L'ENVOL
DU PINGOUIN
Article
publié dans la Lettre n° 171
L'ENVOL DU PINGOUIN de Jean-Jacques
Vanier et François Rollin. Mise en scène François Rollin avec Jean-Jacques
Vanier.
Quel est le rapport entre un pas de danse, un gâteau pour quinze
personnes, un cochon d'Inde, les sanglots longs..., une mouette
mazoutée, un souffleur de verre, un papillon têtu, le tilleul d'une
cour d'école et le temps de cuisson de l'oeuf à la coque? Pour le
commun des mortels, rien à priori, pour Jean-Jacques Vanier, toute
une vie, et pas seulement la sienne.
L'observation des autres est une mine de renseignements et une source
d'inspiration intarissable. Raymond Devos l'a bien compris, Jean-Jacques
Vanier suit ses pas car lui aussi joue sur l'idée et les mots dans
une succession de situations qui viennent s'imbriquer les unes dans
les autres, d'une logique imparable et qui ricochent comme une pierre
sur l'eau, laissant derrière elles une trace légère, gaie et émouvante.
Seul sur scène, sans ostentation, Jean-Jacques Vanier va et vient,
aérien, raconte, soliloque, prend le public à témoin et la magie
opère. Le cabinet du psy, la cour de l'école, le jardin public avec
Gwénaëlle, le débarquement, l'escalier de l'immeuble, on les voit
comme si on y était.
Jean-Jacques Vanier est un artiste complet. On se souviendra longtemps
de son interprétation dans l'Ours et La demande en mariage
à la Gaité Montparnasse en 1997. Dans une pièce avec d'autres
comédiens ou seul en scène, il a la même aisance, le même charisme.
Dénué de toute vulgarité, plein de charme et de subtilité, à la
fois grave et léger, ce one man show ne ressemble à aucun autre
et c'est pourquoi il remporte un tel succès. Comédie Caumartin
9e.
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