CHANSONS AUX ENCHÈRES
Article
publié dans la Lettre n° 393
du 29 février 2016
CHANSONS AUX ENCHÈRES de Laurent Viel. Guitares Thierry Garcia.
Chansons aux enchères ? Chansons, oui, mais enchères ? Le public s’interroge : Va-t-on lui demander une obole pour chaque chanson plébiscitée ? Va-t-il devoir renchérir pour avoir le plaisir de voir l’un de ses tubes préférés remporter l’enchère ? Rien de tout cela. Le fil conducteur de Laurent Viel est d’une simplicité évangélique. Il s’improvise commissaire priseur et convoque à la « vente » les tubes incontournables des poètes inoubliables qui courent sur les ondes depuis des décennies. Aragon, Aznavour, Barbara, Bashung, Bécaud, Brel, Dalida, Ferré, Souchon, Stromae, Vian ou Vartan se succèdent, impressionnant répertoire d’un artiste complet qui passe d’un registre à l’autre avec une aisance sidérante.
Un plaisir partagé règne dans la salle où les amateurs de tout poil et de tous âges, silencieux pour certains, plus expansifs pour d’autres, se laissent emporter, à chaque coup du marteau fatidique, par la nostalgie d’un temps que même les moins de vingt ans connaissent encore, grâce à la passion que leur ont transmise leurs parents ou grands-parents. Ce florilège impressionnant de « lots » n’a pas de prix, si ce n’est celui d’un battement de cœur ou d’une petite larme discrètement essuyée. La Bohème, Drouot, Ces gens-là, Tu n’es qu’un homme, Tu avais à peine quinze ans, Oh Gabrielle !, Il venait d’avoir dix-huit ans, Voyage, Bang Bang, C’était un temps déraisonnable, Foule sentimentale, et bien d’autres, s’entremêlent et s’entrechoquent.
Avec son timbre de voix puissant, une chorégraphie et un éclairage irréprochables, accompagné à la guitare par Thierry Garcia, excellent musicien et complice facétieux, Laurent Viel grise sans répit de paroles et de musiques un public enthousiasmé qui quitte la place à regret. Théâtre des Mathurins 8e.
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