|  
               
            
            
             GEORGE KAPLAN
             
            Article 
              publié dans la Lettre n° 383 
              du 
              25 mai 2015 
             
            GEORGE KAPLAN. Texte et mise en scène 
            de Frédéric Sonntag avec Alexandre Cardin, Florence Guyot, Lisa Sans, 
            Jérémie Sonntag, Fleur Sulmont.  
            Comment donner corps et substance à une mystification ? Comment le 
            fantôme ainsi élaboré échappe-t-il à ses créateurs, irresponsables 
            ou machiavéliques ?  
            Des idéologues à la petite semaine entreprennent une « Agitprop » 
            absconse et désopilante, avant de sombrer, corps et biens, dans l’inanité 
            vertigineuse de leurs élucubrations et de tomber entre les pattes 
            d’un gouvernement abusé.  
            Des concepteurs de séries télévisées font assaut d’inventivité convenue, 
            sous la haute surveillance de producteurs occultes. Tout à leur verbiage 
            mutuel, ils ne prennent pas la mesure du dialoguiste dépressif, qui 
            réglera très énergiquement la question…  
            Confrontés au danger supposé d’un attentat, d’ailleurs fort utile 
            à un totalitarisme rampant, des agents ultra-secrets tentent d’identifier 
            le fauteur de complot contre la sûreté de l’Etat. 
            Trois cas de figure où plane la menace protéiforme et impalpable d’un 
            George Kaplan. Réalité ou illusion entretenue ? La mystification est 
            suffisamment efficace pour que chacun en soit victime.  
            Ces trois tableaux, dans des colorations différentes, réunissent successivement 
            cinq personnages autour d’une table et d’un écran. A leur dialogue 
            direct viennent s’entrelacer des projections sur écran, où sont filmés 
            les scènes hors champ, la version off de l’action, l’intervention 
            musclée d’éléments extérieurs, le voyeurisme des espions.  
            Poule baladeuse, femme infidèle, caméra indiscrète, la mise en scène 
            vive et rieuse multiplie les clins d’œil constitutifs de ce puzzle. 
            Chaque fois que le sérieux tenterait de s’installer, le délire fait 
            irruption et le rire désarticule la manipulation. Quoique…  
            Et on se laisse entraîner sans réticence, tambour battant, dans cette 
            réjouissante histoire de Golem… A.D. Théâtre de la Tempête - Cartoucherie 
            de Vincennes, 12e. 
             
            Retour 
              à l'index des pièces de théâtre 
            Nota: 
              pour revenir à « Spectacles Sélection » 
              utiliser la flèche « retour » de votre navigateur 
       |