Parcours en images de l'exposition

UNE BREVE HISTOIRE DE L'AVENIR

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
d'autres glanés sur le Web
et nos propres prises de vue


(parcours accompagnant l'article publié exclusivement sur Internet avec la Lettre n°388
du 16 novembre 2015)



Introduction
Entrée de l'exposition avec Boneyard (2013-2015) de Geoffrey Farmer (né en 1967). Papiers découpés, bois, colle; New York, Casey Kaplan Gallery.
 
Roue de la loi (dharmacakra). Thaïlande (art de Dvaravati), VIII-IXe siècle. Grès. Thaïlande. Paris, musée national des Arts asiatiques – Guimet.
 
Geoffrey Farmer (né en 1967). Boneyard (2013-2015) (détail). Papiers découpés, bois, colle; New York, Casey Kaplan Gallery
1 - L'ordonnancement du monde
Scénographie avec, au premier plan, Poing colossal,Égypte, vers 1260 av. J.-C. (règne de Ramsès II). Granit. Temple de Ptah, Memphis (Égypte). Londres, The British Museum, Ancient Egypt and Sudan.
 
Tomás Saraceno (né en 1973). Vue de l’exposition « Hybrid Solitary... Semi-Social Quintet... On Cosmic Webs...» à Tanya Bonakdar Gallery et à la Biennale d’architecture de Chicago, avec les oeuvres Hybrid semi-social solitary musical instrument Arp87: built by a couple of Cyrtophora citricolaone month, one Agelena labyrintica-two months, one Cyrtophora moluccensis-two weeks, and one Tegenria domestica-four months (turned 4 times 180 degrees on Zaxis). 2015. Soie d’araignée, fibre de carbone, éclairage, trépied.
Atelier de l’artiste.
 
D’après Fernand Léger (1881-1955), Les Constructeurs à l’aloès.
Aubusson, ateliers Pinton Frères, 1951. Tapisserie.
Don de
Nadia Léger et de Georges Bauquier en 1969. Biot, musée national Fernand Léger.
 
Copie d’après Pieter I Bruegel (1525-1569), La Parabole des aveugles. Fin du XVIe siècle. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre, département des Peintures.
 
- Crâne d’Asmat. Papouasie, début du XXe siècle. Os, graines végétales, plumes, cauris. Paris, galerie Flak.
- Sablier. XVIIIe siècle. Métal.
Neuilly-sur-Seine, collection particulière.
- Feuille de laurier. France, 19 000-16 500 av. J.-C. (solutréen supérieur). Silex.
Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale.
- Mark Manders (né en 1968), Anthropological Trophy (Trophée ethnographique) 2015.
Atelier de l’artiste.
 
Tête de Gudéa (prince de Lagash), Mésopotamie : pays de Sumer (actuel Irak), vers 2120 av. J.-C. Pierre noire (gabbro). Tello (ancienne Girsu). Fouilles Ernest de Sarzec, 1881. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités orientales.
 
Autel des douze dieux, dit « autel de Gabies ». Italie, première moitié du Ier siècle après J.-C. Marbre. Gabies (Italie), en 1792. Achat en 1807 (ancienne collection Borghèse). Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.
Scénographie
 
Scribe assis en tailleur, un papyrus sur les genoux. Égypte, 2500-2350 av. J.-C. Calcaire peint. Entré au Louvre en 1827 (avec la collection Brindeau). Paris, musée du Louvre, département des Antiquitéségyptiennes.
 
Simon Vouet (1590-1649), La Richesse ou Allégorie de la Richesse
Vers 1640. Huile sur toile.
Ancienne collection de Louis XIII. Paris, musée du Louvre, département des Peintures.
 
Jacques Attali devant la vitrine présentant une « corde à proverbes ».
 
Chamelier. Chine, époque de la dynastie des Wei du Nord (386-534).
Terre cuite.
Achat à Paris en vente publique en 1930. Paris, musée Cernuschi.
Onze poids de marché. Birmanie, XIXe siècle. Marbre. Birmanie. Don de Donald et Joan Gear en 1993. Londres, The British Museum, Asia.
 
Quipu (khipu). Pérou (culture inca), 1450-1532. Fibres végétales. Don du Dr Macedo à l’explorateur Charles Wiener vers 1876- 1877, qui en fit don au musée d’Ethnographie du Trocadéro (fondé en 1878) ; anciennes collections du musée de l’Homme. Paris, musée du quai Branly.
 
Monnaie d’échange « tamba » des Tolai. Mélanésie, Nouvelle-Bretagne, première moitié du XXe siècle. Coquillages nassa et fibres végétales. Acquise auprès d’une collection particulière (Cairns, Australie). Paris, galerie Flak.
Scénographie avec des panneaux et des carreaux à décor végétal (Turquie, Iran).
 
Panneau au flûtiste. Iran, Qazvin, 1685-1715. Céramique (pâte siliceuse), décor de glaçure colorée. Achat en 2004. Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam.
 
Corde à proverbes. Congo, région de Maniema (actuel Kivu), culture lega. Matériaux divers. Congo. Collecté par Ellen I. Burk dans
les années 1950 et inscrit au musée en 1975. Tervuren, Musée royal de l’Afrique centrale.
2 - Le cycle de l'histoire - Empires et fracas des armes
Scénographie
 
Casque celtique d’Agris. Gaule de l’Ouest, vers 350 av. J.-C. Fer, bronze, or, argent et corail. Découvert en mai 1981 en Charente.
Déposé au musée de la ville d’Angoulême. Angoulême, musée des Beaux-Arts.
 
Masque romain. Ier siècle apr. J.-C. Bronze argenté, fer. Découvert en 1915 sur la rive gauche de la rivière Waal près de Nimègue. Achat auprès du collectionneur Gerard Marius Kam en 1915. Nimègue, Museum Het Valkhof.
Wael Shawky (né en 1971), La Conquista, 2015 (recto). Bois peint et brûlé. Courtesy de l’artiste et de la Lisson Gallery.

Ce paravent évoque la chute de la royauté aztèque en réinterprétant le célèbre Paravent de la conquête de Mexico (Mexico, Museo Franz Mayer), dont un côté décrit le saccage de Mexico et l’attaque de Moctezuma par les Aztèques eux-mêmes, furieux que leur empereur les pousse à se soumettre aux envahisseurs espagnols et dont l’autre côté montre la cité reconstruite par les conquérants, harmonieuse, couverte d’églises, de jardins et de fontaines, message de propagande politique… Mais, cette fois-ci, dévastée, calcinée par l’artiste contemporain, qui incendie l’image (ci-dessous) et qui, ce faisant, interroge le fameux choc des civilisations et la fragile pérennité du modèle occidental, destructeur autrefois, peut-être bientôt détruit à son tour.

Wael Shawky (né en 1971), La Conquista, 2015 (verso). Bois peint et brûlé. Courtesy de l’artiste et de la Lisson Gallery.
Scénographie avec quatre des cinq toiles de Thomas Cole (1801-1848), Le Destin des empires.
 
Thomas Cole (1801-1848). Le Destin des empires. L’État sauvage
1834. Huile sur toile.
Commande de Luman Reed en 1833, versé à la New York Gallery of the Fine Arts, puis don de la collection à la New York Historical Society en 1858. New York, collection de la New York Historical Society.
 
Thomas Cole (1801-1848). Le Destin des empires. L’Apogée, 1836. Huile sur toile. Commande de Luman Reed en 1833, versé à la New York Gallery of the Fine Arts, puis don de la collection à la New York Historical Society en 1858. New York, collection de la New York Historical Society..
 
Thomas Cole (1801-1848). Le Destin des empires. La Destruction, 1836. Huile sur toile. Commande de Luman Reed en 1833, versé à la New York Gallery of the Fine Arts, puis don de la collection à la New York Historical Society en 1858. New York, collection de la New York Historical Society..
 
Thomas Cole (1801-1848). Le Destin des empires. La Désolation
1836. Huile sur toile. Commande de Luman Reed en 1833, versé à la New York Gallery of the Fine Arts, puis don de la collection à la New York Historical Society en 1858. New York, collection de la New York Historical Society..
Nicolaus de Caverio (14 ?-15 ?). Planisphère nautique. Vers 1506. Carte manuscrite enluminée sur dix feuilles de parchemin. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Cartes et plans© Bibliothèque nationale de France.
 
John Thornton (1641-1708), Sumatra, détroit de Malacca et détroit de la Sonde. Londres, 1699. Carte manuscrite sur parchemin. Don du
Service hydrographique de la Marine. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Cartes et plans.
 
Gérard Mercator (1512-1594). Carte du pôle Nord. Tirée de son Atlas sive cosmographicae meditationes de fabrica mundi et fabricati figura (1595). Fin du XVIIIe siècle. Gravure aquarellée. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Cartes et plans.
Camille Henrot (née en 1978). Ikebanas.

Camille Henrot développe depuis quelques années une pratique hybride, notamment en réinterprétant par l’art floral japonais de l’ikebana un ensemble de livres choisis. Il a été confié à l’artiste, au sein de l’exposition, de constituer un ensemble d’ikebanas signifiant la fragilité ténue du savoir, en contrepoint des élans de conquête belliqueux qui traversent les siècles. L’artiste traduit ainsi quelques-uns des grands ouvrages transmis par les époques et les lieux de mémoire essentiels, selon un principe de traduction dont les règles ont été réinventées, usant du pouvoir de suggestion des noms latins et vulgaires des fleurs, des surnoms destinés à leur exploitation commerciale, de leurs propriétés pharmacologiques ou encore de l’histoire de leurs déplacements. Chaque bouquet porte le nom d’un ouvrage de sa bibliothèque idéale : Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad ; Avant Adam, de Jack London ; Le Mont Analogue, de René Daumal… ; ou encore le célèbre roman de science-fiction Farenheit 451, de Ray Bradbury. En associant fleurs et littérature, l’artiste pointe aussi la hiérarchie mentale de la culture occidentale qui a tendance à idéaliser les arts du discours et à sous-évaluer les arts du quotidien. S. A.-C.

Ugo Rondinone (né en 1964). Diary of Clouds, 2007-2008. Bois et cire; 224 × 667 × 30 cm. Acquis en 2010 avec l’aide de l’UBS Kulturstiftung. Aargau, Aargauer Kunsthaus.

L’installation d’Ugo Rondinone, Diary of Clouds, associe création poétique, références intimes, classement taxinomique. Sur une grande étagère évoquant la bibliothèque, le sculpteur a posé, dans chaque case constituée, une sculpture en cire en forme de nuage, à chaque fois différente. Son oeuvre se réfère à la nomenclature des nuages conçue, au début du XIXe siècle, par le météorologue Luke Howard (1772-1864), qui inspira notamment les créations de Cozens, de Constable, du peintre allemand Carus. Elle prend place également dans le temps et la vie personnelle de l’artiste : la multiplicité des formes des nuages renvoie ainsi à la notion de série, s’inscrivant dans la durée ; son titre, Diary, renvoie à l’expérience intime du journal. Chaque nuage peut donc être interprété comme le fruit d’une observation céleste, taxinomique, ou comme celui d’une exploration mélancolique du soi. En tentant de capturer et de fixer les formes mouvantes des nuages, Rondinone paraît vouloir saisir le passage d’une vie. Le bois de la construction, support et cadre pour les nuages, semble avoir été exposé aux éléments, accentuant l’inscription dans la durée. M.-R. L.

 
L’Évangéliste saint Matthieu écrivant sous la dictée de l’ange. France, vers 1225-1250. Calcaire. Provient probablement du jubé de la cathédrale de Chartres, détruit après 1763. Société archéologique d’Eure-et-Loir, puis Musée municipal de Chartres jusqu’en 1903 ; acquis en 1905. Paris, musée du Louvre, département des Sculptures.
 
Ugo Rondinone (né en 1964). Diary of Clouds, 2007-2008 (détail). Bois et cire.
3 - L'élargissement du monde
Scénographie
Giulio Angelo Del Moro (15 ?-1618 ?). Saint Marc aidant des magistrats dans le recrutement de la milice navale, 1572. Huile sur toile. Possession du Palais ducal ; en dépôt à l’église Santi Giovanni e Paolo en 1817 et, depuis 1923, en dépôt au Museo Storico Navale de Venise. Venise, Museo Storico Navale.
Scénographie avec, de Isabelle Cornaro (née en 1974), Paysage VII, 2015.
 
Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle (1777-1828). Cacaoyer (Theobroma cacao). 1802. Cire botanique. Paris, Muséum national d’histoire naturelle © Muséum national d'histoire naturelle / Direction des bibliothèques et de la documentation.
 
Scénographie avec sept oeuvres de Michel Garnier (1753-1819). Huile sur papier marouflé sur toile. Collection acquise en 1851 et 1876. Paris, Muséum national d’histoire naturelle.
Le Paravent des Portugais. L’Arrivée des Portugais, Japon, XVIIe siècle (école Kano). Paravent en six panneaux (peinture à l’eau et feuille d’or sur papier). Rapporté par Émile Guimet du Japon, fonds d’origine du musée. Paris, musée national des arts asiatiques – Guimet.
Scénographie
 
Philippe Jacques de Loutherbourg (1740-1812). Vue de Coalbrookdale, de nuit, 1801. Huile sur toile. Exposé à La Royal Academyà Londres en 1801. Londres, Science Museum.
 
Honoré Daumier (1808-1879). Les Fugitifs (3e état), 1848. Bas-relief en plâtre. Don de la famille Geoffroy- Dechaume, attribué au musée d’Orsay en 1982 ; dépôt du musée d’Orsay à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration en 2007. Paris, musée de l’Histoire de l’immigration.
Scénographie avec, au premier plan, de Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904), Tête de la Liberté. Travaux d’agrandissement du modèle primitif de la tête 1878 et, au fond et au milieu, de Rirkrit Tiravanija (né en 1961), Untitled (T-Shirt Demonstration Drawings) (vue d’exposition, à la galerie Chantal Crousel, Paris, 2010).
 
1989 (manifestations sur la place Tian’anmen). Film. Bry-sur-Marne, Institut national de l’audiovisuel.
 
Rirkrit Tiravanija (né en 1961), Untitled (T-Shirt Demonstration Drawings) (détail) (vue d’exposition, à la galerie Chantal Crousel, Paris, 2010).
Scénographie avec des tableaux de Chéri Samba (né en 1956)
 
Chéri Samba (né en 1956). L’Employeur et l’Employé, 2013. Acrylique et paillettes sur toile. Paris, courtesy de la galerie MAGNIN-A.
 
Chéri Samba (né en 1956). La Destruction du monde par l’homme, 2015. Acrylique et paillettes sur toile. Paris, courtesy de la galerie MAGNIN-A.
 
Raoul Hausmann (1886-1971). Mechanischer Kopf. 1919. Marotte
de coiffeur en bois et divers objets fixés dessus – gobelet télescopique, un étui en cuir, tuyau de pipe, carton blanc portant le chiffre 22, un morceau de mètre de couturière, un double décimètre, rouage de montre, un rouleau de caractère d’imprimerie.
Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de
création industrielle.
 
Auguste Rodin (1840-1917). L’Ombre, fragment. Avant 1886. Bronze, fragment de l’original, retrouvé dans les décombres du World Trade Center, New York, hiver 2001. New York, collection particulière Cantor Fitzgerald, en mémoire des victimes de l’attentat contre les tours du World Trade Center perpétré le 11 septembre 2001. © Cantor Fitzgerald.
4 - Et demain ?
Scénographie avec, de Ai Weiwei (né en 1957), Fondation. 2015. Bases de colonnes en pierre, bois. Courtesy de l’artiste.
 
Tête de prophète, dite aussi « tête de Moïse ». France, deuxième quart du XIIe siècle. Calcaire. Abbatiale de Saint-Denis (portail de droite de la façade occidentale). Paris, musée de Cluny – musée national du Moyen Âge © RMN-Grand Palais (musée de Cluny - musée national du Moyen-Âge) / Droits réservés.
 
Domenico Zampieri, dit le Dominiquin (1581-1641). La Sibylle de Cumes. 1616-1617. Huile sur toile. Rome, Galleria Borghese. © Foto Scala,Firenze - su concessione Ministero Beni e Attività Culturali.
 
Rhona Bitner (née en 1960). 94125FL, de la série Circus. 1994. Cibachrome sur aluminium. Paris, Fondation Neuflize Vie pour la photographie contemporaine, banque Neuflize OBC 94125FL. © Rhona Bitner.
 
Guido Reni (1575-1642). La Chute des géants (1640-1642). Huile sur toile. Ancienne collection d’Hercolani Rossini. Pesaro, Musei Civici (Pinacoteca, Museo delle Ceramiche).