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            CHAT 
              ET SOURIS  
            Article 
              publié dans la Lettre n° 275 
             
            CHAT ET SOURIS de Ray Cooney. Adaptation 
              Stewart Vaughan et Jean-Christophe Barc. Mise en scène Jean-Luc 
              Moreau avec Francis Perrin, Jean-Luc Moreau, Bunny Godillot, Cécile 
              Magnet, Murielle Huet des Auney, Benjamin Wangermee, Marc Bertolini. 
               
              En surfant sur Internet, Guillaume seize ans et Alix quinze ans, 
              l’un habitant à Ivry, l’autre à Montreuil, sont surpris de voir 
              que leurs papas portent les mêmes nom et prénom, ceux de Jean Martin, 
              et font le même métier, chauffeur de taxi. De là à vouloir se rencontrer 
              pour faire connaissance, il n’y a qu’un pas que les deux adolescents 
              décident de franchir d’un pas allègre. Mais ce souhait va être très 
              contrarié par Jean Martin qui ne souhaite en aucun cas voir ces 
              enfants-là se connaître et pour cause : ce sont les siens !  
              Rappelez-vous ! il y a deux ans, une autre pièce du même auteur 
              mettait en scène le même Jean Martin qui se donnait alors toutes 
              les peines du monde afin que ses deux femmes ne se rencontrent jamais. 
              Chat et souris est tout bonnement la suite de Stationnement 
              alterné, pièce également créée à La Michodière par Jean-Luc 
              Moreau ( Lettre 247 ), et dont l’histoire se poursuit dix-sept 
              ans plus tard avec les mêmes personnages ou presque, en puissance 
              d’enfants délurés et peu enclins à l’obéissance. Avant que ses chers 
              petits « nagent sur le net », Jean Martin chauffeur de taxi filait 
              le parfait amour entre Mathilde, la mère d’Alix et Charlotte la 
              mère de Guillaume. Deux foyers certes, mais deux foyers fiscaux, 
              ce n’est pas rien. Il n’a donc pas l’intention qu’un vent de folie 
              viennent troubler les eaux tranquilles du cours de sa double petite 
              vie si bien organisée. Le pauvre ! Ce n’est pas un vent mais une 
              tempête qui va s’abattre sur son, ou plutôt, ses foyers …  
              L’argument de Chat et souris est plus mince que celui de 
              Stationnement alterné et il faut tenir plus de deux heures. 
              Jean-Luc Moreau s’y emploie avec son dynamisme habituel, élaborant 
              une mise en scène aussi loufoque que musclée et endossant de surcroît 
              le rôle de Jean Martin qui tente de déjouer les intentions de ses 
              deux ados, aidé par son vieux copain Gilbert, toujours fidèle au 
              poste et bourré d’idées, même en puissance d’un père atypique (Marc 
              Bertolini, en grande forme). Ce rôle est tenu par Francis Perrin 
              qui lui donne une réplique enthousiaste, suivis par les autres comédiens 
              moins survoltés mais tout aussi efficaces. Le plus difficile pour 
              tous n’est pas de se tromper d’appartement, contigus sur scène grâce 
              à l'ingéniosité de Charlie Mangel, mais d’éviter les fous rires 
              et ce n’est pas le moindre travail car les pitreries du duo Perrin-Moreau 
              sont tellement hilarantes qu’eux-mêmes ont du mal à garder leur 
              sérieux. Le public suit les événements qui s’enchaînent à un rythme 
              fou, ébaudi par tant de punch et, bien entendu, mort de rire. Théâtre 
              de la Michodière 2e. 
             
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