WARHOL UNLIMITED

Article publié dans la Lettre n° 389
le 7 décembre 2015


 
Pour voir le parcours en images et en vidéos de l'exposition, cliquez ici.

WARHOL UNLIMITED. La présente exposition est organisée autour du prêt exceptionnel de Shadows (1978-1979), étonnant ensemble de 102 toiles sérigraphiées de 17 couleurs différentes, qui se déploient bord à bord sur une longueur de plus de 130 mètres, par la Dia Art Foundation. Mais avant de voir cette œuvre, le parcours de l’exposition nous propose une sorte de rétrospective d’Andy Warhol (1928-1987) avec quelques-unes de ces séries qui firent la célébrité du « pape du Pop Art », présentées ici en s’attachant à retrouver les conditions d’accrochage originales.
Le parcours commence par les célèbres Boites de Soupe Campbell’s et par quelques-uns des 500 Screen Tests, portraits filmés en 16 mm, parmi lesquels nous voyons Niki de Saint Phalle (1964). Vient ensuite la série des Chaises électriques sur le fameux papier peint « vache » qu’il utilisa lors de sa rétrospective de 1971. Très vite nous arrivons à des séries plus gaies encore que celle des Jackie Kennedy, d’après des photos publiées après l’assassinat de JFK en 1963, rappelle encore un sujet dramatique. Rien de tel avec les installations faites avec des répliques des cartons d’emballage de produits célèbres comme ceux de Brillo, Del Monte, Kellogg’s ou Campbell’s ou encore les Fleurs (1964-1965). Avec la série de Mao, Warhol est dans l’air du temps et renvoie aux admirateurs du Grand Timonier une image banale et mécanique de leur idole, exposée sur un papier peint à son effigie.
Une salle évoque le travail de Warhol avec les musiciens du Velvet Underground avec lesquels il conçut un spectacle où se mêlaient musique, projections de films et de diapositives, jeux de lumière, danse, sous le nom d’Exploding Plastic Inevitable (EPI). Nous y voyons le film tourné par Ronald Nameth en 1966, lors d’un passage de l’EPI à Chicago. Vient ensuite la série des Silvers Clouds, où les visiteurs sont invités à jouer avec ces ballons argentés qui flottent dans la salle, poussés par des ventilateurs. Nous pouvons regarder quelques minutes de son film muet Empire, 8 heures et 5 minutes, qui montre en plan fixe le sommet de l’Empire State Building, avant d’entrer dans l’immense salle où est exposée Shadows, dont nous avons parlé plus haut. Une exposition tout à fait remarquable et intelligemment conçue. Musée d’Art moderne de la Ville de Paris 16e. Jusqu’au 7 février 2016.
Lien : www.mam.paris.fr.


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