AMALUNA - CIRQUE DU SOLEIL

Article publié dans la Lettre n° 389
du 7 décembre 2015


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AMALUNA - CIRQUE DU SOLEIL. Fondateur Guy Laliberté, mise en scène Diane Paulus, directeur de création Fernand Rainville, scénographie Scott Pask, costumes Mérédith Caron, compositeurs Bob & Bill, concepteur des performances acrobatiques Rob Bollinger, équipement acrobatique et gréements Fred Gérard, accessoires Patricia Ruel, concepteur sonore Jacques Boucher, éclairages Matthieu Larivée, chorégraphie Karole Armitage, maquillages Eleni Uranis. Avec 48 artistes.
Installé aux abords des jardins de Bagatelle, Le Cirque du Soleil revient à Paris avec un nouveau spectacle. Amaluna s’inspire de « La Tempête » de Shakespeare et place son intrigue sur une île mystérieuse où ne vivent que des femmes. La reine Prospéra convie les habitantes à la célébration du passage à l’âge adulte de sa fille Miranda. Au cours de la cérémonie, la reine aux pouvoirs magiques déclenche une tempête. Un bateau s’échoue et la mer rejette sur la grève un groupe de naufragés, parmi lesquels Roméo. Miranda rêve d’amour. Son regard croise celui du jeune homme. Ils tombent amoureux l’un de l’autre mais ne peuvent échapper à une série d’épreuves initiatiques. Tout au long de cette romance, fil conducteur du spectacle, les artistes, jouent les différents rôles tout en effectuant leurs numéros. Les deux clowns vont et viennent avec leurs facéties pendant que la troupe déploie ses talents. Miranda, contorsionniste d’une incroyable souplesse, danse aux prises avec une vasque remplie d’eau. Roméo voltige autour d’un mât chinois. La déesse de la lune, suspendue depuis le haut du chapiteau à un cerceau aérien, multiplie les figures d’une complexité inouïe. Les amazones, dans une osmose totale, s’exercent aux barres assymétriques. Les naufragés, prisonniers du royaume, fabuleux antipodistes, sautent sur des bascules et se réceptionnent dans une synchronisation parfaite. Cali, mi-homme mi-lézard, jongle avec des balles qui lui tombent du ciel tandis que ses acolytes passent à la vitesse de l’éclair à travers des anneaux de toutes tailles… Tout cela au son métallique de la musique jouée par trois musiciennes.
Mise en scène, décors, éclairages, costumes et maquillages, tout concourt à la somptuosité de la représentation. Les prouesses réalisées sont d’un niveau époustouflant et, surtout, le clou du spectacle reste à venir, exécuté par Lara Jacobs. Treize nervures de feuilles de palme de longueurs différentes ont été savamment disposées sur le sol. Debout au centre de l’arène, la déesse de l’équilibre les attrape à l’aide de ses orteils et les place les uns à cheval sur les autres le long de son bras, créant ainsi pièce après pièce une sorte de mobile de Calder. Ses mouvements sont lents afin de se concentrer sur l’équilibrage de l’extraordinaire structure. Seul le rythme de sa respiration accompagne une bande sonore très sobre. De longues minutes s’écoulent durant lesquelles le public totalement immobile retient son souffle, subjugué par l’élaboration de cette extraordinaire œuvre d’art mobile, conscient d’être le témoin d’un numéro exceptionnel. Le Cirque du soleil est ainsi fait, il sait toujours surprendre et enchanter. Grand Chapiteau Plaine de jeux de Bagatelle 16e.


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