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Lettre n° 487
du 2 octobre 2019
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Brigitte Enguerand
Coll. Comédie Francaise


 

LA PUCE À L’OREILLE de Georges Feydeau. Mise en scène Lilo Baur. Avec Thierry Hancisse, Cécile Brune, Alexandre Pavloff, Serge Bagdassarian, Bakary Sangaré, Nicolas Lormeau, Jérémy Lopez, Sébastien Pouderoux, Anna Cervinka, Pauline Clément, Jean Chevalier, Élise Lhomeau, Birane Ba et les comédiens de l’académie de la Comédie-Française.
Raymonde Chandebise juge très suspect le paquet adressé au nom de son époux qu’elle vient d’ouvrir « par erreur ». La paire de bretelles qu’il contient lui met « la puce à l’oreille ». Victor-Emmanuel la trompe et elle veut en avoir le cœur net. Elle décide de lui tendre un piège et prie son amie Lucienne Homénidès de Histangua, de prendre la plume à sa place pour lui adresser une lettre anonyme enflammée. Lucienne accepte, donne rendez-vous à l’époux, supposé volage, à l’hôtel du Minet-Galant d’où provient le paquet, mais elle n’envisage pas un instant que la missive puisse tomber entre les mains de son mari qu’elle sait pourtant fort jaloux…
Georges Feydeau aurait adoré la mise en scène de Lilo Baur qui place l’action dans les années 60, au moment de Noël, dans le chalet savoyard des Chandebise, au salon éclairé par une baie vitrée donnant sur un paysage enneigé où vont et viennent skieurs et autres passants. Le système ingénieux de la meilleure chambre de l’hôtel du Minet-Galant pare en principe à toute intrusion policière. La confusion est toutefois totale à la vue de son valet, grand ami de la dive bouteille et parfait sosie de Victor-Emmanuel. ... (Lire la suite).



 


Photo J. Stey


 

ROUGE de John Logan. Version française Jean-Marie Besset. Mise en scène Jérémie Lippmann avec Niels Arestrup, Alexis Moncorgé.
L’atelier newyorkais est assez spacieux pour accueillir des panneaux de très grands formats comme celui que le système de poulies vient de faire descendre. Mark Rothko, l’un des chefs de file de l’expressionnisme abstrait de l’École de New York, observe intensément le tableau monochrome. L’œuvre est l'une des trente toiles de même dimension, une commande au prix vertigineux. Héritière de la dynastie des alcools Seagram, Phyllis Lambert a mandaté le peintre pour la décoration du restaurant « Les Quatre saisons », point d’orgue du building Seagram qu’elle vient de faire construire. Rouge, est la couleur majeure des panneaux commandés. En cette fin des années 50, Pollock, l’ami de Rothko, de même renommée, vient de mourir. Les commandes affluent. L’artiste, au faîte de la célébrité, engage Ken, un jeune peintre, pour l’assister dans ce travail titanesque. Jour après jour, les deux hommes œuvrent sans relâche tout en discutant. Mark Rothko est conduit par un idéal inaccessible, la recherche d’une perfection artistique, une soif de voir sa peinture vivre et d’entrer en symbiose avec elle. Il est aussi un intellectuel très cultivé, ayant une approche métaphysique, presque religieuse, de l’art. Il porte un regard péremptoire sur les plus grands peintres de l’histoire, toutes époques confondues, qu’il encense ou massacre. Durant les trois ans que dure cette collaboration, Rothko ne pense qu’à lui, à ce qu’il croit et veut transmettre, mais il ne sait rien du jeune homme à l’enfance détruite qui l’assiste. Timide au premier abord, peintre lui-même et peu cultivé, Ken a des idées personnelles très précises, sur la peinture, qu’il défend. Il n’adhère guère aux recherches de Rothko. Pour lui, rouge c’est rouge !  Il n’ose même pas lui montrer l'une de ses œuvres. A force de débats conflictuels et d’humiliations, Ken finit par craquer. ... (Lire la suite).



 


Photo Celine Nieszawer


 

N’ÉCOUTEZ PAS, MESDAMES ! de Sacha Guitry. Mise en scène Nicolas Briançon avec Michel Sardou, Lisa Martino, Nicole Croisille, Carole Richert, Patrick Raynal, Éric Laugerias, Laurent Spielvogel, Michel Dussarrat, Dorothée Deblaton.
La cinquantaine passée, Daniel Bachelet, antiquaire de son état, a beaucoup à se plaindre des femmes en général et de la sienne en particulier. C’est aux hommes qu’il décide de s’adresser certain, bien sûr, que les dames ont une oreille à la traine !
Soyons juges. Daniel vient de découvrir que Madeleine, sa jeune épouse, a passé la nuit dehors pour la seconde fois. Si, quinze jours plus tôt, il a cru l’explication qu’elle lui a donnée, aujourd’hui, cette même explication, il ne la croit pas. Soupçonnant qu’elle entretient une liaison, il la prie de quitter le domicile conjugal. Alors qu’il envisage le divorce, Valentine, son ex- épouse, accourt dans l’espoir de le reconquérir. Mais comment se dédire de la promesse écrite qu’il lui a faite, lors de leur divorce, trois ans plus tôt ?
Sur ces entrefaites, Germaine, dite Julie Bille-en-bois, une conquête de jeunesse, ancienne danseuse au Moulin Rouge, se profile. Désireuse de vendre l’unique bien qui lui reste, elle vient de lui faire livrer un tableau, un portrait d’elle exécuté par Toulouse-Lautrec. Puis Michel, son meilleur ami dont il était sans nouvelle depuis trois ans, survient à sa grande surprise, au bras de… Madeleine ! Après un chassé-croisé de malles et d’allées et venues, le calme revient mais pour combien de temps ?! ... (Lire la suite).



 


Photo Fabienne Rappeneau


 

JO. Texte d’Alec Coppel. Adaptation et mise en scène Benjamin Guillard. Avec Didier Bourdon, Audrey Fleurot, Dominique Pinon, Jérôme Anger, Guillaume Briat, Didier Brice, Clotilde Daniault, Grégory Quidel, Bernadette Le Saché, Jennie-Anne Walker.
Un maître-chanteur, Monsieur Jo, un mari amoureux, Antoine, qui voudrait protéger la réputation de son effervescente épouse, Sylvie. Un inspecteur fouineur, Ducros, et ses inévitables assistants empêtrés. Voilà les ingrédients d’un vaudeville policier alerte, complètement déjanté et bien sûr irréaliste. Antoine, auteur de théâtre à succès mais en mal d’inspiration, y perd son humour et s’enferre dans des solutions plus calamiteuses les unes que les autres. C’est qu’on ne se débarrasse pas si facilement d’un cadavre, surtout quand ce n’est pas le bon ! Des êtres patibulaires rôdent, la belle-mère se croit dans une de ses séries favorites, l’avocat ne cache pas son hilarité, les acquéreurs louvoient entre les cartons du déménagement. On creuse et rebouche les trous dans le jardin, une curieuse inventivité se fait jour en matière de meuble-cercueil...
Tandis que, sur ce chaos jubilatoire, veille la figure tutélaire d’une grenouille improbable et gigantesque, l’épouse chante en breton les révoltes d’antan et le bras du cadavre dresse un doigt accusateur. ... (Lire la suite).

 




 
      SPECTACLES

 
 


Photo Pascal Chantier

 

PALACE SUR SCÈNE. Adaptation Jean-Marie Gourio et Jean-Michel Ribes. Mise en scène Jean-Michel Ribes. Avec trente artistes et comédiens dont Salim Bagayoko, Joséphine de Meaux, Salomé Dienis-Meulien, Mikaël Halimi, Magali Lange, Jocelyn Laurent, Philippe Magnan, Karina Marimon, Gwendal Marimoutou, Coline Omasson, Thibaut Orsoni, Simon Parmentier, Christian Pereira, Alexie Ribes, Rodolphe Sand, Emmanuelle Seguin, Anne-Elodie Sorlin, Alexandra Trovato, Eric Verdin, Philippe Vieux.
Personne, pas même ceux qui ne suivirent pas les épisodes de la série culte créée en 1989 pour Canal+, ne peut assurer ne jamais avoir entendu parler de « Palace ». Une compagnie d’assurances bien connue a même repris et pérennisé la célèbre réplique du client toujours mécontent, « Je l’aurai un jour, je l’aurai ».
La porte tambour virevolte. « Palace sur scène » nous ramène avec enthousiasme au célèbre cinq étoiles qui, fort du succès remporté par le poulpe mangeur de mites, placé dans le dressing des suites, a obtenu une sixième étoile en offrant à sa clientèle les services de l’Octopus, prédateur des puces ! Les suites réservent bien d’autres agréments. Des rêves sont mis à la disposition des clients ou des sports que l’on peut pratiquer sans sortir. La baignoire Force 2 fait son petit effet. Ça c’est Palace ! Toutes demandes ou plaintes sont recevables et le personnel fera tout ce qui est en son pouvoir pour satisfaire le client le plus exigeant. Le directeur est sur le pied de guerre pour contrer la râleuse. Ça aussi « c’est Palace ». ... (Lire la suite).




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo X

 

BALZAC & GRANVILLE. Une fantaisie mordante. Cette première exposition depuis la réouverture de la Maison de Balzac après divers travaux nous montre les relations entre Balzac (1799-1850) et Grandville (1803-1847). Ce dernier est l’un des dessinateurs les plus singuliers du XIXe siècle comme le montre la cinquantaine d’œuvres (dessins, gravures, affiches…) qui illustrent ces relations.
La première salle, « Grandville et Balzac dans les salles de rédaction », évoque la rencontre des deux hommes et leurs progressives divergences. Avant d’être écrivain, Balzac était journaliste. À cette époque, dessinateurs et journalistes se côtoient dans les salles de rédaction. Les premiers journaux illustrés font en effet une large place aux gravures et aux commentaires qui les accompagnent. Grandville, alors connu pour ses caricatures animalières, évolue peu à peu vers des caricatures politiques féroces contre Charles X, puis contre le gouvernement de Louis-Philippe, jusqu’au rétablissement de la censure en 1835. Son engagement politique en faveur des républicains l’éloigne alors de Balzac attiré, lui, par le monarchisme vers la fin de 1831. La chasse à la liberté, Descente dans les ateliers de la liberté de la presse, Le peuple livré aux impôts suceurs dans la grande fosse du budget, L’oppression gouvernementale - Étrennes au peuple illustrent bien cet engagement de Grandville, tout autant que ses animaux anthropomorphes qui caricaturent les activités quotidiennes des Français.
Avec « Balzac commentateur de Grandville », on voit l’intérêt de l’écrivain pour les dessinateurs en général et Grandville en particulier. En effet il vante les gravures de ce dernier dans trois articles élogieux, surtout celui consacré aux neuf lithographies de Voyage pour l’éternité dont plusieurs sont exposées ici. Grandville le lui rend bien avec des caricatures beaucoup moins féroces que ses charges politiques comme ce Projet d’éventail représentant l’apothéose de Balzac. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Spectacles Sélection

 

MAISON DE BALZAC (réouverture). De l’ancien village de Passy il ne reste que cette petite maison aux volets verts et au toit d’ardoise avec son jardin de 650 m2 dans laquelle Balzac (1799-1850) vécut de 1840 à 1847. Située à sept mètres en contrebas de la rue Raynouard, son accès était difficile. C’est pourquoi la Ville de Paris, propriétaire des lieux depuis 1949, a fait aménager un accueil situé à l’autre extrémité du jardin, avec ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, locaux pour le personnel et salon de thé avec une terrasse donnant sur le jardin. Ce dernier, qui offre une vue exceptionnelle sur la Tour Eiffel, a lui aussi été repensé dans l’esprit de ce qu’il pouvait être à l’époque de Balzac.
Classée Monument historique depuis 1913, il n’était pas possible de modifier la maison elle-même. Cependant le parcours à l’intérieur de celle-ci a été réaménagé afin de mettre en exergue l’œuvre de Balzac, la Comédie humaine. On commence par la pièce qui fut sa chambre. Pas de lit mais des bustes, des portraits, des citations qui montrent qui était Balzac et comment il était perçu, non seulement par ses contemporains mais aussi par d’autres comme Rodin, Derain, Picasso, etc.
La salle suivante, l’ancien salon, nous montre le souci de perfection de cet écrivain hors pair. On le voit avec une page du manuscrit de La Vieille Fille et les dix modifications qu’il fit subir aux épreuves successives, finissant par lasser les typographes qui n’acceptaient de travailler qu’une heure par jour sur ces épreuves, d’autant plus que Balzac, ancien imprimeur, leur donnait des instructions techniques très précises ! ... (Lire la suite).


 
 


Photo Marc Jauneaud

 

CHÂTEAU DE CHENONCEAU. Avec 850 000 visiteurs par an, dont 40% d’étrangers, c’est le monument privé le plus visité de France. Étant ouvert toute l’année c’est le moment d’aller flâner librement dans ses salles et ses jardins, loin de la foule estivale. A chacune de nos visites, nous découvrons les nouveaux aménagements que Laure Menier, conservatrice et propriétaire du château avec son mari, a effectués. Cette année nous avons admiré le Jardin Russell Page, ouvert en 2018, orné des animaux en bronze du sculpteur François Xavier Lalanne. Mais bien sûr c’est le château lui-même qui attire les foules.
Avec une femme à la tête de ce domaine classé au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est la tradition de ce « château des Dames » qui se poursuit jusqu’à nos jours. L’épouse de Thomas Bohier, Katherine Briçonnet, du fait des nombreuses absences de son mari, fut le véritable maître d’ouvrage du château originel, achevé en 1521, sur les vestiges d’un château plus ancien, remontant au XIIIe siècle, le château des Marques. À la mort de Thomas Bohier, suite à des détournements de fonds par ce dernier, le château revient à la Couronne et Henri II en fait don en 1547 à sa favorite Diane de Poitiers. Celle-ci crée des jardins parmi les plus spectaculaires de l’époque et construit le pont qui relie le château à l’autre rive du Cher.
Mais Catherine de Médicis, veuve d’Henri II, contraint son ancienne rivale à rendre le château à la couronne en échange du château de Chaumont-sur-Loire. Elle fait élever la galerie à double étage qui dote Chenonceau de son architecture unique au monde et dirige le royaume, en sa qualité de régente, depuis son cabinet vert.
En 1589, à la mort de son époux Henri III, Louise de Lorraine se retire au château et prend le deuil en blanc, selon l’étiquette de la cour. Son décès en 1601 marque la fin de la présence royale à Chenonceau. Durant les cent ans qui suivent, Chenonceau est l’objet de nombreux procès intentés par les créanciers de ses ayants-droits successifs et le château n’est plus entretenu. ... (Lire la suite).


 

 
 
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