RADIO-TRENET

Article publié dans la Lettre n° 368
du 5 mai 2014

RADIO-TRENET écrit par Jacques Pessis. Chansons de Charles Trenet. Mise en scène Philippe Ogouz avec Jacques Haurogné, Léa Gabrièle, Philippe Ogouz et Roger Pouly au piano.
Les artistes ensoleillent la vie de leurs contemporains puis disparaissent, mais leur souvenir reste gravé dans les mémoires et ressurgit inopinément lors d'un film projeté des années plus tard ou d'une chanson passée à la radio. De nombreux spectacles viennent également ranimer leur flamme, Barbara par Roland Romanelli (Lettres 312 et 353) ou Piaf, une vie en rose et noir (Lettre 265), spectacle créé par Jacques Pessis, biographe de Charles Trenet et historien du music-hall. Conteur incomparable, il remémore avec Radio-Trenet une figure marquante de notre patrimoine français dont les chansons sont intemporelles.
Charles Trenet a marqué de son art des générations entières par son talent, sa forte personnalité et son empathie. Le duo qu'il avait formé avec son ami Johnny Hess à la radio au début des années 30, donne au metteur en scène Philippe Ogouz un fil conducteur original et séduisant. Les décennies défilent avec la naissance de la TSF et la montée du nazisme ; Radio 37, la fin du Front Populaire et l'Exposition Universelle ; Radio-Paris et L'Occupation ; Radio Luxembourg et le Tour de France. Les animateurs sont chargés d'entrecouper ces actualités par des réclames, nerfs de la guerre. Bébé Cadum, Chocolat Kohler, Ya bon Banania ! font sourire aujourd'hui. Ils évoquent les feuilletons, tels que La Famille Duraton, les concerts et tours de chants des célébrités. La vie trépidante de Charles Trenet et la naissance de ses chansons les plus emblématiques ponctuent le cours des années.
Pianiste attitré du chanteur durant trente ans, Roger Pouly a conçu les arrangements. Il accompagne au piano Philippe Ogouz et Léa Gabriel, animateurs pétillants et enjoués, et Jacques Haurogné, virevoltant dans la peau du Fou chantant. Il interprète sans tomber dans l'imitation ses plus beaux airs, Je chante, Y'a d'la joie, Boum !, La Route enchantée, Douce France, La Mer, … Cela swingue sur scène, cela fredonne dans les fauteuils ! Au piano, chantant, dansant, ou jouant la comédie devant des micros surannés, le quatuor embarque dans ce voyage au cœur d'une époque révolue un public enthousiaste qui sollicite sans effort apparent une mémoire encore pleine de refrains et couplets. Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues… Les artistes, les poètes ne meurent jamais. Petit Montparnasse 14e. Pour voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien : www.theatremontparnasse.com.

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