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Lettre n° 559
du 7 décembre 2022 |
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Nos sélections de la quinzaine |
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THÉÂTRE
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Photo Stéphane Audran
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LE VOYAGE DE MOLIÈRE de Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre. Mise en scène Jean-Philippe Daguerre avec Grégoire Bourbier ou Michaël Cohen, Stéphane Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne, Charlotte Matzneff ou Floriane Vincent, Teddy Mélis ou François Raffenaud, Geoffrey Palisse, Charlotte Ruby ou Guilia De Sia.
Devenir comédien, quel rêve ! Encouragé par sa copine Emma, c’est en tout cas celui que nourrit Léo lorsqu’il franchit le seuil d’un cours de théâtre dirigé par Monsieur Charles. D’abord circonspect, le professeur accepte de l’écouter même si, pour lui, la passion n’est pas toujours suivie par le talent. L’essai est concluant mais Léo perd subitement connaissance. Cet évanouissement le transporte aux abords d’un petit théâtre de tréteaux où des comédiens masqués terminent une représentation. Parmi eux, il reconnaît Emma qui dit se nommer Armande. Puis Madeleine, Monsieur Charles, Gros René, La Marquise Duparc, Toinette et surtout un certain Jean-Baptiste complètent les présentations. Éberlué, Léo se retrouve en 1656, au beau milieu de l’Illustre Théâtre ! Après bien des discussions, troublées par un léger flottement entre le vocabulaire du XVIIe et celui du XXIe, l’autoritaire Madeleine l’accepte dans la troupe. C’est pour Léo le début d’une aventure extraordinaire…
Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre présentent de façon très ludique cette vie de troupe, avant l’arrivée de Molière à Versailles. La lourde machinerie des tréteaux montre bien la dureté de cette existence de saltimbanques qui se déplacent de ville en ville pour réjouir le petit peuple mais qui nourrissent, en même temps, l’espoir de rallier un jour la capitale.
Le public est immédiatement conquis par ce retour aux sources, amusé par le décalage entre les doutes d’un Jean-Baptiste Poquelin, tellement peu sûr de son génie, et sa réussite future sous le nom de Molière dont les œuvres traverseront les siècles pour faire à jamais partie du patrimoine littéraire français. ... (Lire la suite).
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SPECTACLES
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Photo Michel Cavalca
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TUTU La danse dans tous ses états ! Par la Compagnie Chicos Mambo. Création et chorégraphie Philippe Lafeuille. Costumes Corinne Petitpierre. Lumière Dominique Mabileau. Son Antisten. Avec Marc Behra, David Guasgua M., Vincent Simon, Julien Mercier, Kamil Pawel Jasinski, Vincenzo Veneruso.
Quel que soit le costume, et Dieu sait si l’imagination de Corinne Petitpierre est fertile, ils sont craquants nos six complices, appliqués à danser pieds nus, en talons hauts, sur demi-pointes ou pointes, au rythme d’un choix de musiques classiques et modernes qui collent parfaitement aux chorégraphies impeccablement réglées. Ronds de jambe, entrechats, battements, portés n’ont pas de secret pour eux et chacun, dans sa spécialité, parvient à imposer avec aisance, de la grâce à son corps athlétique sculpté par les lumières.
Nous sommes littéralement stupéfaits par tant de maîtrise, par la virtuosité des pas et des enchaînements lors des passages cultes du Lac des cygnes ou du Boléro. Et la nostalgie survient au son du célèbre morceau choisi par Pina Bauch pour l’un de ses ballets, ou par celui du film In the Mood for love…
Rien n’arrête les six danseurs, acrobates, gymnastes. Concours de danse de salon et de GRS, Haka, et autres acrobaties les unissent avec une remarquable coordination, sans un instant de répit. ... (Lire la suite).
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EXPOSITIONS ET SITES
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Photo Spectacles Sélection
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PARISIENNES CITOYENNES ! Engagements pour l’émancipation des femmes (1789-2000). Que de luttes et de manifestations en tous genres ont dû mener les femmes pour arriver à une quasi égalité avec les hommes dans notre pays. Cette exposition le rappelle avec une multitude de documents, de tableaux et d’objets qui évoquent ces revendications. S’il est question de « Parisiennes » c’est bien sûr parce que le musée Carnavalet est consacré à l’histoire de la ville de Paris. Mais en France, on sait bien que tout se concentre dans la capitale. Ce qui se passe à Paris est la plupart du temps le reflet de tout le pays et cela dès la Révolution, point de départ du parcours.
Les commissaires évoquent ce combat des femmes en cinq grandes sections, selon un ordre chronologique correspondant aux grandes périodes de notre histoire.
La première partie commence à la Révolution de 1789 et s’achève avec la Commune, en 1871. Elle est intitulée « Le temps des utopies ». C’est vrai qu’avec la Révolution de 1789 et celles qui ont suivi, 1830, 1848 et la Commune, où les femmes étaient très présentes, certaines ont cru pouvoir s’émanciper. La Révolution apporte le mariage civil et le divorce et proclame la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mais Olympe de Gouges rétorque « et la citoyenne ? ». Quand une femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit aussi avoir le droit de monter à la tribune, écrit-elle. Elle terminera sur l’échafaud en 1793 pour avoir voulu être « homme d’état » et avoir « oublié les vertus qui conviennent à son sexe ».
On le voit, dès 1793 la régression commence. Napoléon et son fameux code consacrent en 1804 la domination masculine : la femme mariée perd tous ses droits, sur elle-même et sur ses enfants. Puis, en 1810, le code pénal punit l’avortement comme un crime tandis que le mari qui tue son épouse infidèle est excusable ! Enfin, la Restauration supprime le droit de divorce. On est revenu à la case départ. Mais le combat continue avec des moyens tels que les pétitions, les clubs, la presse. À chaque révolution ses utopies, mais la machine est en marche. ... (Lire la suite).
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Photo © Oslo, Munchmuseet
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FACE AU SOLEIL. Un astre dans les arts. En introduction à cette manifestation peu ordinaire, les commissaires rappellent le travail étonnant qui avait été fait dans ce musée, en 2014, pour dater, avec une précision inattendue, la création d’Impression, soleil levant de Claude Monet (Lettre n°372). C’était il y a 150 ans, le 13 novembre 1872 à 7h35. Pour aller plus loin, l’exposition étudie aujourd’hui la manière dont les artistes se sont appropriés cet astre, de l’antiquité jusqu’à nos jours.
En Égypte le soleil était un dieu créateur et, plus tard, chez les Grecs et les Romains, il se fait homme. C’est Hélios ou Apollon. Dans l’Occident chrétien, le soleil n’est plus qu’une création de Dieu, celle du quatrième jour. Il est représenté en petite taille, à l’image de son importance par rapport à Dieu ou au Christ.
Puis, avec Copernic et Galilée, on découvre que la terre n’est pas le centre de l’univers. Les artistes veulent alors décrire le monde tel qu’il est, comme le font les scientifiques. Le paysage a alors leur faveur et dans celui-ci, le soleil est en bonne place, celle de l’astre qui illumine notre terre. Cela n’empêche pas les artistes de continuer à représenter les mythes anciens, comme celui d’Icare, mettant en scène le soleil, ni Louis XIV de se comparer à cet astre.
Les connaissances scientifiques devenant de plus en plus pointues, les artistes utilisent alors le soleil dans le but de traduire des émotions particulières. C’est particulièrement vrai avec les romantiques comme le montrent les tableaux de Caspar David Friedrich ou de William Turner. Avec les impressionnistes et plus encore les néo-impressionnistes, c’est avec des méthodes nouvelles que l’on peint les paysages et bien sûr le soleil. Ainsi, Impression, soleil levant traduit bien l’allure fantomatique du port du Havre au petit matin. ... (Lire la suite).
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THÉÂTRE |
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SPECTACLES |
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CONCERTS
(musique classique) |
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CONCERTS
(sauf musique classique) |
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Spectacles Sélection
13 chemin Desvallières
92410 Ville d'Avray |
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