DE FILLES EN AIGUILLES

Article publié dans la Lettre n° 332
du 14 novembre 2011


DE FILLES EN AIGUILLES de Robin Hawdon. Adaptation Stewart Vaughan et Jean-Christophe Barc. Mise en scène Jacques Decombe avec Alexandre Brasseur, Delphine Depardieu, Sébastien Almar, Martial Courcier, Inès Guiollot, Pascal Provost, René Remblier.
Sous les toits de Paris, dans le quartier de Pigalle, la nuit d’amour a été belle. Les deux amants se séparent à regret des bras de Morphée, tout ébaudis encore de leur amour tout neuf. Un oeil sur le réveil fait revenir brutalement Elodie à la dure réalité du métier. Elle ne s’est pas réveillée et Big Mac va arriver d’un instant à l’autre afin de réclamer les enveloppes des différents commerces dont il est propriétaire. Cédric, c’est du moins le prénom qu’il lui a donné, la regarde sans comprendre. Qui est Big Mac et que sont ces enveloppes ? Elodie le pousse dans le dressing avec ses vêtements, en lui expliquant qu’il s’agit du patron de la boîte de nuit où elle danse. L’appartement lui appartient et sans lui, elle pointerait au chômage. Comme tous les dimanches, il vient chercher les recettes dont celle d’un restaurant italien, flanqué de Dozer, un acolyte qui découpe avec un sadisme consommé tout ce qui bouge dès que son patron lui en donne l’ordre. La sonnerie retentit. Ce n’est pas Big Mac mais Tania, amie et collègue d’Elodie, très amoureuse d’un certain Eric qui vient lui aussi d’entrer dans sa vie et qu’elle attend d’un instant à l’autre. Elodie lui explique la situation. Elles décident d’escamoter Cédric avant l’arrivée du boss qui « supporte mal la contrariété ». Il s’agit aussi de récupérer l’enveloppe qu’un certain Frédéric, le nouveau commis du restaurant, devait apporter la veille au soir. Le voici qui s’annonce. Elodie descend chercher l’enveloppe pendant que Frédéric monte. Cédric sort du dressing mais le réintègre dès qu’il voit le dos de Tania qui, elle, tombe sur une cravate qui lui dit quelque chose. Elodie remonte. Elle retrouve Frédéric qui nerveusement leur explique qu’il manque 2000 euros dans l’enveloppe. L’affolement est général car comme le dit souvent Big Mac : « C’est peut-être le premier jour du reste de ta vie ».
Ce bref résumé donne le ton. Sachez tout de même que Big Mac a décidé d’organiser une soirée en l’honneur de son ami Mick le Marteau mais que la fête est à l’eau. Il est évidemment très contrarié...
Robin Hawdon a concocté là une comédie bien ficelée. La mise en scène virevoltante de Jacques Decombe orchestre avec art les péripéties innombrables et mouvementées. Les quiproquos sont légion et le rebondissement final aussi inattendu que génial. Un spectacle à ne pas manquer, en compagnie d’une troupe de comédiens époustouflants qui interprètent leurs rôles comme si cette soirée était la première soirée du reste de leur vie ! Théâtre de la Michodière 2e.


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