VERONESE PROFANE

Article publié dans la Lettre n° 231


VERONESE PROFANE. Après Raphaël et Botticelli, le Musée du Luxembourg présente une importante et magnifique exposition consacrée à Paolo Caliari, plus connu sous le nom de Véronèse. Celle-ci rassemble 42 œuvres venues des plus grands musées internationaux et sera présentée ensuite à Venise.
Véronèse réunit les deux grandes traditions picturales qui marquent en profondeur l’histoire de la peinture profane du Cinquecento, la tradition toscano-romaine, avec son goût de la représentation mythologique et allégorique, et la tradition vénitienne avec la splendeur et la magnificence des couleurs.
En écartant les œuvres religieuses de l’artiste, l’exposition a voulu mettre en avant ce qui caractérise le mieux Véronèse et lui valut aussi bien des démêlés avec l’église et l’Inquisition. A cette dernière il répliqua : « Nous autres peintres, comme les poètes et les fous, nous avons le droit de prendre des libertés ». N’empêche qu’il dut renommer sa Cène, « Repas chez Lévi » et que, dans ses tableaux, le vice a plus de charme que la vertu (« Allégorie du Vice et de la Vertu ») !
A coté des sujets mythologiques, prétextes à un érotisme très libre (« Vénus, Mars et Amour avec un cheval », « Vénus et Jupiter »), l’exposition présente de nombreux portraits exprimant le calme, la douceur et la sérénité (« Portrait de jeune femme dite « La belle Nani » », « Portrait d’Iseppo da Porto et de son fils Adriano ») et onze dessins, dont certains sont des œuvres à part entière alors qu’il ne s’agissait que des esquisses de ses tableaux, souvent gigantesques, et de ses nombreuses fresques. Musée du Luxembourg 6e (01.42.34.25.95) jusqu’au 30 janvier 2005. Pour voir notre sélection de diapositives, cliquez ici. Lien : www.museeduluxembourg.fr.


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