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 FOLIES VAUDEVILLE,en attendant Feydeau
Article 
              publié dans la Lettre n° 368du 
              5 mai 2014
 
 FOLIES VAUDEVILLE, en attendant Feydeau. 
              Texte et mise en scène Jean Marbœuf avec Pierre Aussedat, Jean-François 
              Gallotte, Julie Marbœuf, Eric Mariotto, Patrick Préjean. Comment un directeur de théâtre pourrait-il persuader son auteur 
              fétiche, incontestable source de succès et de bénéfices, d’écrire 
              une nouvelle pièce ? Quitte à le dénicher au fond d’un asile psychiatrique 
              où le si célèbre Feydeau cache sa désertion loin des vaudevilles 
              parisiens. Est-il vraiment fou ? Comme son compère en aliénation, 
              l’ex-président de la République en personne, Paul Deschanel ? Entre 
              les deux hommes s’élabore un dialogue loufoque, tissé d’évocations 
              politiques et d’anecdotes de la vie parisienne et mondaine sur le 
              Paris de la Belle Epoque et de l’après-Première Guerre mondiale. 
              L’œil exaspéré du directeur de théâtre voit s’éloigner sans appel 
              le pactole espéré, tandis qu’avec la complicité d’un poilu pétomane 
              qui joue le garde-malade, les deux fous pas si fous livrent l’intimité 
              douloureuse et émouvante de leurs rêves et de leurs échecs d’hommes 
              publics, victimes de la mondanité politique et des succès de la 
              scène. Si tout se passe dans le jardin de l’asile, leurs délires 
              véridiques se déroulent sur fond projeté des moments historiques 
              évoqués, tandis qu’une grisette en mal de rôle incarne les allégories 
              de la chose publique et des aléas amoureux de Feydeau.
 Même si on peut regretter que le rythme de la mise en scène ne soit 
              pas toujours à la mesure de ce qu’on attendrait d’un vaudeville 
              en folie, on se laisse prendre par la prestation tant de Feydeau 
              que de Deschanel, qui soulèvent le rideau sur l’envers du décor 
              entre rire et émotion. A.D. Théâtre La Bruyère 9e.
 
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