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Lettre n° 526
du 23 juin 2021
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabienne Rappeneau


 

EXIT. Texte Patrick Alluin et Gaétan Borg. Mise en scène Stéphane Laporte et Gaétan Borg. Avec Marina Pangos, Simon Heulle et Harold Savary.
Sybille aurait pu persévérer dans le jeu vidéo revendiqué comme « couillon » par son compagnon Antoine, qui promeut par sa société « Anachronia » une Histoire bizarrement revisitée... Marie-Antoinette aurait pu continuer à bêler avec ses moutons, Marie Curie se déchaîner contre Hitler, Néfertiti s’acoquiner avec Gros Minet … Peut-être l’âme d’Aliénor d’Aquitaine veillait-elle en secret, dans un contexte politique de Brexit en suspens ? Une reine entre deux rois… Sybille navigue, par Eurostar interposé, entre deux pays, Paris et Londres, deux hommes, Antoine et Mark le graphiste anglais très prisé. Deux amours incompatibles, deux conceptions de l’Histoire, deux regards antithétiques sur les joueurs potentiels, une apparente sérénité qui se fendille. Exit rend compte de cet écartèlement qui sera aussi une gestation, une émergence vers une autre liberté. La tonalité de comédie musicale, assortie de dialogues contrastés, troubles, drôles, permet à la fois une satire piquante des jeux vidéo, les émotions inédites et sincères d’une femme entre deux hommes, la plongée dans l’histoire d’une reine médiévale hors du commun.
Aucun espace de la toute petite scène de la Huchette n’est laissé en jachère, les illustrations sonores, les éclairages alternés et les commentaires off contribuent à donner l’illusion d’une mouvance permanente, centrée sur Aliénor d’Aquitaine. Magnifique dans le rouge flamboyant de ses atours. ... (Lire la suite).



 
      SPECTACLES

 
 


Photo Philippe Fretault

 

SOY DE CUBA. Viva la vida ! Direction artistique et mise en scène Julie Dayan et Michaël Xerri, direction musicale Rembert Egües, livret Sébastien Acker, chorégraphie Dieser Serrano Garcia, avec 20 artistes (musique et danse).
La troupe Soy de Cuba revient en France avec un nouveau spectacle, « Viva la vida ! ». Sébastien Acker, l’auteur, indique qu’il est allé en résidence à La Havane pour écrire cette nouvelle histoire, bien simple au demeurant. Il s’agit de la rencontre entre une danseuse et un boxeur, des « métiers » en vogue à Cuba, qui tombent amoureux l’un de l’autre. C’est un thème à la mode puisque nous avions déjà vu à La Seine Musicale La Boxeuse amoureuse avec Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile et Souleymane Cissokho, boxeur médaillé olympique. Ici les boxeurs font partie des douze danseurs et danseuses qui brillent par leurs acrobaties, leurs déhanchements et leur entrain même si la chorégraphie semble se répéter.
Si la danse est la principale attraction de ce spectacle haut en couleurs, la musique n’est pas en reste. Les huit chanteurs et musiciens, répartis de chaque côté du plateau, sont formidables. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo : © The Jack Daulton Collection

 

LES ORIGINES DU MONDE. L’invention de la nature au XIXe siècle. Avec cette exposition magistrale, réunissant des centaines d’objets (peintures, arts graphiques, vélins, sculptures, arts décoratifs, fossiles, moulages, modelages, bifaces, animal naturalisé, manuscrits, ouvrages, publications, périodiques, documents et films) le Musée d’Orsay nous invite à une réflexion sur la place de l’homme dans le monde. Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences, commissaire générale, nous emmène dans ce « long dix-neuvième siècle » où sont nées la plupart des sciences modernes telles que la biologie, la paléontologie, la chimie organique, la physiologie, la biologie cellulaire, la géologie, la bactériologie, l’anthropologie, l’écologie. Mais ce XIXe siècle est surtout, dans le sujet de cette réflexion, celui de L’Origine des espèces de Charles Darwin, publié en 1859. L’évolutionnisme devient « la clé de toutes les énigmes » (Haeckel, apôtre du darwinisme) et s’invite dans les sciences sociales, la psychologie, l’anthropologie criminelle, etc.
C’était une gageure de vouloir traiter un tel sujet dans un musée des beaux-arts, d’une manière accessible au plus grand nombre, y compris aux plus jeunes. Heureusement les artistes se sont passionnés pour ces idées et les ont formalisées dans leurs œuvres, rendant plus explicites ces nouvelles découvertes.
Entre un prologue et un épilogue, le parcours se déploie en neuf sections qui nous exposent d’une manière logique, voire chronologique, comment on a perçu d’une manière tout à fait nouvelle la nature au XIXe siècle, comment on l’a inventée.
Le prologue nous rappelle de quelle manière la nature était perçue jusque-là. C’était le monde clos de la Bible, avec un homme façonné à l’image de Dieu, doué de langage, qui nomme les animaux, chacun selon son espèce. C’était aussi Noé qui accueille les couples dans l’Arche et les sauve du déluge. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Spectacles Sélection


 

EX AFRICA. Présences africaines dans l’art d’aujourd’hui. En 1984, le Museum of Modern Art de New York présentait l’exposition Primitivism qui avait pour objectif de dépister les ressemblances de formes entre des œuvres « primitives » et celles des avant-gardes. Il en résultait, par exemple, qu’une statue africaine n’avait de valeur que parce qu’elle avait contribué au cubisme. La présente exposition montre que ces arts qualifiés de « primitifs », qui réunissaient les créations des peuples « sauvages », des fous, des enfants, des hommes de la préhistoire, etc. n’étaient ni grossiers, ni risibles. Tout simplement ils ne répondaient pas aux critères de l’homme occidental moderne, celui des révolutions scientifiques et industrielles. Des artistes comme Gauguin et Kandinsky, ou ceux des mouvements dada et surréalistes, avaient compris que ces arts échappaient à l’emprise du monde « moderne ». En se centrant sur l’art africain, Philippe Dagen, historien et critique d’art, commissaire de cette exposition, nous montre toute l’importance de ces arts « primitifs » dans la création contemporaine. Pour cela, il a fait appel à 34 artistes, aussi bien africains qu’occidentaux, qui nous montrent combien l’art africain de l’époque coloniale imprègne leurs créations.
L’exposition s’ouvre sur de grandes peintures de Jean-Michel Basquiat et de A. R. Penck, deux artistes que l’on ne saurait qualifier de « primitifs » mais qui ont contribué à défendre par leur travail les apports de ces arts « primitifs ». En regard, nous avons trois toiles de Chéri Samba, artiste bien connu aujourd’hui. En 1997, il se pose cette question « Quel avenir pour notre art » et y répond en disant qu’il faut être accepté en France et exposé au Musée d’Art moderne, tout en se demandant si ce musée n’est pas raciste. Un peu plus tard, en 2000, constatant combien les artistes qui travaillaient le bois ou l’argile étaient méconnus, il les célèbre avec Hommage aux anciens créateurs. Il n’est pas le seul à le faire comme on le voit dans les trois sections suivantes. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Vincent Everarts


 

MAGRITTE / RENOIR. Le surréalisme en plein soleil. Le Musée de l’Orangerie consacre cette exposition à une période peu connue de René Magritte, qu’il nomme tour à tour sa «  Période Renoir », son « art solaire » ou encore son « surréalisme en plein soleil ». C’est une sorte de parenthèse commencée avec la défaite de la France en 1940 et l’envahissement de la Belgique le 10 mai par les troupes allemandes, et qui se termine en juin 1948 avec le nouveau style de Magritte, qu’il qualifie de « fauve » puis de « vache », consacrant sa rupture avec les surréalistes.
Le parcours commence avec une affiche de Magritte pour le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes Le vrai visage de Rex », 1937) et un inquiétant tableau de 1938, Le Présent. Compte tenu de son activisme, Magritte se réfugie à Carcassonne, sans Georgette, sa femme, qui n’a pas voulu le suivre. Ayant le mal du pays, il revient début août en Belgique et se réconcilie avec son épouse. Son tableau Le Retour (1940), un oiseau qui revient sur son nid, en est la parfaite illustration, tout comme ceux qu’il peindra plus tard, tels Le Retour de flamme (1943) ou La Voie Royale (1944).
En février 1943, après la défaite des troupes allemandes à Stalingrad, l’espoir renaît. Magritte, qui s’est procuré des ouvrages récents sur Renoir, prend exemple sur le maître impressionniste tant pour ses sujets, les nus ou les fleurs, que pour la facture et les couleurs audacieuses de ses tableaux. Ce faisant, il contredit les valeurs du surréalisme marqué par « le désarroi », « la panique » et « une atmosphère pessimiste », comme il l’écrit à André Breton. Les rapprochements entre les tableaux de Renoir et ceux de Magritte sont saisissants. Même type de bouquets de fleurs, de toutes sortes, mais sur un seul pied pour Magritte (La Préméditation, 1943), même nu allongé sur un canapé (L'Univers interdit, 1943). ... (Lire la suite).


 
 


Photo : © Stephan Schenk


 

MODERNITÉS SUISSES. 1890-1914. À part les rétrospectives consacrées à Arnold Böcklin en 2001-2002 (Lettre n°194), Ferdinand Hodler en 2007 (Lettre n°277), toutes deux au Musée d’Orsay, et Félix Vallotton en 2014 (Lettre n°360) au Grand Palais, il n’y a pas eu d’exposition de peintres suisses en France au cours des soixante dernières années. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que nous voyons cet accrochage de quelque soixante-quinze toiles réparties en onze sections monographiques ou thématiques, mettant à l’honneur une quinzaine de peintres qui se distinguèrent à partir de 1890.
Au tournant du XXe siècle, les artistes suisses sont partie prenante pour la quête, par cette jeune confédération créée en 1848, d’une identité culturelle suisse, dans un contexte de multilinguisme et d’un fort ancrage régional. Parmi ceux-ci on compte deux « figures tutélaires », Ferdinand Hodler (1853-1918) et Giovanni Segantini (1858-1899). Leur carrière est internationale et ils ont rompu avec la tradition naturaliste, où la vérité en peinture se définit par l’imitation. Ce sont des figures majeures de la peinture et du symbolisme européens.
Tout comme son mentor Segantini, Giovanni Giacometti, est obsédé par la lumière (Vue sur Capolago et le lac de Sils, 1907). Il en est de même de Cuno Amiet, inspiré quant à lui par Hodler, qui est fasciné par le pouvoir éblouissant de la lumière et ses effets colorés (Taches de soleil, 1904 ; Le Grand Hiver, 1907). Giacometti et Amiet se sont formés à l’Académie Julian à Paris. Amiet passera ensuite quelque temps à Pont-Aven, sans y rencontrer Gauguin, mais en découvrant les recherches les plus avancées qui succèdent à l’Impressionnisme. À leur retour en Suisse, ils feront connaître l’Impressionnisme, Cézanne et surtout Van Gogh, qui entrera dans des collections privées. ... (Lire la suite).


 

 
 
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