ROBIN DES BOIS
« Ne
renoncez jamais »
Article
publié dans la Lettre n° 360
du
18 novembre 2013
ROBIN DES BOIS « Ne renoncez jamais ».
Spectacle musical de Lionel Florence et Patrice Guirao sur une idée
de Roberto Ciurleo. Mise en scène Michel Laprise ; direction musicale
Frédéric Château et Antoine Angelelli ; scénographie Es Devlin ;
lumières Yves Aucoin avec Matt Pokora, Stéphanie Bédard, Caroline
Costa, Sacha Tran, Nyco Lilliu, Dume, Marc Antoine et près de 40
danseurs, acrobates aériens et autres artistes.
Dès l’entrée la « surprise » est grande. La salle est remplie d’adolescentes
qui hurlent lorsque sont annoncés les noms des chanteurs avec, en
point d’orgue, celui de Matt Pokora ! Manifestement ce ne sera pas
un spectacle comme Le Roi Lion ou Sister Act. Après
l’excellente idée d’un générique projeté sur l’immense rideau de
scène, on nous situe l’histoire. Elle se passe en 1313. Robin des
Bois et Marianne sont séparés depuis une quinzaine d’année, à l’initiative
de celle-ci, afin que Robin puisse continuer à accomplir sa « noble
» mission: voler les riches pour donner aux pauvres ! Pendant ce
temps Marianne se consacre à accueillir dans la forêt de jeunes
réfugiés, les « Exclus », tout en élevant Adrien, le fils qu’elle
a eu de Robin, à qui elle n’a rien dit. Adrien s’est épris de la
belle Bédélia, la fille de Vaizey, Sir de Nottingham, qui règne
en despote sur le Comté … Ce récit vous rappelle peut-être quelque-chose ?
C’est donc cet amour contrarié qui est mis en scène d’une manière
absolument spectaculaire. Il n’y a aucun dialogue et tout doit être
dit au travers de la vingtaine de chansons qui jalonnent le spectacle,
pas toujours compréhensibles, mais c’est sans importance à en juger
leur contenu. La mise en scène de Michel Laprise, qui travaille,
entre autres, pour Madonna et le Cirque du Soleil, fourmille d’idées.
Mentionnons, au hasard, cette chanson interprétée devant un écran
sur lequel est projeté un décor animé, cette troupe de marionnettistes
qui tous ensemble forment un dessin au-dessus de leur tête, les
acrobaties dans les arbres, un prisonnier enfermé dans un sablier
géant, une très poétique fuite à cheval des jeunes tourtereaux,
etc. Les effets spéciaux sont nombreux et dignes de Star Wars et
autres films futuristes. Nous n’avions jamais vu cela en France.
La scénographie mélange avec habileté des constructions et des vidéos
et les changements se font sans temps morts, avec fluidité. Le travail
d’Es Devlin, une anglaise qui réalisa les décors de la cérémonie
de clôture des Jeux olympiques de Londres, est tout à fait remarquable
et compte pour beaucoup dans la réussite de ce spectacle. Il en
est de même des costumes, intemporels, qui brillent sous la lumière
des centaines de projecteurs, dont certains, hélas mal placés sur
la scène, éblouissent les spectateurs sur les côtés.
Les sept chanteurs ont la lourde tâche d’interpréter leurs personnages
et de raconter l’histoire, mais surtout ils doivent le faire dans
l’action, que ce soit en faisant le tour de la salle, escortés par
des gardes du corps aussi discrets que possible (!), en combattant
avec de vraies épées, en grimpant dans les arbres et même en faisant
des acrobaties. Pour l’idole de la soirée, le rôle est très physique.
La troupe, quant à elle, nous éblouit par les danses, mélange de
gigue irlandaise, de danse folklorique, de street dance, etc. Elle
est vive et montre un enthousiasme communicatif. Vous l’aurez compris,
cette production française est une totale réussite, d’une grande
originalité et il serait dommage de la manquer. Palais des Congrès
17e. R.P. Pour
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