LE CABARET DU NÉANT. La nouvelle filière « Métiers de l’exposition » des beaux-Arts de Paris a conçu cette exposition originale sur une idée de Jean de Loisy, directeur de cette école. Son titre fait référence au célèbre cabaret à thèmes installé à la fin du XIXe siècle boulevard de Clichy, à Montmartre. Celui-ci attirait une foule de jeunes gens qui venaient converser et danser, un verre à la main, en compagnie de squelettes et de spectres.
Le thème du néant, sujet de cette exposition, est décliné en trois parties.
Dans la première partie, « Le festin des inquiétudes », nous sommes accueillis par
Rien (1995), un néon rouge de Jean-Michel Alberola sur lequel on lit « Rien » dans une calligraphie qui dessine un crâne. D’emblée nous sommes dans le thème. Vient ensuite, dans une salle noyée par une lumière rouge, un ensemble de sculptures morbides. Tout d’abord, étendu sur le sol, un
Écorché, face ventrale, couche superficielle (1887) de Jules Talrich, dont on voit également un
Buste de demi-écorché où il s’est lui-même représenté ! À côté se dresse l’
Écorché. Bras gauche levé (vers 1760) d’Edme Bouchardon et, derrière,
Hélène et Homer ; … (2019), deux personnages créés par Victor Yudaev qui nous invitent à regarder autour d’eux.
Cette section abonde en gravures et ouvrages anciens, depuis
Les Chroniques de Nuremberg (1493) jusqu’à ces
Memento Mori gravés par des anonymes du XIXe siècle, en passant par des gravures de Dürer (
Le cheval et la mort, 1513), de Goya, de Hieronymus Wierix et par ces fameuses «
Danses macabres ». Nous avons également des peintures comme celle de Jean Baptiste François Désoria (
Torse ou demi-figure peinte, 1786), où un homme semble méditer, une main posée sur un crâne..
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