ELLES FONT L’ABSTRACTION. Après le musée du Luxembourg qui mettait à l’honneur les « Peintres femmes » dans les années 1780-1830 (
Lettre n°525), le Centre Pompidou nous propose une relecture inédite de l’histoire de l’art qui, à de rares exceptions, a occulté l’apport des « artistes femmes » dans le domaine de l’abstraction. Les commissaires, Christine Macel et Karolina Lewandowska, ont étendu le sujet à tous les arts, non seulement les arts plastiques, mais aussi la danse, la photographie, le film et les arts décoratifs.
C’est une exposition magistrale à plus d’un titre. Tout d’abord par le nombre d’artistes présentées, 109
dont on voit les photographies à l’entrée de l’exposition, sans compter les 35 artistes aborigènes d’Australie regroupées au sein de l’APY Lands Collaborative. Ensuite par le nombre de salles, 42, regroupant généralement plusieurs artistes sous une même désignation artistique telles que « Danse et abstraction, la géométrisation du corps », « Les Russes de l’avant-garde », « Le Texas Bauhaus », « Le néo-concrétisme brésilien », « Aux bordures de l’art minimal », etc. Enfin par l’exhaustivité de la démarche en s’intéressant non seulement aux artistes européennes et nord-américaines mais aussi à celles des autres continents.
Le parcours suit un ordre chronologique depuis les origines jusqu’aux années 1980. En dehors des grands panneaux didactiques sur certaines artistes (Sonia Delaunay-Terk ; Vanessa Bell ; Helen Saunders, etc.) ou certains mouvements (Au Bauhaus ; Autour du Salon des Réalités Nouvelles ; Sous le signe de la ligne, etc.), des notices présentent chaque artiste. Nous les avons reproduites dans le parcours en images qui complète cet article.
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