DARIUS de Jean-Benoît Patricot. Mise en scène Anne Bouvier.
Il ne lui reste, pour appréhender le monde, que l’extraordinaire subtilité de son nez et les souvenirs enfouis dans un corps aveugle et sourd, dont seules les mains caressent et parlent encore. Le poison dégénératif étiole peu à peu leur agilité, Darius sera bientôt silencieux. Définitivement. Mais Claire, sa mère, va se battre jusqu’à l’ultime senteur et, pour ce faire, bousculer Paul, un « nez » de parfumeur, que le veuvage a prostré dans le refus de la vie. S’inaugure alors un échange épistolaire, par lequel elle lui demande de l’aider à offrir à ce fils en perdition physique la réminiscence olfactive de sa liberté voyageuse et de ses rêves d’adolescent. Paul, d’abord réticent, relève le défi et réveille ses réflexes et son imaginaire, dans des lieux découverts ou retrouvés autrement, dans sa vie reconstruite par ce cheminement inattendu. ... (Lire).