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SPECTACLES SELECTION. La lettre des amateurs d'arts et de spectacles
     

Lettre n° 404
du 23 novembre 2016
  Nos sélections de la semaine  
 

 
 

 

  THEATRE  
         
 
 

PROUST – DIRE COMBRAY. Extraits de Marcel Proust. Mise en scène et jeu Michel Voïta.
On entre dans le fleuve, on s’y laisse porter, rouler, balloter. Fleuve des mots et des images de Proust, de cette recherche sans fin au cœur des arcanes de la mémoire, de la lucidité et de la dérision de cette autopsie du minuscule, du pusillanime, qui se fait analyse quasi universelle des comportements humains. Michel Voïta est le nautonier de cette dérive dans un parcours à ce point sinueux qu’il faut accepter d’en être soi-même le fil, de s’y accrocher au risque de la noyade dont la seule lecture pointe la menace. ... (Lire).


         
 



 

CONVERSATIONS AVEC MA MÈRE de Santiago Carlos Ovés et Jordi Galcerán d’après le scénario du film Conversationes con mama de Santiago Carlos Ovés. Version française Dyssia Loubatière. Mise en scène Pietro Pizzuti avec Jacqueline Bir et Alain Leempoel.
« Si tu viens en personne, c’est qu’il y a certainement quelque chose ». C’est ainsi que cette mama de quatre-vingt-deux ans accueille son fils unique qui l’attend dans le petit appartement que lui et sa femme ont mis à sa disposition. Jaime a repassé dans sa tête une requête difficile à formuler, celle de la prier de venir vivre chez eux afin de vendre l’appartement. L’octogénaire a le caractère bien trempé des mères un peu castratrices qui ont veillé jalousement à l’éducation d’un fils unique, maniant la baguette tout lui en prodiguant une tendresse exclusive. Elle comprend parfaitement les soucis de son fils mais n’a pas l’intention de quitter les lieux. ... (Lire).


  Photo Marianne Grimont      
 
 

LE MARRONNIER DE LA RUE CAULAINCOURT de Veronick Bourdoncle. Mise en scène Pascal Vitiello avec Bérengère Dautun et Lou Guyot.
Edith boit trop, fume trop, pleure rageusement et traîne un mal-être agressif dans l’appartement solitaire. Faute de mère, faute d’inspiration, faute d’amis. Lucie, sa délicieuse voisine, pétille de joie de vivre, d’humour, et est bien décidée à ne pas tolérer la dérive de celle qu’elle considère comme sa petite-fille d’adoption. C’est qu’elle en a à raconter sur ces trois générations de femmes minées par un esseulement qu’on dirait transatlantique. ... (Lire).


  Photo Lot      
 
 

VENISE N’EST PAS EN ITALIE d’Ivan Calbérac. Mise en scène de l’auteur avec Thomas Solivérès.
La cour de récréation est souvent le théâtre des premières amours. Deux regards d’adolescents se croisent puis se séparent avant de revenir se chercher. Le lycée de Montargis ne fait pas exception. Dans la cour de récré, Émile croise le regard de Pauline. Ce sont les prémices d’une histoire d’amour mais aussi d’une histoire improbable car si «le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », ces raisons-là sont rarement compatibles avec la réalité.
Avoir des parents comme ceux d’Émile, « ça craint ». Il a un peu honte du métier exercé par son père et de l’allure de sa mère. Son frère qui a eu la bonne idée de s’engager dans l’armée, est loin d’être un modèle d’éducation. Mais il y a pire. ... (Lire).


         

 
      CINEMA  
         
 
 

GO HOME. Film de Jihane Chouaib avec Golshifteh Farahani, Maximilien Seweryn, François Nour, Mireille Maalouf, Julia Kassar, Mohamad Akil (France - Suisse - Belgique - Liban - 2016 - couleur - 1h 38 min).
La réalisatrice française Jihane Chouiab, née au Liban et élevée au Mexique, fait le récit d’une histoire qui aurait pu être la sienne. En effet, dans son premier long métrage de fiction, elle nous montre une jeune femme qui a dû quitter son pays, le Liban, alors qu’elle était enfant, pour fuir la guerre civile et qui depuis, vit en France, comme elle.
La première scène nous met d’emblée dans l’ambiance. On y voit une jeune femme marcher seule sur une route chaotique en tirant sa valise, jusqu’à une maison en ruine. ... (Lire).

 
         

 
      EXPOSITIONS  
         
 
 

REMBRANDT intime. Le musée Jacquemart-André a eu l’excellente idée de réunir autour des trois chefs-d’œuvre du maître qu’il possède, un ensemble de vingt-et-une peintures et trente-deux œuvres graphiques. Cela permet d’apprécier l’évolution du style de Rembrandt van Rijn (1606-1669) et l’intérêt qu’il a pour les portraits et en premier lieu le sien - il en aurait peint ou dessiné une centaine -  comme le montre une vidéo où l’on voit son portrait se transformer au fil du temps.
Le parcours de l’exposition commence par sa jeunesse et sa formation à Leyde, chez son maître le peintre d’histoire Pieter Lastman. A côté d’une Scène d’histoire (1626), scène que l’on n’a pas pu identifier, où il se représente déjà derrière le personnage principal (!), nous voyons plusieurs autoportraits ainsi que les portraits de sa mère et peut-être de son père.
Dans la salle suivante est exposé le prodigieux Le Repas des pèlerins d’Emmaüs (1629) premier des trois tableaux appartenant au musée.... (Lire).

 
         

 
 
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