MUSÉE YVES SAINT  LAURENT PARIS.
 Nouvelle présentation  des collections. Cette exposition de quelques-unes des créations du grand  couturier (une cinquantaine parmi les milliers de modèles conservés en ces  lieux par la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent) met l’accent sur les rapports  qu’Yves Saint Laurent (1936-2008) entretenait avec les artistes d’autres  disciplines. 
Après un passage dans les salons haute couture, où les clientes  étaient reçues pour les essayages et où se déroulaient les défilés jusqu’en  1976, nous commençons la visite avec les fameuses robes inspirées des tableaux  du peintre abstrait Piet Mondrian (1872-1944). Yves Saint Laurent s’est servi d’un  livre sur cet artiste, alors peu connu du grand public, offert par sa mère. Les  26 modèles Mondrian, sur 106 que compte le défilé automne-hiver 1965, sont  qualifiés de révolutionnaires par la presse et marquent un temps fort dans l’histoire  de la mode en transformant un tableau en une œuvre animée. Ces robes seront  extrêmement copiées, surtout aux États-Unis. Dans la même salle nous avons la  succession de documents, depuis les croquis originaux jusqu’aux articles de  presse, qui illustrent « l’histoire d’une collection ».
La salle suivante nous donne une vue d’ensemble sur « le  style » Saint Laurent. La plupart des tenues incarnent l’appropriation du  vestiaire masculin (smoking, caban, trench-coat, saharienne) par les femmes, et  cela dès avant 1970. Pour le couturier « les modes  passent, le style demeure. Mon rêve est de donner aux femmes les bases d'une  garde-robe classique, échappant à la mode de l’instant, leur permettant une  plus grande confiance en elles-mêmes ».
Après un film, 
Un aigle à deux têtes, consacré à la relation entre Pierre Bergé,  le directeur, et Yves Saint Laurent, le créateur, nous avons, dans la section « hommage  à la mode », un échantillon des créations de Saint Laurent inspirées par  les diverses tenues apparues au cours des siècles, depuis les toges antiques  jusqu’au style rétro, inspiré des années quarante, en passant par les tenues  médiévales, renaissances et celles des siècles suivants. Bien sûr le créateur  en donne une vision à la fois admirative et distanciée comme pour sa 
Robe de mariée. Automne-hiver  1990  et ses deux enfants d’honneur qui font référence aux 
Ménines de Vélasquez...
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