BALÉ
DE RUA
Article
publié dans la Lettre n° 280
BALÉ DE RUA. Danses et percussions du
Brésil. Chorégraphie Marco Antônio Garcia. Musiques originales
Naná Vasconcelos et Vincent Artaud. Conception lumières Nicolas
Simonin. Direction Balé de Rua Fernando Narduchi, Marco Antônio
Garcia et José Marciel Silva avec douze danseurs et percussionnistes.
Précédé par l’espagnol Vicente Yáñez Pinzón, Pedro Álvarez Cabral
prit possession du Brésil pour le compte de la couronne du Portugal
en 1500. Durant les siècles qui suivirent, son sol fut foulé par
une multitude de peuples différents et en particulier par des vagues
constantes d’esclaves africains arrachés à leur propre continent
afin de substituer la main d’œuvre indienne indocile dans l’exploitation
des ressources. De cette diversité ethnique est née une race afro-brésilienne
qui, avec les migrations européennes des XVIIIe et XIXe siècles,
a donné au pays toute sa spécificité. Ces peuples africains ont
mêlé leurs rites et leurs coutumes dans un syncrétisme détonant
et étonnant d’où est né l’Umbanda, fusion de plusieurs religions
et croyances présente dans le Minas Gerais, état dont est originaire
le Balé de Rua. C’est l’histoire de ses croyances que raconte le
« Balé de Rua » (ballet de la rue).
A travers ses danses et ses rythmes le « Balé de Rua »
retrace ce qu'est l'Umbanda mais aussi la naissance et la formation
de leur groupe issu des quartiers populaires d'Uberlândia, petite
ville du Minas Gerais. Révélé lors de la Biennale de la Danse de
Lyon en 2002, salué par le public du Théâtre Mogador en 2006, il
revient aujourd’hui avec un spectacle brillant, dansant et chantant
sur des musiques originales composées par Vincent Artaud et Naná
Vasconcelos et des chorégraphies de Marco Antônio Garcia en collaboration
avec le metteur en scène français Paul Desveaux.
A travers une succession de tableaux, les quinze artistes de Balé
de Rua délivre leur message d’espoir et de joie, dansent et
chantent à perdre haleine et à grand renfort de percussions. D’une
formidable énergie et d’une incroyable agilité, ils régalent le
public d’un festival de prouesses tant techniques qu’artistiques,
évoluant dans un décor parfaitement conçu pour eux. Les lumières
de Nicolas Simonin caressent avec subtilité les costumes aussi variés
que colorés de ces danseurs d’exception. Trianon 18e (08.92.70.75.07)
jusqu’au 17 février, puis du 7 au 23 mars.
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