POPECK
« Y'en a encore en réserve »
Article
publié dans la Lettre n° 225
POPECK « Y’EN A ENCORE EN RESERVE ». Costume
noir, chapeau noir, décor noir mais chaussures blanches pour le
contraste, Popeck revient sur scène, inchangé, après une absence
de huit ans dans un one man show. Avec son « himour » et
son accent qui n’appartiennent qu’à lui, il entretient son auditoire
de ses petits problèmes durant une bonne heure trente d’horloge
sans souffler. Inchangé mais aussi indémodable, il renoue avec ses
anciens sketches et en fait découvrir des nouveaux. Incisives, drôles
mais jamais méchantes, ses réflexions déchaînent une hilarité continue
mais, sous l’apparente facilité, loin des lapalissades de certains,
elles sonnent sacrement justes. Qu’il parle de Molière ou de Musset,
qu’il chante et joue sa célèbre chanson du camelot, faisant les
marchés avec ses caleçons molletonnés, sur la Marche turque
de Mozart, qu’il remémore sa première leçon de golf ou qu’il dîne
chez Maxim’s, percent le métier et une sacrée culture. La plupart
des humoristes que l’on « découvre » aujourd’hui passent aussi
vite que le café. Popeck, lui, demeure et pourfend les années,
semblable à lui-même et tel qu’on l’aime, merveilleux comique, artiste
complet, éternellement jeune et plein d’esprit. Quel talent! Théâtre
Rive Gauche 14e (01.43.35.32.31) à 19h. Dernière le 28 mars
2004.
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