LE
DINDON
Article
publié dans la Lettre n° 198
LE DINDON de Georges Feydeau. Mise
en scène Francis Perrin avec quatorze comédiens dont Francis Perrin,
Jean-Luc Moreau, Bernard Alane, Marcelline Collard, Consuelo de
Havilland, Paul Le Person.
Séducteur impénitent, Pontagnac poursuit Lucienne jusque dans son
salon, sans savoir qu’elle n’est autre que la femme de Vatelin,
un vieil ami dont il se sert d’alibi pour tromper sa propre femme.
Si Vatelin trouve l’embarras de Pontagnac plutôt amusant, il ignore
que Lucienne est également harcelée par les assiduités de Rédillon.
Son épouse a bien du mal à repousser les avances de cet amoureux
transi. Elle finit par lui promettre, sans y croire, d’être à lui
par vengeance, si elle a un jour la preuve de l’infidélité de son
mari. Malheureusement pour Vatelin, Maggy Soldignac, l’objet pour
lui d’une aventure sans lendemain en Angleterre, débarque à Paris
avec la ferme intention de poursuivre cette folle liaison. Vatelin
va devoir mentir à sa femme, tout comme Soldignac qui retrouve Armandine
à chacun de ses voyages « d’affaire ».
Georges Feydeau sait bien qu’un homme qui raconte des histoires
est un homme perdu, les femmes d’ailleurs ne s’en tirent pas beaucoup
mieux! Il en joue sans modération, entraînant ses personnages dans
une suite de quiproquos, sujets à multiplier des catastrophes qui
défient l’imagination la plus débridée. La mise en scène dynamique
et follement drôle de Francis Perrin ainsi que l’interprétation
générale donnent à cette comédie les ressorts essentiels du comique.
On ne se lasse décidément pas de se délecter d’une bonne pièce de
Feydeau même archi-connue. Montée avec intelligence et humour, elle
reste éternellement jeune et intemporelle. Bouffes Parisiens
2e (Lettre 198).
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