THE SOUND OF MUSIC.
La Mélodie du Bonheur
Article
publié dans la Lettre n° 334
du
26 décembre 2011
THE SOUND OF MUSIC. La Mélodie du Bonheur.
Musique Richard Rodgers. Lyrics Oscar Hammerstein II. Livret de
Howard Lindsay et Russel Crouse inspiré de The Trapp Family Singers
de Maria Augusta Trapp. Direction musicale Kevin Farrell. Mise en
scène Emilio Sagi avec 18 artistes dont Katherine Manley, William
Dazeley, Lisa Milne, Christine Arand, Nicholas Garrett, James McCoran-Campbell,
Rebecca Bottone, 18 enfants en alternance, 15 figurants, le chœur
du Châtelet et l’orchestre Pasdeloup.
À Salzbourg, en Autriche, peu avant la Seconde Guerre Mondiale,
une postulante pas comme les autres arrive dans un couvent. Orpheline
et sans ressources, Maria Rainer est « un feu follet », peu conforme
à l’esprit des lieux. La mère supérieure lui conseille de réfléchir
à sa vocation et l’envoie comme gouvernante chez le Capitaine de
marine Georg von Trapp, un veuf aux principes d’éducation particuliers,
doté de sept enfants dont la réputation est de faire fuir toutes
les candidates. Mais, contre toute attente, ces sept trublions succombent
à l’empathie de la jeune femme qui rétablit le chant et la musique,
interdite depuis le décès de leur mère, avant de succomber elle-même
au charme du père de famille. Tout irait donc pour le mieux dans
le meilleur des mondes possibles si l’ombre du nazisme ne s’étendait
pas sur l’Autriche. C’est l’Anschluss, l’annexion souhaitée par
les uns, rejetée par les autres dont le Capitaine von Trapp qui
refuse d’être réquisitionné par la marine allemande. Sommé par les
autorités de se rendre à sa nouvelle affectation, il refuse de collaborer
et fuit son pays à travers les montagnes, avec Maria qu’il a épousée,
et ses enfants.
Cette comédie musicale, tirée d’un roman autobiographique, est mondialement
connue. Deux films allemands sur la famille Trapp furent créés.
Combinés en un seul, doublé en anglais, il apparut sur les écrans
à la fin des années 50, puis, l’oeuvre culte sortit en 1965. Les
chansons sont entonnées depuis, de génération en génération. L’une
d’elle, diffusée dans une gare, fit même l’objet d’un clip étonnant
qui défraya les chroniques d’Internet l’an dernier. Le Théâtre du
Châtelet accueille ce spectacle pour quelques semaines. Les clichés
abondent, c’est un peu Heidi puissance 10! Tout semble désuet dans
la première partie, le sujet, les costumes, les décors, mais le
charme des chansons opère toujours. Dans la deuxième partie, le
drame de l’Autriche prend le pas sur la romance et la mise en scène
en tire un formidable parti.
Cette famille Trapp continue de séduire un public venu là en famille.
Grands-parents et parents renouent avec la comédie musicale de leur
jeunesse et la font découvrir aux plus jeunes qui, paradoxalement,
marchent à fond. Qu’est ce qui pousse ces spectateurs de 7 à 77
ans et bien davantage, à en apprécier l’histoire, à s’émouvoir des
péripéties de ses personnages, à applaudir à tout rompre les artistes
et les musiciens, sans aucun doute chevronnés, ressortant ensuite
le visage heureux, les chansons sur les lèvres? Peut-être se sont-ils
retrouvés tout à coup baignés dans un peu de fraîcheur, dans un
monde où certaines valeurs avaient encore leur place, oubliant pour
quelques heures celui qui est le leur aujourd’hui, où toutes ces
valeurs-là ne sont plus, pour certaines, qu’un lointain souvenir.
Théâtre du Châtelet 1er. Pour
voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien : www.chatelet-theatre.com.
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