JULIE DES BATIGNOLLES
Article
publié dans la Lettre n° 343
du
24 septembre 2012
JULIE DES BATIGNOLLES de Pascal Laurent.
Mise en scène Eric Metayer avec Philippe Lelièvre, Viviane Marcenaro,
Thierry Liagre, Manon Gilbert, Kevin Metayer.
Sous la houlette d’un mystérieux « Monsieur Jean », Paulo, Greta
et Riton préparent le coup de leur vie dont la première étape est
le rapt d’une jeune fille. Paulo commande, Greta et Riton suivent.
Riton est beau gosse mais n’a pas inventé le fil à couper le beurre.
Greta qui connaît Paulo depuis des lustres, se demande bien pourquoi
il l’a engagé. Riton a été chargé du rapt de la « mome » et les
voici en planque dans la grange aménagée d’une propriété normande,
sise près de Saint-Valéry en Caux, dans l’attente de la rançon.
Ils aimeraient bien se débarrasser très vite de Julie, la jeune
séquestrée qui n’a ni froid aux yeux ni la langue dans sa poche,
franchement ils aimeraient bien, mais les choses ne vont pas aussi
vite qu’ils le souhaitent. L’attente fébrile est meublée par des
parties de cartes, entremêlés des souvenirs d’antan de Paulo, des
disputes et des coups de gueule. Greta et Riton s’impatientent et
s’inquiètent. Qui est à la fin ce Monsieur Jean auquel Paulo se
réfère à satiété ? La visite impromptue d’un maréchal des logis
en pré retraite va changer le cours des choses …
La pièce de Pascal Laurent reprend avec humour les polars des années
60. Les réparties à la Audiard pimentent des situations mises en
scène par Eric Métayer, aussi inénarrables que dans Les 39 marches.
Ce n’est plus, entre autres, la course poursuite effrénée dans la
lande écossaise, mais le souvenir saisissant du drame de la guerre
et de l’amitié, dans le désert libyen sous les ordres du fameux
général Koenig, la réalisation d’un hold-up improbable puis l’ultime
bagarre entre ce gang de pieds nickelés et de fournisseurs impayés
pas contents du tout. Les péripéties sont agrémentées de bruitages
tout aussi drôles, des musiques et chansons de l’époque, les lumières
balayant savamment les scènes. Les comédiens, aux rôles bien distribués
et partagés, donnent le meilleur d’eux-mêmes. On s’amuse et l’on
s’esclaffe sans arrière-pensée. Théâtre La Bruyère 9e.
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