UNE
CARMEN ARABO-ANDALOUSE
Article
publié dans la Lettre n° 193
UNE CARMEN ARABO-ANDALOUSE
d’après l’opéra de Georges Bizet et la nouvelle de Prosper Mérimée.
Mise en scène Olivier Desbordes. Direction musicale Marie-Claude
Arbarétaz. Orchestration-arrangement Marie-Claude Arbarétaz, Philippe
Capdenat et Youssef Kassimi Jamal à partir de l’opéra de Bizet avec
25 comédiens, chanteurs et musiciens.
Le célèbre opéra de Georges Bizet fut toujours lié dans l’esprit
du commun des mortels à deux passions, celle de la liberté et de
l’amour. La jeunesse est l’héroïne de l’oeuvre, incarnée par la
sulfureuse Carmen, ouvrière et bohémienne, avant tout à la recherche
de son indépendance et de sa liberté. Cette vision de la femme très
moderne et l’expression de la passion ont été le point de départ
d’une histoire artistique entre des artistes français et marocains,
séduits à l’idée de mêler leur culture, autour de cette jeune femme
libre. Transporter l’action du sud de l’Espagne à Tanger, créer
une Carmen arabo-andalouse, c’est une variation osée et originale
que propose Olivier Bordes qui verse davantage dans le spectacle
que dans l’opéra. Revisiter une oeuvre n’est pas sans péril. Une
mise en scène un peu trop minimaliste, une direction d’acteur pas
toujours efficace et l’on cherche vainement l’expression de cette
fameuse passion, colonne vertébrale de l’oeuvre. L’orchestration
en revanche force l’admiration car c’est elle qui transmet l’atmosphère
passionnée tant recherchée. On est séduit dès les premiers accords
par cette musique à la fois orientale et occidentale qui met en
valeur la beauté sensuelle de l’oeuvre et l’on ne peut qu’admirer
la puissance et la sensibilité de la direction musicale ainsi que
le doigté inspiré des musiciens. Théâtre Silvia Monfort 15e
(01.56.08.33.88).
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