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Lettre n° 626
du 26 novembre 2025
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Agathe Poupeney

 



 

L’ÉCOLE DE DANSE de Carlo Goldoni. Mise en scène Clément Hervieu-Léger. Avec la troupe de la Comédie-Française.
La scénographie présente avec une minutieuse authenticité une salle de danse vétuste avec ses hautes fenêtres, ses escaliers et son piano droit, telle qu’elle aurait pu l’être à Florence au XVIIIe siècle. Les élèves s’exercent au rythme des notes de musique égrenées par un pianiste. Tête haute, buste dégagé, pointes tendues, Monsieur Rigadon, le maître de danse, houspille et corrige. Les apprentis danseurs reprennent inlassablement les mouvements mais lui tiennent tête. Une mère aux abois vient présenter sa fille dans l’espoir que le maître sera convaincu par ses dons. Rosina accepte les funestes conditions du contrat sans broncher, bien décidée à se sortir de ce mauvais pas.
Le comte Anselmo fréquente assidûment l’école et une élève en particulier. Rigadon sait qu’il peut compter sur les libéralités de cet homme généreux mais ses propres affaires vont mal, il doit à tout prix «vendre» l’une de ses recrues. Malgré les tractations qu’il mène avec Ridolfo, le courtier, et Don Fabrizio, l’imprésario, Giuseppina, Felicita et Rosina vont trouver les armes pour éviter les pièges d’une vie misérable et entrevoir un avenir plus clément. Et lorsque prise d’un désir d’indépendance, la sœur de Rigadon se trouve un époux, forte de l’argent de sa dot dont il ne peut se passer, le vent tourne pour le maître de danse.
Il ne fait pas bon être visionnaire. Carlo Goldoni en fit l’amère expérience en proposant un art novateur qui bouleversait celui de la Commedia dell’Arte. ... (Lire la suite).





 

Photo Le Funambule

 



 

MAGELLAN d’après Stephan Zweig. Traduction Alzir Hella.  Adaptation Thibaut Large et Aurélien Pornet. Mise en scène Claire Boust. Avec Étienne Destombes, Alexandre Dissoubray, Thibaut Large, Grégory Mitchell, Aurélien Pornet.
Fernão de Magalhães peut être fier. Le 18 août 1519 dans le port de Séville, cinq caraques, la Trinidad, le San Antonio, la Concepción, le Santiago et la Victoria sont prêts à larguer les amarres avec deux cent trente sept hommes à bord. Le but de Magellan n’est pas de faire le tour du monde mais d’atteindre les Indes orientales par l’ouest pour rejoindre les îles Moluques, îles aux épices, et s’accaparer le monopole de leurs richesses dont le giroflier. Trouver un passage vers l’ouest, quelle gageure! Le navigateur portugais s’est tant battu auprès de son roi qui a rejeté son projet puis auprès du roi d’Espagne Charles 1er qui, lui, l’a accepté et en partie financé.
On compte et recompte les vivres. «Sur terre un oubli, c’est un contretemps, en mer c’est une condamnation». Le voyage commence par la descente le long de l’Afrique puis au large du Brésil vers le sud, respectant le Traité de Tordesillas décrété par le pape Alexandre VI. Le long de l’Argentine, passé le Rio de la Plata, le froid est intense. Les jours succèdent aux jours, le moral des hommes est en berne. Epuisé mais l’œil vissé à l’astrolabe, indispensable pour calculer la latitude, Magellan persiste quand les commandants de trois navires se mutinent. Les condamnations sont terribles. Puis on se rend compte que le San Antonio a pris la fuite et rebroussé chemin. «Qu’importe ce qu’ils raconteront, s’ils parviennent à rentrer au port, je leur offrirai l’océan et ils se tairont», s’exclame Magellan. Il finit par distinguer des feux sur la côte et trouve enfin le fameux détroit qui lui ouvre l’océan inconnu
Personne n’aurait rêvé un tel défi sur les éléments, une telle victoire mais combien de morts pour dire qu’on a découvert un monde déjà habité regrette Magellan avant que la mort ne le surprenne. .... (Lire la suite).

 





 


Photo Le Funambule

 



 

VOUS PERMETTEZ ? Texte et mise en scène Marion Rony. Avec Julien Héteau, Pénélope Perdereau, Salomé Mandelli, Xavier Thiam.
Une salle de restaurant, la table est mise pour six couverts. Quatre convives attendent les retardataires. Les deux couples manifestement ne se sont jamais rencontrés.
On commence à boire pour combler l’attente. Très vite se révèlent les clivages culturels et sociaux: d’un côté, le chirurgien dentiste et son épouse au foyer et leurs préjugés de nantis, de l’autre, le cadre très moyen et sans convictions professionnelles autres qu’alimentaires, joyeux drille peu cultivé, et son épouse professeur de français dans un collège sans faste.
Round d’observation entre les deux coqs de service, une complicité féminine plus immédiate.
Au centre du débat, les deux enfants absents, la chirurgienne trentenaire des uns et le fils plutôt irresponsable des autres.
Pourquoi un tel retard? Imprévu ou calculé?
L’entente cordiale, à fleurets mouchetés, des quatre parents ne tarde pas à voler en éclats, comme les non-dits jusque là verrouillés, et vire au déballage virulent à tous niveaux. L’épouse jalouse et frustrée est tenue à l’écart par son mari rigide et condescendant autant que par sa fille décidément peu loquace sur sa vie privée. L’autre époux boit sans contrainte et, par son bavardage misogyne, fissure la carapace souriante de sa compagne, dont on perçoit vite la complicité qu’elle entretient avec le fils autant qu’avec la belle-fille. Les grands absents... 
Dans ce huis-clos faussement mondain, la politesse s’avère une cuirasse fragile qui, l’alcool aidant, montre ses rapides limites. ... (Lire la suite).






 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 

Photo Franck Raux




 

JACQUES-LOUIS DAVID. C’est la première grande rétrospective consacrée à cet artiste majeur après celle de 1989 au Louvre et à Versailles (Lettre 23). Le Louvre qui possède la plus grande collection de toiles et de dessins de David (1748-1825) lui rend de nouveau hommage à l’occasion du bicentenaire de sa mort, survenue à Bruxelles où il s’était exilé. Les toiles iconiques sont présentes, y compris celles de grandes dimensions, à l’exception de Brutus de retour chez lui après avoir condamné ses deux fils (1789) et du Sacre de Napoléon (1805-1808), tous les deux visibles dans le musée, et la Distribution des aigles à l’armée (1808-1810), exposée dans le château de Versailles, en face de la réplique du Sacre (1808-1822) par David.
Le parcours chronologique comprend onze sections. Il commence par les débuts difficiles de David pour obtenir le grand prix de l’Académie. Il échoue quatre fois, manque de se suicider et réussit enfin, en 1774, avec Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochus (1774), où il se plie aux exigences de l’Académie. Dans cette section, on peut voir des toiles des artistes primés avant lui, tels Vincent (1768) et Peyron (1773), qu’il retrouve à Rome lors de son premier séjour (1775-1780). Les commissaires font un parallèle intéressant entre les toiles de David, Peyron et Vincent sur le même sujet: Bélisaire demandant l’aumône (1781).
À Rome, suivant les conseils de son maître Joseph-Marie Vien qui vient d’être nommé directeur de l’académie de France à Rome, David fait de nombreux dessins. Il s’inspire aussi de Caravage, Valentin et Ribera. Il est également fasciné par les antiquités romaines dont il s’inspirera plus tard. Pressé d’exposer au Salon, ce qui requiert l’agrément de l’Académie, il abrège son séjour romain et rentre en France en 1780. Il emporte avec lui une toile qui fait sensation, aussi bien à Rome qu’à Paris, Saint Roch intercédant auprès de la Vierge pour la guérison des pestiférés (1780), dont le style s’inspire de Nicolas Poussin. Cette œuvre lance sa carrière et, en 1783, avec La douleur d’Andromaque, il devient académicien, à 35 ans.
Deux ans plus tard, il présente Le Serment des Horaces, qu’il a terminé à Rome, lors de son deuxième séjour avec sa femme et un élève. Cet immense tableau connaît un grand succès public et critique et fera de lui le chef de file de ce que l’on nommera le néo-classicisme.
La troisième section nous montre comment David concevait ses toiles à partir de nombreux dessins de détails, comme pour Le Serment des Horaces ou La Mort de Socrate (1787). Son atelier est alors ouvert aux femmes qui peuvent aborder la peinture d’histoire, un genre réservé aux hommes. David ne peint pas que des œuvres austères comme le montre Les Amours de Pâris et d'Hélène (1789) dont il fait une réplique pour une riche aristocrate polonaise.
Dans la quatrième section, on trouve des portraits, un genre plutôt alimentaire pour un peintre d’histoire, mais traités sans concession. Ces tableaux, comme les portraits d’Anne-Marie-Louise Thélusson (1790), de Jeanne Robertine Tourteau d’Orvilliers (1790) ou encore de ses beaux-parents, les Pécoul (1784) sont criants de vérité.
On entre ensuite dans les salles consacrées à la Révolution. ... (Lire la suite).





 
 
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