ALEXANDRA DAVID-NÉEL. Une aventurière au musée. Née en 1868 à Saint-Mandé,  Alexandra est la fille unique de Louis David, un instituteur de souche  huguenote, franc-maçon, militant républicain lors de la révolution de 1848,  éditeur d’une revue républicaine, et d’Alexandrine Borghmans, une belge  catholique d’origine scandinave et sibérienne. Ses parents s’étaient rencontrés  en Belgique où Louis David s’était exilé lorsque Louis-Napoléon Bonaparte était  devenu empereur. Alors que sa mère voulait élever Alexandra dans la foi  catholique, son père l’a fait secrètement baptiser dans la foi protestante !  Avec de tels parents et la complicité de leurs amis, comme l’anarchiste Elisée  Reclus, rien d’étonnant à ce qu’Alexandra fugue et tente de gagner l’Angleterre  à l’âge de 15 ans, y renonce faute d’argent, participe aux mouvements féministes  et entre en franc-maçonnerie à l’âge de 20 ans, atteignant le 30e  degré.
En 1889, après la découverte du  musée Guimet, inauguré cette année-là, elle se convertit au bouddhisme et part  à Londres pour se perfectionner en anglais, langue indispensable à une carrière  d’orientaliste. De retour en France elle s’inscrit à des cours de sanscrit et  de tibétain au Collège de France. ...  (Lire).