ANDRÉ DERAIN. La décennie radicale. 1904-1914. À part une  composition gigantesque peinte entre 1938 et 1944, La Chasse dit aussi L’Âge  d’or (Paradis terrestre), qui clôt l’exposition, celle-ci est entièrement  consacrée à la période d’avant-guerre d’André Derain (1880-1954). D’une manière  tout à fait paradoxale, Derain tient un rôle actif dans les avant-gardes avant  la Grande Guerre, puis à partir des années 1920, se met à défendre la tradition  en peinture ! Gertrude Stein dira vers la fin des années 1930 « Derain  est un inventeur, un découvreur, un de ces esprits perpétuellement curieux et  qui ne savent pas tirer parti de leurs inventions … c’est un aventurier de  l’art, le Christophe Colomb de l’art moderne, mais ce sont les autres qui  profitent des nouveaux continents. » Pour illustrer ce portrait assez  perfide, Cécile Debray, commissaire de l’exposition, a réuni environ 70  peintures ainsi qu’un ensemble important d’œuvres sur papier (aquarelles,  dessins, carnets de croquis, gravures), des sculptures, des photographies, des  sculptures maories et africaines, des céramiques, etc. ...  (Lire).