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      |  |   |  |  | Lettre n° 568du 19 avril 2023
 |  | Nos sélections de la quinzaine |  | 
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 |  |   |  |  | THÉÂTRE 
 
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       Photo Lucie Jansch
 
 
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      MARY  SAID WHAT SHE SAID. Texte  de Darryl Pinckney. Mise en scène, décors et lumières Robert Wilson. Musique  Ludovico Einaudi. Avec Isabelle Huppert.Le plateau est entièrement nu. Tout  au fond une silhouette noire et statique s’encadre dans une lumière blafarde,  cernée par la musique, sorte de mélopée terriblement sonore. Elle se déplace  insensiblement, d’abord silencieuse puis scandant avec rapidité le flot de  paroles qui l’envahit. Mary Stuart exprime tout ce que peut ressentir une  condamnée à mourir sous le coup d’une hache, à quarante-cinq ans seulement, une sorte de litanie qui rassemble les bribes d'une vie hors du commun. Affleurent le souvenir de Mary, sa  mère protectrice, son premier mariage en France et les plaisirs de la danse à  la Cour, les sinistres châteaux écossais où elle séjourna, le souvenir intime  de ses trois maris, l’entourage attentionné de ses suivantes, la trahison de  l’une d’elles et ce fils qui n’aura jamais vu le visage de sa mère. Elle a vécu  l’existence chaotique d’une reine prise dans les affres d’une histoire qui  oppose catholiques et protestants. Ses deux autres mariages la conduiront à  l’abdication, à une fuite en Angleterre espérant la protection de la reine  Elisabeth Tudor et finalement à un emprisonnement de dix-huit ans, sur ordre de  sa rivale, qui craint pour son trône. Elle laisse juste derrière elle une  lettre d’adieu destinée au roi de France Henri III.
 La distribution ? Seuls quatre  noms. Mais autour d’eux une trentaine d’intervenants et quelle équipe ! Musique,  scénographie, lumières, costumes, vidéo et l’extraordinaire chorégraphie cisellent  l’écrin indispensable à une performance de très haut vol. ...  (Lire la suite).
 
 
 
 
 
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       Photo Christophe Raynaud de Lage
 
 
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      LA  CHIENNE DES BASKERVILLE. De Hugues Duquesne et   Olivier Mag, adaptée par Miren Pradier et Gwen Aduh. Mise  en scène Gwen   Aduh. Dessins Winshluss. Musique Vincent Segal. Ombres Philippe  Beau.   Costumes Aurélie de Cazanove. Avec Dominique Bastien, Henri Costa,    Jean-Baptiste Darosey, Hugues Duquesne, Mathilde Mery, Patrick Bosc.Une épouvantable légende court sur  les Baskerville,   une famille originaire du Davonshire. Hugo Baskerville, un  lointain   ancêtre, aurait été égorgé par une bête terrifiante après avoir voulu    exercer son droit de cuissage sur une jeune paysanne. Des siècles plus   tard, la  bête roderait toujours dans la lande, prêt à poursuivre son   œuvre de mort.
 Lorsque Sir Charles Baskerville  décède dans des   circonstances suspectes, le docteur Mortimer se déplace à  Londres pour   prier Sherlock Holmes de protéger Sir Henry, l’unique héritier des    Baskerville, tout juste revenu du Canada. Holmes dépêche le docteur   Watson en  éclaireur au château de Dartmoor, prétextant une affaire   urgente. L’affaire en  question est surtout pour le célèbre détective de   profiter des soldes pour  faire l’emplette d’un nouveau chapeau. Sa   pipe électronique au goût pomme  tartiflette d’une main et sa loupe dans   l’autre, il rejoint Watson deux jours  plus tard. L’enquête commence.   Ils sont vite convaincus qu’à la faveur de la  légende, une main humaine   opère sans répit. Les journées vont être longues et  les nuits   mouvementées.
 Nous ne dévoilerons pas plus avant  les péripéties   provoquées par l’enquête menée tambour battant par les deux fins    limiers. Précisons seulement que le célèbre roman de Conan Doyle n’a   plus guère  de ressemblance dans sa forme avec cette comédie  absurde, à l’humour anglais écrite par des français.  ...  (Lire la suite).
 
 
 
 
 
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       Photo Vincent Héquet
 
 
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      LA TOUR DE PISE de Diastème. Mise en  scène Karine Dedeurwaerder. Avec Fanny Soler.Que fait-elle juchée sur un plongeoir,  incapable de   sauter, tétanisée par le vide ? En imper et talons hauts,  elle n’a pas   exactement les vêtements appropriés. Telle la célèbre Tour de Pise  de   nos amis italiens, elle penche mais pour le moment ne tombe pas. Elle    soliloque tout en invectivant un interlocuteur invisible, un    « Monsieur » qu’elle prend à témoin de son mal-être. Non, elle n’est    pas «  une méchante fille », elle n’est que lâche, une lâcheté  dont   elle a hérité, marque de fabrique de sa famille. En fait, elle a   seulement  peur de toutes les peurs : celle de se jeter à l’eau, d’être   ridicule, de  lâcher prise et d’aimer, peur de souffrir, peur de la vie   en somme. Elle aurait  besoin d’une oreille compatissante, de quelqu’un   qui lui donnerait des conseils  autres que ceux de sa mère. Il   l’écouterait lorsqu’elle remémore certains  souvenirs tragiques de son   enfance et cette rencontre qui a illuminé ses seize  ans à Rimini -   Italie, cette liaison-là avec l’amour de sa vie dont l’épilogue  la   laisse désespérée. Et ce n’est pas cette musique d’ascenseur chantant   les 50.000  larmes versées sur un amour mort qui va l’apaiser.
 D’une pièce à l’autre, Diastème  explore le sentiment   le plus exaltant mais aussi le plus destructeur, celui  d’aimer   passionnément, ce brasier qui brûle trop souvent les ailes des jeunes    gens.
 La mise en scène est audacieuse. Dans  le clair-obscur   du plateau, au rythme de la musique, Fanny Soler défie les lois  de la   gravité sous nos yeux inquiets. ...  (Lire la suite).
 
 
 
 
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       Photo Spectacles Sélection
 
 
 
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      MIRIAM CAHN. Ma  pensée sérielle. Dès l’entrée, dans l’immense galerie sans aucune cloison, nous  sommes frappés par la diversité des sujets et les dimensions, petites ou  immenses, des tableaux exposés. Il n’y a pas de cadres, pas de cartels. Les œuvres  sont disposées du sol au plafond dans un arrangement très étudié, comme on le  constate assez vite. C’est une sorte de performance qu’a voulue Miriam Kahn  pour sa première grande rétrospective dans une institution française. Nous n’avons  qu’un dépliant avec un plan pour nous repérer dans ce foisonnement d’œuvres -  plus de deux cents toiles et dessins des années 1980 à nos jours, et quelques  vidéos – de cette artiste suisse née à Bâle en 1949, et s’immiscer dans sa « pensée  sérielle ».Le parcours commence avec une dizaine de toiles réunies sous  le titre «[Espacemoi / spatiale-moi], 2010]» où l’artiste se représente le  plus souvent debout et nue dans diverses situations telles que «au travail ! (aujourd’hui moi)» ;  «moipasclaire» ;  «moipartir» ;  «moijaunatre» et même «moi comme homme». Les portraits de différentes tailles, aux traits impersonnels, ont été  positionnés de telle façon que les yeux soient tous au même niveau, faisant  face au spectateur, adulte bien entendu.
 En face de cette série, nous  avons un long cortège de toiles et dessins abstraits, parfois très colorés,  mais le plus souvent dans des tons gris ou noirs, réunis sous le titre «[Lire  dans la poussière (L.D.L.P.) – 1 mois féminin], 1988». Cette performance  a été rendue possible parce que Miriam Cahn ne passe qu’une à deux heures pour  réaliser chacun d’entre eux, le temps réel que l'artiste peut  passer dans un état de concentration maximale et d'immersion dans son travail. Enfin,  tout  au bout de la galerie, nous avons un florilège de tableaux récents, de 2022 à  2023, avec des représentations de toutes sortes : animaux, paysages,  portraits, etc.  ...  (Lire la suite).
 
 
 
 
 
 
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       Photo Spectacles Sélection
 
 
 
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        EXPOSÉ.ES. Conçue  par François Piron, commissaire de cette exposition, d’après le livre d’Élisabeth  Lebovici, Ce que le sida m’a fait – Art et  activisme à la fin du 20e siècle, cette manifestation réunit des œuvres de  plus de trente artistes et collectifs, certains décédés, pour évoquer les  ravages de cette maladie. Apparue officiellement en 1981, le sida est la plus  grave épidémie depuis celles du début du XXe siècle. Elle a inspiré nombres d’artistes  des deux sexes, atteints ou non par celle-ci, qui voyaient mourir leurs amis.Dès l’entrée dans le hall du Palais de Tokyo, nous voyons  cette banderole de Gregg Bordowitz, «La crise du sida ne fait que commencer»  tandis que les vitres qui font face au parvis sont recouvertes par la  collective fierce pussy de paroles simples, visibles de l’extérieur. Au pied de  l’escalier, l’immense rotonde est habillée de tentures blanches sur lesquelles  Lili Reynaud-Dewar a reproduit en rouge sang des citations d’Act Up-Paris et de  Guillaume Dustan, qui se querellaient à propos du sida, autour des relations  entre liberté et prévention des risques. En fond sonore une chorale reprend ces  citations tandis qu’une performance dansée de l’artiste devant ces mêmes  tentures est visible sur un téléviseur.
 La rotonde donne accès à plusieurs salles. Dans l’une d’entre  elles on peut voir une installation vidéo magistrale de yann beauvais et dans  une autre des films de Lionel Soukaz et Stéphane Gérard en hommage à leurs amis  morts.
 Le parcours, en huit sections, se prolonge dans une longue  déambulation de salle en salle qui suit plus ou moins les chapitres du livre de  Lebovici. On y trouve des œuvres de toutes sortes, des peintures, des  photographies, mais aussi des vidéos, des installations et des objets divers. ...  (Lire la suite).
 
 
 
 
 
 
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       Photo Rachel Prat
 
 
 
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      PICASSO ET LA  PRÉHISTOIRE. On sait combien Picasso (1881-1973) et ses contemporains ont  été frappés par l’art africain et s’en sont inspiré. On sait moins que Picasso  a tout autant été influencé par l’art de la Préhistoire. En effet c’est au  début du XXe siècle que sont authentifiés des objets et peintures de cette  époque et qu’ils sont montrés dans des expositions et des publications. Picasso  se procure deux moulages de la fameuse Vénus de Lespugue, une statuette  féminine en ivoire de mammouth âgée d'environ 27000 ans. Celle-ci lui montre qu’il  y a d’autres façons de représenter un corps de femme et Picasso ne s’en privera  pas comme le prouve Femme  lançant une pierre (1931) au début du parcours. Les commissaires ont conçu  celui-ci en cinq sections dans lesquels sont présentés une quarantaine de  peintures, sculptures, céramiques et galets gravés de Picasso, en dialogue avec  des œuvres préhistoriques et des objets issus de ses ateliers. Parmi ces  derniers on trouve un grand nombre de galets et d’os que Picasso avait recueillis  au cours de ses promenades et qu’il considérait comme des sculptures en soi.
 «Corps modelés», la première  section, présente une photographie de Brassaï montrant,  dans l’atelier de Picasso, une vitrine contenant  toutes sortes d’objets dont les deux Vénus de Lespugue. Dans cette section sont  exposés trois bronzes de l’artiste et une cinquantaine de petits ossements  émoussés par le temps et l’érosion de l’eau. On y voit également le crâne de  boviné que Picasso brandit sur une photo de Dora Maar (1937).
 Avec «Bestiaire et grands décors», les commissaires  associent des relevés de dessins préhistoriques, tels Le Sorcier de la grotte des Trois-Frères ou les animaux de la  grotte d’Altamira (Espagne) avec, entre autres, une sculpture de Faune (1951) et une impressionnante  gravure, Taureau attaquant un cheval (1921), rappelant de façon saisissante l’art pariétal préhistorique.  ...  (Lire la suite).
 
 
 
 
 
 
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       Photo J.-C. Domenech
 
 
 
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      VÉNUS DE LESPUGUE, LA  MUSE ÉTERNELLE. Dans l’exposition voisine, «Picasso et la préhistoire» (Lettre 568) on constate combien la Vénus  de Lespugue a influencé Picasso. Mais celui-ci n’a pas été le seul à succomber  aux charmes de cette icône de l’art, dont l’original est présenté dans l’exposition  « Arts et préhistoire » (Lettre 565) qui précède celle-ci. Cette exposition nous le prouve amplement. C’est ainsi qu’à côté des reproductions de la fameuse  sculpture intemporelle, nous voyons des œuvres de Brassaï (1899-1984), Femme hottentote (1958), réalisée  avec un galet, et Vénus  noire 1 (1967) et de Jean Arp (1886-1966), Croissance (1938) et Figure sans nom (1957) dont les  formes sont plus proches des sculptures préhistoriques que des statues grecques.
 Aujourd’hui encore, des artistes sont inspirés par cette «muse  éternelle». C’est le cas de Gabriel Sobin (né en 1971) qui nous présente deux Vénus, l’une en pierre volcanique et l’autre  en albâtre, et une Étude de  la Vénus de Lespugue en onyx rose afghan.
 De leur côté, les Mountaincutters (nés en 1990) réalisent  une installation avec trois Vénus en verre soufflé, présentées inclinées sur des  trépieds, plutôt que verticales comme dans la sculpture classique.
 Plus loin, Muriel Décaillet (née en 1976) nous offre un Totem (2015) et cinq petites Vénus réalisées avec de la brique, du textile et d’autres matériaux comme cette pelote  de cheveux perdus par l'artiste à la naissance de son enfant.
 La Vénus de Lespugue a également inspiré des poètes, tel Robert Ganzo (1898-1995) qui intitule sobrement Lespugue l’un de ses poèmes, que l’on  peut lire dans l’exposition. ...  (Lire la suite).
 
 
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