, une
demi-heure de jeu, un quart d’heure de respiration pour reprendre
souffle, cinq regards divers au cours de chaque soirée, seize scènes
en tout. Car ils sont vraiment variés ces moments, de la tendresse
au cynisme, de l’émotion à la légèreté, du monologue au chœur nombreux.
La scène se dépouille de tout artifice, avant de se faire dans le
moment suivant lieu d’affrontement ou de confidence, d’encombrement
ou d’intimité. Le marché d’enfants y relaie sans transition le récit
douloureusement souriant de l’infirme, le cynisme éditorial laissera
le terrain aux vociférations chorales, le deuil frôlera la surprise
détraquée. Les femmes se dévoilent en tous sens, la famille tente
d’assumer la mort maternelle, l’escalade révèle des étonnements pleins
de bulles. Et puis il y a la politique en chanson, l’enthousiasme
militant, l’amour comme toujours, l’art comme dernier rempart contre
la mort. Et surtout le théâtre, avec ses contretemps désopilants,
ses rythmes et ses ruptures, qui donne à voir le monde, à en rire
ou à s’en émouvoir. Et cette ronde presque endiablée est un bel hommage
à la vie que nulle capsule ne saurait enclore, où la pénombre est
la lumière même de la vie. A.D. Théâtre Ciné XIII 18e.
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