PIAF, UNE VIE EN ROSE ET NOIR

Article publié dans la Lettre n° 265


PIAF, UNE VIE EN ROSE ET NOIR. Spectacle écrit et raconté par Jacques Pessis, chanté par Nathalie Lhermitte, accompagné par Aurélien Noël.
Naître en 1915 boulevard de Belleville, fille d’un acrobate et d’une chanteuse des rues, n’est pas à proprement parler un bon démarrage dans la vie. Abandonnée par sa mère, confiée par son père à sa grand-mère paternelle, puis en partie élevée par sa grand-mère maternelle dans l’ambiance d’une maison pour le moins particulière, la petite Edith va, elle aussi, faire ses premiers pas dans les rues, à quatorze ans, avant d’être remarquée et engagée à l’essai. Enchaînant spectacles et tournées dans le monde entier jusqu’à épuisement, elle consacrera toute sa vie à la chanson, aux siennes mais aussi à celles des hommes dont elle croisera le destin, car elle possède ce don de découvrir le talent de ceux qui seront par la suite « tout en haut de l’affiche ».
Jacques Pessis, excellent conteur, embarque son public dans le voyage du souvenir, celui de toutes ces années où Edith Piaf a accompagné d’une voix inoubliable des générations d’hommes et de femmes qui ont chanté et dansé au rythme de ses chansons, écrites par elle-même ou par les meilleurs paroliers, et qui font encore le tour du monde. Les Amants d’un jour, Mon légionnaire, Padam, la Vie en rose, Milord, la Foule, Non, je ne regrette rien ou l’Hymne à l’amour, chacune est une pierre profondément enfouie dans le chemin semé de joies et de peines parcouru par la chanteuse. Incarnée de belle façon par Nathalie Lhermitte, elle-même accompagnée à l’accordéon avec virtuosité par Aurélien Noël, les anecdotes amusantes se mêlent aux drames, dont le plus tragique sera la mort de Marcel Cerdan. Les spectateurs suivent émus le parcours professionnel mais aussi intime de la frêle silhouette dans sa célèbre petite robe noire, oiseau de nuit accumulant liaisons et mariages pour ne jamais être seule, brûlant une vie si peu rose et tellement noire, comme si elle savait combien la sienne serait courte, avant de s’éteindre en 1963 à quarante sept ans. Théâtre Marigny-Salle Popesco 8e.


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