ALAIN CHOQUETTE
dans Drôlement Magique
Article
publié dans la Lettre n° 372
du
6 octobre 2014
ALAIN CHOQUETTE dans Drôlement Magique.
Comment présenter un spectacle quand son interprète vous demande
à la fin de ne rien dire de ce que l’on a vu ? Alors parlons de
lui. Alain Choquette est né au Québec. A huit ans son père, passionné
par la magie, lui apprend son premier tour. « Tour de cartes » comme
on le lit dans une interview ou bien « tour du foulard » comme il
le raconte sur scène, peu importe. Sa vocation est née, il deviendra
magicien professionnel. Comme ce n’est pas un métier sérieux, son
père l’invite à faire des études plus en vue. Ce sera la biologie.
Néanmoins il fait régulièrement des tours de magie. A 13 ans il
se produit au cinéma entre deux séances. Plus tard c’est dans des
écoles, des hôpitaux ou des maisons de retraite qu’on peut le voir,
jusqu’à ce que la télévision québécoise l’engage dans un talk-show
où, pendant huit ans, il invente pour chaque invité de nouveaux
tours. Sa carrière est lancée. A lui les grandes scènes, tant au
Canada qu’aux Etats-Unis (Atlantic City, Las Vegas) où il réalise
des numéros de « grande magie », dont certains tours majeurs ont
été cédés à David Copperfield qui les montre encore, sans abandonner
pour autant les numéros plus intimes comme ceux qu’il présente en
ce moment à Paris.
Le présent spectacle qu’il a décidé de monter dans une « petite
salle » (400 places tout de même !), pour être plus proche du public
qu’il met largement à contribution, fait appel à l’humour, la poésie,
la drôlerie. Le matériel est simple : des cartes à jouer, beaucoup
de cartes à jouer (jusqu’à 52 jeux !), d’énormes cartes à jouer
pour nous mettre en bouche, des jeux de cartes distribués à l’entrée
à tous les spectateurs pour jouer avec lui, mais aussi une énorme
enveloppe, confiée à une spectatrice qui la garde sur ses genoux
durant tout le spectacle, une boîte donnée à un spectateur doué
pour les cris d’oiseaux, et toutes sortes de petits accessoires.
Parmi ceux-ci mentionnons, malgré l’interdiction qui nous a été
faite, son invention permettant de mesurer l’intelligence. C’est
sans appel !
Le discours est parfaitement adapté aux tours, ou bien est-ce l’inverse
? En tous cas le spectacle est vraiment vivant et captivant. Alain
Choquette a fait appel pour cela à Ludovic-Alexandre Vidal, l’adaptateur
des livrets de Sister Act et de La Belle et la Bête
pour « habiller » ses tours. C’est fluide et le temps s’écoule comme
dans un rêve. Une dernière chose : si vous voulez offrir une place
à un ou une ami(e), prenez un portable qui se rallume très vite
… si besoin est. R.P. Théâtre de la Gaîté-Montparnasse 14e.
Lien
: www.gaite.fr.
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