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 ZORRO 
              - Le Musical Article 
              publié dans la Lettre n° 307 
               
 ZORRO - Le Musical. Livret et paroles 
              Stephen Clark. Musique les Gipsy Kings. Histoire originale Stephen 
              Clark, Helen Edmundson. Musique co-composée et adaptée par John 
              Cameron. Inspiré du roman de Isabel Allende. Mise en scène Christopher 
              Renshaw. Chorégraphie Rafael Amargo. Coordination cascades et combats 
              Terry King. Direction musicale Daniel Glet avec 34 artistes dont 
              Laurent Bàn, Georges Beller, Yan Duffas, Benoit de Gaulejac, Géraldine 
              Larrosa, Liza Pastor. La Californie, au début du 20e siècle, un narrateur raconte une 
              histoire de gitans : Diego de la Vega quitte son père et son frère 
              aîné pour se rendre à l’Académie militaire de Madrid. L’originalité 
              et la fougue du jeune homme ne cadrent pas avec la discipline sévère 
              de l’école. Vite renvoyé, il échoue à Barcelone, où il fait la connaissance 
              de la grande famille que sont les gitans. Son séjour chez eux est 
              interrompu par l’arrivée de son amie d’enfance, Luisa, qui lui annonce 
              la disparition de son père et l’auto proclamation de son frère Ramón 
              « un homme qui porte la noirceur dans le fond de son cœur » en tant 
              qu' Alcalde du petit village de Los Angeles qui l’a vu naître. 
              Don Diego revient donc au pays avec Luisa, également accompagné 
              des gitans. Là, il va jouer le rôle d’un frère cadet, en apparence 
              irresponsable, afin de protéger les pauvres sous une autre identité, 
              celle d’un justicier au cœur pur, défenseur des opprimés, baptisé 
              du nom de l’animal le plus courageux et le plus futé qui soit : 
              el Zorro…
 Créé à partir du roman Le Fléau de Capistrano du romancier 
              Jonson McCulley en 1919, le personnage, étoffé par la suite par 
              l’auteur lui-même, a maintes fois fait l’objet de films ou de feuilletons 
              jusqu’au fabuleux roman d’Isabel Allende dont est inspiré le spectacle. 
              Inspiré est un bien grand mot. Plus de Diego, fils unique de don 
              Alejandro et d’une mère indienne, plus de Bernardo, frère le lait 
              devenu muet après la mort effroyable de sa mère, mais un frère aîné 
              et de sang, Ramón, assez traître pour écarter son propre père du 
              pouvoir. Plus de Californie encore sous le joug espagnol, plus d’Espagne 
              occupée par les troupes napoléoniennes, plus de guerres d’indépendance. 
              En revanche, l’omniprésence des gitans avec leurs coutumes, leur 
              flamenco endiablé et leurs tours de magie, un peuple d’indiens oppressés, 
              des soldats commandés par l’incontournable sergent García et un 
              Diego, insouciant le jour, justicier la nuit, amoureux de Luisa 
              convoitée par Ramón. De cette œuvre foisonnante, il ne reste que 
              ce qu’Isabel Alllende a voulu que soit « son » Zorro et c’est 
              déjà beaucoup : un justicier aux multiples facettes, le savant mélange 
              d’un Peter Pan juvénile, d’un Robin des Bois vengeur et d’un Che 
              à l’idéalisme social, trois héros en un seul homme, beau ténébreux 
              masqué, qui vole au secours des condamnés, grimpe sur les toits, 
              se pend aux cordes, fait irruption dans une salle de bains occupée 
              par sa belle, lui vole un baiser puis disparaît, laissant derrière 
              lui les ravages d’un cœur définitivement ravi dans les deux sens 
              du terme.
 Durant deux heures quarante, vous vivrez comme si vous y étiez, 
              toutes ces aventures-là, vous assisterez à des prises d’armes dignes 
              des meilleures écoles d’escrime, à des fêtes au flamenco endiablé, 
              rythmés à coup de talons par les plus grands succès des Gipsy Kings 
              et des compositions originales, joués par un orchestre en live. 
              Les Folies Bergère vous offre l’occasion d’assister à ce musical 
              récompensé par cinq nominations aux Laurence Olivier Awards et qui 
              a attiré à Londres plus de 350 000 spectateurs, dans une mise en 
              scène époustouflante du britannique Christopher Renshaw, et une 
              chorégraphie, des décors et des combats réglés « à la pointe de 
              l’épée », joué avec un rare talent par 34 comédiens, danseurs, chanteurs, 
              cascadeurs et musiciens. Ne boudez pas ce plaisir. A soixante ans, 
              vous en ressortirez avec cinquante de moins, à dix, vous serez éblouis 
              car El Zorro ne meurt jamais et fait encore rêver, même les 
              plus blasés, quelle que soit la génération. Folies Bergère 9e. 
              Pour 
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